Cameroun - Diaspora. SUD,La politique migratoire au centre des débats à Kyé-ossi

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Dimanche le 21 Aout 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - L’atelier y relatif s’est tenu à l’hôtel Emeraude le 19 août dernier sur la problématique des droits des migrants, une initiative de l’Ong « un monde avenir » sous la présidence de l’autorité municipale et de nombreux citoyens d’Afrique soumis au traitement peu recommandé souvent réservé aux migrants dans les frontières.

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Il est question d’instaurer une plateforme de dialogue en vue d’harmoniser les conditions des  migrants, c’est bien ce que pense  Philippe Nanga coordonnateur de l’Ong « un monde avenir ». Pour lui,  la migration est une réalité en Afrique et est  mal structurée. Elle se caractérise dans la zone Cemac particulièrement par des refoulements massifs des migrants, des emprisonnements arbitraires et fantaisistes, des brutalités de toute nature. Avec un effet des  déboires  incalculables pour ces migrants et pour cause,  les modalités de la traversée à la frontière sont suffisamment floues.  L’établissement des documents  de voyage, visas, permis de séjour, cartes consulaires, enregistrement ne sont pas chose aisée pour les migrants. Les mentalités sont autres au niveau de la frontière, et concoure à plomber la libre circulation des personnes et des biens  tant convoitée. Partant du postulat des témoignages vivants des participants citoyens d’Afrique, présentement en séjour à Kyé ossi, ceux-ci ont vu en cette situation, un manque de volonté politique pour les décideurs à trouver une solution. Le Cameroun étant considéré  comme locomotive de la sous régionale, il doit aller loin dans cet entrainement des autres pays à l’intégration.  A amener les autres membres de la zone Cemac, à humaniser le traitement jusqu’ici animalisé des migrants.  Plusieurs de ces états ont ratifiés les accords sur les droits de l’homme, qui soutiennent la libre circulation au sens large. Kyé-ossi  aujourd’hui  est ce  grand carrefour des migrants  africains, ici ils sont de toutes les nationalités. La représentante du maire de Kyé-ossi, reconnait que le migrant n’est  pas toujours dans les conditions idéales telles qu’édictent les textes sur le plan national, celui des pays d’accueil ou même du bureau international de travail pour le cas des travailleurs. Pour cela, il est question d’attirer l’attention des autorités des pays de la zone  afin qu’ils prennent en main l’ampleur de la situation. Et d’en organiser des plates formes de discussions  entre les états pour que les droits des  migrants soient respectés dans les différents pays d’accueil.  Ces derniers  se retrouvent aujourd’hui à la merci de groupes mafieux, spécialistes du trafic d’êtres humains, contre lesquels les forces de sécurité semblent avouer leur impuissance. Pour  Arouna Moustapha de nationalité Malienne,  le problème des  migrants se pose avec acuité aujourd’hui. Il tire son  argumentaire dans l’histoire de l’Homme qui est en quête permanente d’une amélioration de sa condition d’existence, par conséquent appelé à se déplacer.  Dans cet aspect, il recherche  le bon emploi, qui entraînerait une bonne rémunération.  Ce principe de « travail de valeur » pour lui doit être pris en compte dans les réglementations dorénavant de la zone CEMAC.  Il révèle certaines dispositions que prévoit le code du travail au niveau international à savoir : que tout travailleur expatrié doit être enregistré dans les services du travail, il doit alors recevoir une carte de travail. Cette carte apporte à son détenteur, des protections  dans les contrôles policiers, à la sécurité sociale et le travail. Pour lui, il est question de mener une réflexion pour que  les migrants évitent  de vivre  au « noir », car c’est bien dans ce noir qu’ils rencontrent les multiples abus et cela crée l’insécurité. Certains  migrants voulant s’abriter, doivent se livrer à une sorte d’esclavage.
 

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