Cameroun - Jeunesse. SUD,Entreprenariat jeune : l’exemple qui vient de Zouameyong

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Jeudi le 24 Novembre 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est bien dans cette contrée située à une dizaine de kilomètres d’Ebolowa que ce jeune la trentaine révolue a mis un terme à l’oisiveté urbaine.

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Aujourd‘hui,  fier de son nouveau statut d’agriculteur,  cet « entrepreneur rural » à de bonnes raisons pour saluer la vision de sa jeune épouse originaire de l’ouest du Cameroun qui n’a cessé de l’encourager pour ce retour au village. Pour  découvrir l’activité menée, Joseph  Essi Aba’a  nous a conduit le 22 novembre dernier dans sa plantation de 2 hectares de banane douce en compagnie des coordonateurs régionaux en charge du bananier plantain et celui du maïs.


Joseph Essi Aba’a  se débrouillait comme la plupart des jeunes dans les métropoles Camerounaises. Les choses n’étaient pas aisées comme il le déclare, avec sa jeune épouse il fallait tout faire pour vivoter. Comme une vision divine, encouragé par sa compagne ils décident ensemble de regagner le village où, ils peuvent boire l’eau gratuitement renchérie la dame. Comme le bonheur ne vient pas seul, c’est dans son village Zouameyong  qu’un séminaire sur l’entreprenariat agricole est organisé sous la conduite de la coopération allemande (Giz). Il y prend part et au terme, il voit ses idées recadrées, redéfinies et réorientées à partir des exposés présentés. 

Réconforté par l’adresse du chef de l’état à la jeunesse le 10 février dernier à savoir, « la terre ne trahit jamais, n’ayez pas peur de franchir le pas, soyez les entrepreneurs agricoles dont le Cameroun a besoin. C’est un métier noble et rémunérateur de ce qu’il est convenu d’appeler l’économie réelle… » Joseph saisit la balle au bond et décide alors d’embrasser le travail de la terre.  Comme la terre ne trahit jamais, il a réussi à mettre sur pied déjà 2 hectares de banane douce. Son rêve est d’avoir un jour, une exploitation du genre qu’il y a  à Njombé. Etant déjà dans une dynamique d’encadrement,  le partenariat établi avec les structures de l’état et du privé qui croient en le développement du tissu économique ont de fortes raisons d’apporter des appuis financiers à l’entreprenariat.  Ce qui constitue une retombée de la formation reçue, une équipe du Minader à travers le programme de relance de la filière plantain est descendu sur les lieux.

De ce constat d’expert, il ressort que le choix de ce jeune est porteur avec la banane douce. Du point de vue technique, certains amendements lui ont été apportés pour la suite, d’abord la densification et le suivi systématique de la bananeraie avec le respect des phases de traitement. Pour le coordonateur régional du programme de relance de la filière plantain, l’engagement de Joseph Essi Aba’a oblige des structures de l’état à lui apporter un suivi. Il a eu de la volonté maintenant, il faut y adjoindre la technicité nécessaire, sur le plan de l’utilisation des semences de qualité, le respect des écartements.

Pour Salomon Beko’o Mimfe’e directeur général du fonds d’investissement solidaire (Fodis) acteur de ce partenariat, les jeunes ont été formé à l’entreprenariat agricole, ils ont monté des projets, aujourd’hui c’est une matérialisation de l’accord de partenariat avec les structures d’encadrement de l’état. Ainsi, on peut compter avec cette catégorie de jeune engager et qui tient à réussir. La banane douce fait bon marché, il ne pourra pas manquer d’acheteurs, les marchés frontaliers Kye-ossi et Abang Minkô en demandent.

Pour lui, ce jeune doit servir d’exemple à plusieurs autres pour son  positionnement  dans le domaine agricole, surtout que la pression foncière n’est pas encore forte dans la région, il dispose d’un bon patrimoine foncier pour une exploitation industrielle. Il faut reconnaitre que la volonté seule ne suffit pas, il faut un accompagnement financier et matériel assorti d’un suivi. Nous pensons que cet exemple de Joseph Essi Aba’a sera un cas d’école pour beaucoup de jeunes en quête d’un emploi, en se lançant dans l’entreprenariat agricole, ils seront des pourvoyeurs d’emploi de demain. Il faut noter que Zouameyong est une contrée avec une population dynamique et très laborieuse, celle-ci  tire l’essentiel de son revenu du travail de la terre. Les cultures vivrières sont bien développées et ravitaille le marché local, et les cultures pérennes comme le cacao, le palmier à huile constituent une source de revenus importants pour les exploitants.
 

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