cameroun24.net - Le centre d’éducation et d’action communautaire (CEAC) de Ngalan, une structure sous tutelle du ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) se fait connaitre du grand public à travers une journée portes ouvertes (JPO) tenue le 11 juin dernier sous la présidence du sous préfet de l’arrondissement d’Ebolowa 1er.

ADS

Pour Francis Rodrigue Tamo  directeur du centre,  l’objectif depuis sa  création en 1993,  était l’accompagnement des populations dans les processus de développement. Ici, il était question principalement de l’animation. Depuis décembre 2014, ses missions ont été rénovées grâce au programme d’appui à la formation professionnelle (AFOP) avec pour nouvel objectif, former les jeunes exploitants agricoles. Avec toutes ces évolutions, selon le directeur du centre, il était de bon ton de le faire connaitre du grand public, la jeunesse étant la cible visée ici. La journée porte ouverte  a été une occasion de marquer un arrêt, et pouvoir se projeter. Le centre se situant dans la logique de l’innovation de la formation pour une insertion des jeunes dans les activités agro pastorales. La formation se passe sur trois pôles à savoir, chez le référent où l’apprenant se forme auprès des autres en pratiquant, au centre où il est question d’acquérir des connaissances scientifiques et  en famille où il est appelé à pratiquer pour soi même.

Selon le patron du CEAC de Ngalan, la formation dure 2 ans et au terme, l’apprenant reçoit le diplôme d’exploitant agricole. Il doit également  réfléchir sur une idée de projet qui, une fois validé bénéficie d’un financement variant entre 1.5 à 2 millions FCFA. Ce n’est pas tout, durant la mise en exécution de celui-ci, le jeune exploitant agricole est accompagné par l’équipe pédagogique du centre. Une opportunité à saisir par la jeunesse pour se faire une place au soleil déclare Elvis Akondji Mbaragwen  sous préfet de l’arrondissement d’Ebolowa 1er à l’ouverture de cette JPO. Pour lui, le Cameroun doit devenir un grand pays agricole par l’intérêt que la jeunesse accordera à l’agriculture. A partir de l’agropastoral, on crée des emplois, on se met à l’abri du premier besoin et on contribue à la construction économique de son pays, comme pour dire que le développement passe par l’agriculture. Il illustre son propos en citant le  rapport mondial de l’économie de 2014 qui  affirme que l’agriculture reste la meilleure voie d’élimination de la pauvreté. Car, 70% de la population tirent leurs revenus de l’agriculture. Le chef de terre en a saisi cette occasion pour inviter les autres jeunes qui doutaient  encore de faire comme les 35 autres qui suivent en ce moment leur formation au centre. Ils sont totalement pris en charge, hébergement et restauration et au terme seront installés à leur propre compte. Il s’agit d’une action des pouvoirs publics qui consiste à résorber le chômage des jeunes en créant les conditions de bien-être pour chacun, même en milieu rural. L’enthousiasme des pensionnaires du CEAC de Ngalan s’est illustré par les divers jeux,  scénettes et sketchs proposés au public dont le message consistait à combattre l’oisiveté des jeunes et à venter les bienfaits de l’activité agricole.

Pour Janvier Mvondo référent, il s’investit toujours à mieux initier les apprenants qui séjournent dans son unité semencière. Il pense qu’il est indécent d’être heureux tout seul, et voit le développement comme une affaire collective d’où le partage de la connaissance avec les apprenants. Pour lui, ces apprenants peuvent mettre à profit ces connaissances et créer leurs propres exploitations industrielles. Par la suite le chef de terre a visité les stands d’exposition préparés par les apprenants comme quoi présenter  à leurs hôtes leur savoir-faire. Il était question d’une pépinière de bananier plantain, de l’art culinaire et des produits de l’élevage.  Des prix d’encouragement ont été remis aux lauréats qui se sont distingués pendant les prestations par le sous préfet.  Une idée fort louable pour les riverains de ce centre qui découvre cette mine d’or à leur côté, et s’engage à envoyer leur progéniture acquérir les connaissances agropastorales. Pour le directeur du centre, les portes de sa structure restent ouvertes au public et rendez-vous a été  pris pour la seconde édition.
 

ADS