Cameroun - Diaspora. SUD,La politique migratoire au centre des débats à Kyé-ossi
cameroun24.net - L’atelier y relatif s’est tenu à l’hôtel Emeraude le 19 août dernier sur la problématique des droits des migrants, une initiative de l’Ong « un monde avenir » sous la présidence de l’autorité municipale et de nombreux citoyens d’Afrique soumis au traitement peu recommandé souvent réservé aux migrants dans les frontières.
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Il est question d’instaurer une plateforme de dialogue en vue d’harmoniser les conditions des migrants, c’est bien ce que pense Philippe Nanga coordonnateur de l’Ong « un monde avenir ». Pour lui, la migration est une réalité en Afrique et est mal structurée. Elle se caractérise dans la zone Cemac particulièrement par des refoulements massifs des migrants, des emprisonnements arbitraires et fantaisistes, des brutalités de toute nature. Avec un effet des déboires incalculables pour ces migrants et pour cause, les modalités de la traversée à la frontière sont suffisamment floues. L’établissement des documents de voyage, visas, permis de séjour, cartes consulaires, enregistrement ne sont pas chose aisée pour les migrants. Les mentalités sont autres au niveau de la frontière, et concoure à plomber la libre circulation des personnes et des biens tant convoitée. Partant du postulat des témoignages vivants des participants citoyens d’Afrique, présentement en séjour à Kyé ossi, ceux-ci ont vu en cette situation, un manque de volonté politique pour les décideurs à trouver une solution. Le Cameroun étant considéré comme locomotive de la sous régionale, il doit aller loin dans cet entrainement des autres pays à l’intégration. A amener les autres membres de la zone Cemac, à humaniser le traitement jusqu’ici animalisé des migrants. Plusieurs de ces états ont ratifiés les accords sur les droits de l’homme, qui soutiennent la libre circulation au sens large. Kyé-ossi aujourd’hui est ce grand carrefour des migrants africains, ici ils sont de toutes les nationalités. La représentante du maire de Kyé-ossi, reconnait que le migrant n’est pas toujours dans les conditions idéales telles qu’édictent les textes sur le plan national, celui des pays d’accueil ou même du bureau international de travail pour le cas des travailleurs. Pour cela, il est question d’attirer l’attention des autorités des pays de la zone afin qu’ils prennent en main l’ampleur de la situation. Et d’en organiser des plates formes de discussions entre les états pour que les droits des migrants soient respectés dans les différents pays d’accueil. Ces derniers se retrouvent aujourd’hui à la merci de groupes mafieux, spécialistes du trafic d’êtres humains, contre lesquels les forces de sécurité semblent avouer leur impuissance. Pour Arouna Moustapha de nationalité Malienne, le problème des migrants se pose avec acuité aujourd’hui. Il tire son argumentaire dans l’histoire de l’Homme qui est en quête permanente d’une amélioration de sa condition d’existence, par conséquent appelé à se déplacer. Dans cet aspect, il recherche le bon emploi, qui entraînerait une bonne rémunération. Ce principe de « travail de valeur » pour lui doit être pris en compte dans les réglementations dorénavant de la zone CEMAC. Il révèle certaines dispositions que prévoit le code du travail au niveau international à savoir : que tout travailleur expatrié doit être enregistré dans les services du travail, il doit alors recevoir une carte de travail. Cette carte apporte à son détenteur, des protections dans les contrôles policiers, à la sécurité sociale et le travail. Pour lui, il est question de mener une réflexion pour que les migrants évitent de vivre au « noir », car c’est bien dans ce noir qu’ils rencontrent les multiples abus et cela crée l’insécurité. Certains migrants voulant s’abriter, doivent se livrer à une sorte d’esclavage.
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