Cameroun - Gabon. SUD,Frontière Cameroun –Gabon : le marché d’Aboulou par Oveng un rêve brisé pour les populations

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Jeudi le 16 Mars 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Aboulou est le dernier village de l’arrondissement d’Oveng dans le département du Dja et Lobo limitrophe à la république Gabonaise, il est situé à 130 kilomètres de la ville de Sangmélima.

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Dans le but de faciliter les échanges commerciaux avec ce pays voisin, l’état du Cameroun a envisagé de construire un marché frontalier dans ce village depuis 2011. Et l’inauguration de ce marché était prévue pour 2013, les travaux entamés ne sont pas arrivés à leur terme, les populations de la zone qui y fondaient grandement espoir ont vu stopper net leur ambition. Le gouverneur de la région du Sud a effectué le déplacement à ce lieu le 14 mars dernier  dans le cadre de sa tournée socio-économique en vue de toucher du doigt les réalités de la cohabitation des citoyens de ces deux pays voisin.

Rallier Aboulou par route, relève du surréalisme compte tenu de la dégradation avancée de cet axe routier. Les personnes les plus souples en mots parlent plutôt d’un axe routier coupé du centre d’Oveng  qui  est situé à une quarantaine de kilomètres.

Pour des populations laborieuses qui vivent essentiellement de l’agriculture et dont le cacao reste la culture pérenne importante, malgré la percée actuelle du palmier à huile. Elles qui depuis quelques années se sont lancés également dans les cultures vivrières comme le bananier plantain, le macabo, le manioc et bien le maraichage pour ravitailler ce marché transfrontalier  entamé depuis sept années et dont le chantier avait été abandonné par le prestataire.

aboulou_oveng_marche_abandonne

Pour André Parfait Mevongo M’ Oyono premier adjoint au  maire de la commune d’arrondissement d’Oveng, principal bénéficiaire de cet ouvrage commercial, le gouvernement a voulu doter la localité d’un marché transfrontalier comme ceux déjà d’Abang Minkô et de Kye-ossi. A peine débutés,  les travaux annonçaient  13 bâtiments de plusieurs boutiques, seuls 5 ont pu sortir de terre.  Et pour l’ouvrage, 210 millions de FCFA  déboursés, et aujourd’hui aucune information pour déterminer les causes de l’arrêt des travaux de ce marché qui était à gestion centrale.

Le rêve des populations non seulement de l’arrondissement d’Oveng est brisé, mais c’est tous les producteurs agropastoraux du  département du Dja et Lobo qui en est  affecté par cet acte qui ne peut s’appeler que détournement de denier public. Pour Félix Nguelé Nguelé gouverneur de la région du Sud,  le constat visuel est que  le chantier avait été abandonné par le prestataire depuis plusieurs années.

Pourtant, ce prestataire avait été entièrement payé pour la réalisation de l’ouvrage. Il est question maintenant de saisir le maître d’ouvrage le ministère de l’économie par un rapport écrit, qui décidera de l’achèvement de ce marché qui a un intérêt économique certain. C’est une plate forme qui va davantage solidifier  les rapports entre ces deux pays frère. Aujourd’hui, les producteurs continuent à étaler leurs récoltes en même le sol et l’engouement qu’ils avaient pour faire fonctionner ce marché stratégique s’estompe.

Les pouvoirs publics prendront leurs responsabilités pour qu’il ait un lieu d’échange à cet endroit. Aboulou est le dernier village Camerounais du côté d’Oveng directement en contact avec le Gabon juste séparé par un cours d’eau qui est régulièrement traversé par les populations des deux pays.

aboulou_oveng_marche_garde_frontiere_gabonais

Dans ce village cohabite paisiblement les citoyens des deux pays sous le contrôle des responsables de la localité avec la présence importante des gardes frontière des deux pays. Vraiment, un carrefour d’échange économique et d’intégration sous régionale déclare Jules Mbasilo maître des parents, responsable de l’école publique à cycle complet d’Aboulou. IL réussit à avoir des élèves venant également de l’autre côté de la rivière.

Comme le marché frontalier  d’Aboulou, beaucoup d’autres projets initiés par les pouvoirs publics ont été abandonné de manière spectaculaire sans que les responsabilités soient établies. Avec le marché frontalier d’Aboulou, on déterminera de manière définitive si l’impunité est érigée en  règle d’or au Cameroun. En attendant, les populations continuent à tenir leur marché traditionnel chaque samedi.

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