Cameroun - Communication. SUD,Journée mondiale de la liberté de la presse : Les hommes de médias de la région du Sud dans l’introspection de leur métier

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Jeudi le 04 Mai 2017 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est à l’ occasion de l’édition 2017 de la journée mondiale de la liberté de la presse dont l’apothéose s’est tenue dans l’enceinte de la délégation régionale de ma communication du Sud sous la présidence du gouverneur de la région qu’accompagnait ses proches collaborateurs.

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Cette édition  qui a été bien assortie d’activités de tout genre à l’instar de cette formation en secourisme pour les Hommes de médias, des débats radiophoniques et la table ronde qui a constituée le clou de cette célébration. Pour Aimé Francis Amougou chef d’agence Sopecam, et point focal de l’union internationale de la presse francophone (Uipf) pour le Sud, c’est une occasion de faire un état de lieu de l’exercice du métier de journaliste à travers des thèmes variés pour parler des problèmes qui concernent les journalistes. On s’est dit qu’à partir de là, pouvait naître un sursaut d’orgueil pour que les journalistes se présentent aux autres comme des hommes et des femmes sérieux, exerçant un métier sérieux avec beaucoup de scientificité. On ne déroulera jamais le tapis rouge aux pas d’une musique classique aux Hommes de médias lorsqu’on recherche une information. Il faut que les uns et les autres utilisent leur tact pour y accéder à l’information voulue.

Ainsi, du journaliste comme correspondant de presse, au rapport de celui-ci avec l’argent en passant au journaliste avec ses sources, le public a été très varié pour écouter ce que ceux qui traitent l’information au quotidien pouvait dire, pour taire le soupçon que l’imagerie populaire a tendance à faire peser sur le plus beau métier du monde et jadis qualifié de 4 ème pouvoir. Selon les confrères, le décryptage de ces différents thèmes démontrent ce que doit être la liberté de la presse, et ce que doit être le journaliste dans l’exercice quotidien de ses fonctions. Ce qui ne permettra pas aux journalistes d’être appréciés par les autres pour corriger ce qui va mal, mais de pouvoir faire une introspection en vue de mieux avancer.  Au délégué régional de la communication du Sud Liliane Florence Ava Ondoua de confirmer  la bonne position de la presse dans sa zone de compétence par rapport au respect de l’éthique et de la déontologie du  journalisme. Sans oublier qu’il y a également un autre type du journalisme qui s’exerce aussi, parce qu’on y arrive comme dans une église et on s’offusque de travailler selon les canons du métier. Elle pense que pour que certaines dérives s’attenues, il faut que le journaliste soit rémunéré afin qu’il ait la tête qu’à la bonne pratique de son métier. D’où cette invite à la responsabilité, à la conscience professionnelle et à plus de convivialité entre les confrères même en temps difficile.

C’est dans un échange franc entre les confrères que les uns et les autres ont émis le vœu que l’état soutienne la presse nationale pour son meilleur rayonnement, et aux promoteurs de ces groupes de presse d’accorder un minimum à leurs personnels.  Avec le thème de la célébration de l’édition de 2017 à savoir « Des esprits critiques pour des temps critiques, le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives », pour Félix Ngulé Nguelé gouverneur du Sud il est question d’avoir une presse engagée, responsable, consciente du contexte dans lequel elle évolue. C’est le 4 ème pouvoir, sur lequel il faut compter  pour qu’il soit allié, acteur dans l’édification du Cameroun émergent à l’horizon 2035. Avis que certainement Consty Zang journaliste ne cerne pas, lorsqu’il pense à paupérisation infligée à la presse Camerounaise, pour lui pas un espoir. Car, le journaliste n’a pas de salaire et aucunement ne peut s’épanouir, ce qui va donner libre cour à toutes les pratiques conduisant aux dérives. Pour lui, on peut en parler de la liberté avec le ton des débats dans les radios, télévisions et presse écrite, mais une liberté qu’on se veut bien contrôlée, circonscrite également. La mobilisation de ce corps de métier est nécessaire à travers des syndicats forts et dépouillés de toute infiltration.


Jacques Pierre SEH

Réaction :

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Ambroise Fogue
Cameraman Reporter à Canal 2 Agence du Sud à Ebolowa


«…   Les gens veulent plus vendre leurs images que de donner l’information, ce qui expose les Hommes de médias aux caprices des politiciens adeptes de ce jeu »
Arrivé dans le métier depuis quatorze ans, il est passé à l’école de la communication radiophonique, celle de la presse écrite et aujourd’hui à la télévision. Par amour pour ce métier, il n’est pas passé par une école spécialisée du journalisme, par certains de ses aînés qu’il voulait à tout prix ressembler il s’est forgé auprès de Michel Petou  cinéaste d’origine Canadienne. Et c’est bien lui qui lui conseilla de porter la caméra, depuis lors cet autodidacte s’est mis au travail. Il a côtoyé, Athur Sibita, Arouna Ndjoya, et Cyril Masso ceux-ci  l’ont alors orienté dans le cinéma et aujourd’hui excelle bien dans le montage des documentaires très fouillés. Il a remporté plusieurs dans le domaine, et ambitionne toujours d’aller de l’avant dans les recherches. Car pour lui, sa satisfaction n’est pleine que lorsqu’il ressent que son travail apporte un plus en terme de découverte aux téléspectateurs. Modeste qu’il soit, il affirme que les amateurs ont bâti l’arche de Noé qui a sauvée l’humanité, et les professionnels eux en ont bâti le Titanic avec tous les dégâts, ainsi il n’a jamais accepté d’être catégorisé comme professionnel de la caméra.  Il dénote des difficultés dans l’exercice de son boulot, d’abord il cherche la couverture sociale. C'est-à-dire avoir un contrat de travail qui lui permet d’assurer ses vieux jours et de pouvoir s’épanouir avec sa famille. Pour lui, la région du Sud n’est pas économiquement rentable, sur le plan professionnel les gens veulent plus vendre leurs images que de donner l’information, ce qui expose les Hommes de médias aux caprices des politiciens adeptes de ce jeu. Il pense que cela ne pourra changer que si toutes les conventions et autres accords de Florence ne sont mis en exergues  et par le respect du minimum salarial. Le journaliste au Cameroun est vu comme un sacrifié, sans baisser les bras, il cherche toujours à transformer ces difficultés en atouts. Pour être utile à la société, il forme ses cadets à la prise de vue dans son bureau. Mais, ne regrette en  rien d’avoir choisi ce métier qu’il qualifie de plus beau.


Propos recueilli par Jacques Pierre SEH
 

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