Cameroun - Politique. SUD,Fête de l’unité : la coopération transfrontalière en marche

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Lundi le 22 Mai 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elle l’a démontré par cette présence effective des délégations étrangères venues du Gabon et de la Guinée- Equatoriale prendre part aux cérémonies relatives aux festivités de la fête de l’unité le 20 mai dernier à la place de fêtes de Nko’ovos à Ebolowa en présence du gouverneur de la région du Sud et de ses compatriotes venus même des villages.

ADS


Une place de fêtes de Nko’ovos bigarrée laissait présager une solennité exceptionnelle caractérisée par une toilette de grands jours. C’est ainsi qu’on pouvait apprécier les pas cadencés des personnalités et  autres chefs des délégations étrangères à leurs arrivées à la place du défilé.

Le tout a été couronné par l’arrivée du gouverneur de la région du Sud Félix Nguelé Nguelé qu’accompagnait son état-major, tous vêtus aux tenues d’apparat.  Après la revue de troupes, quelques distinctions ont été remises aux lauréats du jour puis, place ensuite au défilé militaire à pied et motorisé.

La seconde partie était celle des établissements scolaires du primaire au supérieur en passant par le secondaire. La boucle était alors réservée aux partis politiques, l’Undp, le Mrc et naturellement le Rdpc qui, comme un poisson dans l’eau a tenu à confirmer  sa forte présence sur ce socle qualifié d’imprenable. Un passage fort salué par les personnalités présentes, au rang desquels le gouverneur de la province du Woleu- Ntem au Gabon Jean Gustave Mebiang qui, satisfait de l’ordonnancement des choses à la place de fête de Nko’ovos a tenu à féliciter son homologue de la région du Sud. Lui qui vient pour la 13ème fois à cette célébration de la fête de l’unité au Cameroun, il affirme que c’est également une occasion de célébrer  l’unité de la zone des 3 frontières.

Le message à dégager  en pareille circonstance est celui des chefs d’état de la zone, eux  qui prônent une coopération axée sur le développement, surtout pour  le bien-être de populations de leurs pays frères. Et pour la partie Equato-guinéenne représentée par le consul de la Guinée équatoriale à Ebolowa qu’accompagnait le Luis Eyené sous préfet de l’arrondissement de Bidjabidja dans la province de Kie- Ntem, il est important de toujours consolider nos relations d’amitié.

Le destin étant commun celui du développement des peuples de ces pays, ce qui impose la culture de la paix et de la fraternité dans la zone. On est toujours bien au Cameroun et dans la zone Cemac par la volonté de nos chefs d’état. Félix Nguelé Nguelé gouverneur de la région du Sud, il témoigne toute sa satisfaction quand au déroulement de cette célébration, et rassure ses hôtes que le Cameroun reste un pays uni dans sa diversité et un pays de paix. L’unité à été célébrée, et les Camerounais  sont de cœur avec leur président de la république en vue de parachever les actions qui doivent conduire le pays à l’émergence pointée à l’horizon. A cet  effet, il faut barrer la voie à toutes formes de malaise qui puisse nous sortir du rail de notre  développement. C’est dans un élan de communion parfaite que les hôtes du gouverneur ont eu droit à une cérémonie entière d’au revoir  où il y a eu des échanges de présents. Du coup, on pense déjà à la 46 ème édition pour ceux des responsables qui seront encore à leurs postes.


Jacques Pierre SEH



Réactions :
I°-/ Raymond Mbita  Mvaebemé
Président de la section Mvila- centre II

20mai_sud_raymond_Mbita_Mvaebeme
« … la région du Sud est un modèle d’unité nationale, un modèle dans la gestion harmonieuse de notre diversité »
L’unité célébrée le 20 mai, se situe à un moment important de l’histoire du Cameroun relativement à l’actualité avec la crise anglophone. Ce qui a failli secouer  les fondements de la république. Une fois de plus, le Cameroun a su démontrer qu’il est une nation solide. Et aussi que nos forces de défense ont également su vaincre la menace terroriste, il est alors de bon ton que l’ensemble du pays aborde cette célébration avec fierté et joie. Comme pour dire que, nous sommes un état fort, une nation forte. Ce qui est porteur pour l’avenir.  Ainsi donc, nous pouvons affirmer que l’ambiance est bonne. Vous savez que la région du Sud est un modèle d’unité nationale, un modèle dans la gestion harmonieuse de notre diversité. Nous pensons donc que cette région du Sud a un rôle important à jouer dans la marche du Cameroun. C’est ce qui a été démontré à travers le passage  du Rdpc au défilé à la place de fête de Nko’ovos, synonyme d’une parfaite mobilisation des troupes. N’oubliez pas que nous sommes à la veille d’importantes échéances électorales, et la région du Sud à toujours un rôle d’avant-garde, et c’est conscient  du rôle qui est le sien que le Rdpc a abordé cette fête avec beaucoup d’intérêt.  Il est donc question que la confiance, la sérénité mais  surtout la conscience qui sont celles de la région du Sud dans la construction du Cameroun.

II°-/ Olivier Mfegue
Coordonnateur régional du social democratic found (Sdf)

20mai_sud_olivier_Mfegue
«… la volonté du parti au pouvoir n’est pas de faire avancer les choses, mais de rester le plus longtemps encore au pouvoir »
Son parti n’a pas pris part au défilé à la place de fête de Nko’ovos, il reconnait tout de même que l’unité du Cameroun a été scellée depuis 45 ans aujourd’hui. Ayant reçu un coupon d’invitation au nom de son parti, il n’a pas daigné répondre à cette invitation compte tenu du mot d’ordre national lancé par le leader du Sdf. Bien ou pas, le coordonnateur régional du Sdf  pense que cette décision est conforme aux  textes de leur parti.  Celui-ci doit se prononcer quand nécessité s’impose sur certains aspects de la vie de la nation comme c’est le cas avec la situation qui se vit présentement dans les zones anglophones du pays. Il pense que l’amour pour ce pays oblige les uns et les autres à choisir la table du dialogue franc et sincère. Pour lui, les réponses aux multiples préoccupations soulevées ne doivent pas être orientées aux corporations, mais aux peuples Camerounais. Il est question de résoudre les problèmes dans Camerounais dans sa globalité. Il pense qu’on va à la fête avec un cœur joyeux, le Sdf pour l’instant voudrait que les choses s’accélèrent dans la mise en place des institutions, dans l’élévation du niveau de vie des Camerounais. Il est question de revoir ensemble les zones de blocage et d’y apporter les solutions et non de se placer en posture du « maître et de l’élève ». Les militants dans la région du Sud, ont été informés et ils partagent entièrement cette décision d’abstention  à la 45 ème édition de la fête de l’unité. C’est avec regret, mais le peuple entier est pris à témoin, et sait que la volonté du parti au pouvoir n’est pas pour débloquer les choses, mais pour rester le plus longtemps encore au pouvoir.


III°-/  Kah Mbali Godfreg
Représentant de la colonie Camerounaise à Oyem au Gabon

20mai_sud_kah_Mbali_Godfreg
« … notre unité constitue une force majeure qui doit conduire le pays vers un développement réel, avec un bien-être pour tous »
Un sentiment de fierté et de joie pour avoir assisté à cette célébration, ce qui marque davantage que le Cameroun est un du nord au sud et de l’est à l’ouest. Nous sommes là avec les responsables de notre pays d’accueil le Gabon de la province d’Oyem,  c’est pour dire que notre séjour est dans la sérénité et dans la sécurité. En tant que Camerounais quand on assiste à un défilé élevé du genre dans son pays, c’est une satisfaction inégalable. Je pense pour ma part, qu’il faut préserver nos acquis qui déjà sont un atout pour le Cameroun. Notre unité constitue une force majeure qui doit nous conduire vers un développement réel, un pays où le bon vivre doit être pour tous. Nous rentrons satisfait de ce que nous avons vu, on a vu un pays qui rayonne et qui est en pleine expansion.

IV°-/ Christine Joëlle Abeng
Présidente de la colonie Camerounaise  d’Ebebeyin en Guinée équatoriale.

20mai_sud_christine_Joelle_Abang
 « Nous avons besoin de l’ouverture d’un consulat à Ebebeyin pour diligenter les problèmes des concitoyens »
Très satisfaite d’être au Cameroun en ce moment pour cette 45 ème édition de la fête de l’unité de notre pays. L’unité et la paix sont des gages de développement que nous devrions continuer à saisir pour continuer à avoir le pays que nous avons. Je fais partie de la délégation de mon pays d’accueil où en tant qu’individu,  je n’ai pas de soucis à y vivre,  c’est un pays fang. Mais en tant que leader, c’est  à ce niveau qu’il y a des problèmes, puisqu’on est sollicité assez régulièrement pour  répondre d’une situation d’un compatriote en détresse.  
C’est bien là où il faut avoir les nerfs pour ne pas craquer, affectueusement ils m’appellent tous la mère et je ne dois pas me dérober de cette affection. J’y suis  dans ce pays il y a environ une douzaine d’années, il y a une colonie d’environ 700 concitoyens qui vivent dans cette province de la Guinée équatoriale, et qui se battent au quotidien pour résister. Le véritable problème ici pour eux c’est l’absence de papiers, ce qui les renvoie à vivre dans la clandestinité. Une résidence en Guinée équatoriale coûte environ 700.000 FCFA, ce qui n’est pas à la portée de tous. On vous donne alors l’opportunité d’avoir un document de permanence qui vous coûte 30.000 FCFA chaque mois, ce qui n’est  non plus  facile pour tous les étrangers de manière globale. Je pense pour ma part que cette situation trouve un terrain fertile du fait de la proximité de la ville d’Ebebeyin avec la ville Kye-ossi  où certains Camerounais vivent entre les deux villes, et ne voient plus importance d’avoir leurs papiers. Et aussi que les guinéens viennent chercher la main-d’œuvre ouvrière jusqu’à la frontière à Kye-ossi , sans se soucier de leur situation. Etant dans le besoin de l’emploi, ces compatriotes arrivent à Ebebebyin  sans aucun papier, ni contrat de travail, ni autre forme de garantie. Ce qui va les permettre de vivre dans une peur permanente. C’est sur ce que nous essayons de les sensibiliser en permanence, de rester dans la conformité.  Ce qui donne avantage aux guinéens qui peuvent alors les créer des situations à tout moment. Nous pensons qu’un jour, cette libre circulation tant rêvée deviendra effective avec la volonté des deux chefs d’état. Nous œuvrons pour la plus part de nos rencontres à porter le message rassurant à nos frères de là- bas,  à faire comprendre aux uns et aux autres qu’on est en territoire étranger et qu’il est important pour nous d’éviter d’être au mauvais endroit au mauvais moment.


Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH  

ADS

 

Lire aussi : Ce que pense Maurice Kamto du tribalisme au Cameroun
Lire aussi : Abdouraman Hamadou Babba : «Le Président du Conseil constitutionnel, est obligé d'expliquer pourquoi le Président de la République veut prolonger le mandat des députés»
Lire aussi : L’honorable Nourane Fotsing appelle à la libération de Bibou Nissack le porte parole de Maurice Kamto

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS