Cameroun - Agriculture. SUD,Foire agropastorale d’Ebolowa : Les producteurs toujours confrontés à l’enclavement

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Samedi le 24 Décembre 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Comme il est de tradition depuis 2010, en pareille période de l’année, les foires agropastorales sont organisées dans chaque région du Cameroun en vue de ravitailler les populations urbaines en vivres frais et autres produits halieutiques pour les célébrations des fêtes de fin d’année, un vaste marché en somme pour les populations.

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La région du Sud ne s’est  pas dérobé à cette règle, et c’est la cour du collège régional d’agriculture (Cra) d’Ebolowa qui du 20 au 22 décembre dernier a servi de cadre pour ce rendez-vous des seigneurs de la terre. Occasion pour le ministre délégué auprès du Minader d’apprécier les efforts de ceux et celles qui sous le soleil et la pluie se battent à l’atteinte de la sécurité alimentaire.


Quand on parle de l’agriculture, l’idée renvoie directement à la production agricole et c’est la chasse gardée du ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader),  ou alors de la production animale qui implique directement le  (Minepia). Ce qui va alors laisser libre cour pour  l’activité de la promotion aux chambres consulaires comme,  la chambre de commerce, de l’industrie et de l’artisanat du Cameroun (Ccima) ou alors à la chambre d’agriculture, des pêches de l’élevage et des forêts du Cameroun (Capef). L’organisation des foires devrait déjà passer le témoin à qui de droit, c'est-à-dire à ces chambres car, il s’agit de faire de la promotion des spéculations  produites par les ministères en charge du domaine de la production.

Comment comprendre qu’on affiche des résultats insuffisants dans le domaine de  la production, si on ne prend que cet exemple du cacao avec la production nationale qui stagne depuis plusieurs années à 270.000 tonnes l’an. Par la même logique  on veut faire également dans  le volet promotion. La clarification des rôles aiderait à  apprécier librement les efforts faits pour accroitre la production nationale des produits vivriers. Parce qu’il s’agit là de mettre les vivres à la disposition des populations, en vue d’éviter le phénomène de la vie chère. Il est évident que  l’enveloppe allouée à l’organisation des foires chaque année  par l’état attise les appétits et du coup, on ne veut plus rien lâcher.

Ce qui créé la dispersion  dans l’action et met le producteur dans une posture d’éternel assisté. Pourtant ce n’est pas le travail qui manque dans l’encadrement des acteurs sur le terrain, il faut intensifier l’organisation à la base des producteurs, afin que ces structures puissent voler de leurs propres ailes. Pour Honorine Minsili délégué régional de la Capef, la foire permet aux producteurs  d’écouler leurs produits et de pouvoir nouer des partenariats bénéfiques. Les producteurs ont besoin des financements pour développer davantage leurs exploitations. L’enclavement et le mauvais état des routes constituent un obstacle sérieux pour la commercialisation.

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La difficulté d’accès pour le producteur à un matériel végétal saine est une réalité à la base car, sans semence de qualité, on ne saurait atteindre un rendement de valeur. Aujourd’hui, la vie chère est une réalité quotidienne en témoigne Angèle Ngono ménagère, elle attribue cet état de chose à une sous production qui crée la spéculation.

Conséquence, il faudrait appuyer sur le levier de la production avec l’accroissement des rendements. S’il n’y a pas de produits à exposer, la foire n’aurait pas de sens, il y a plus de besoins dans l’amélioration des rendements. Le chef du département ministériel en charge de l’agriculture en est conscience, lorsqu’il lançait le 26 février 2016, la campagne agricole à Ebolowa. Il pensait à l’amélioration de la compétitivité agricole, la gestion durable des ressources et au développement des filières. Il engageait alors les responsables des programmes d’accompagnement à inciter et à développer les mécanismes d’attrait à l’activité agropastorale.

Et Clémentine Ananga Messina ministre délégué auprès du Minader pense que le développement des chaînes de valeur apporterait la plus-value, qui permettra aux producteurs d’améliorer leurs conditions de vie. Il faut noter que la foire régionale d’Ebolowa a permis aux citoyens de la cité capitale de s’approvisionner en vivres, mais à des prix pas très loin de ceux pratiqués dans nos marchés au quotidien. Au termes, les producteurs ont été primé avec des machettes, limes, houes, brouettes et autres pulvérisateurs quel que soit la nature de l’activité menée.

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