Cameroun - Réligion. SUD,Ebolowa : la Tabasky sous le signe du partage

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Lundi le 12 Septembre 2016 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - La mosquée centrale d’Ebolowa a connu des moments particuliers de piété, instant de renforcement de la foi envers Allah.

ADS

Le jour  de veille de célébration, les fidèles n’ont pas voulu perdre un seul instant de la prière de l’Arfa. Pour Oumarou Babagan imam de la mosquée centrale, c’est un moment de prière non obligatoire, mais qui compte beaucoup de l’effacement  des péchés du croyant.

Ce jour qui débouche à la célébration avec le sacrifice. On peut donner en sacrifice le mouton sain et bien portant, un chameau ou bœuf pour ceux qui en ont plus. Cet acte permet aux fidèles de bénéficier de la clémence d’Allah et d’accéder à ses bienfaits  qui sont pour la plupart la santé, la paix, l’amour  et l’abondance.

L’Arfa la veille de la Tabasky est donc  un jour plein de signification, on n’arrive pas devant Dieu l’offrir un sacrifice avec la saleté. Ainsi, les croyants s’abstiennent avec le jeûne et attendent donner chacun son sacrifice dans un esprit d’adoration totale du véritable bon Dieu. 

Il faut noter que le prophète Abraham d’un âge avancé lui et son épouse ont longtemps attendu un enfant du Seigneur. Dieu les a bénis avec Ismaël, qu’il fallait encore donner en sacrifice. Voyant alors leur foi, Ismaël fut remplacé par le mouton, c’est bien en souvenir de cette obéissance que Dieu accorda des bénédictions particulières à Abraham.

Il est question pour les croyants d’être reconnaissants vis-à-vis de l’éternel, et lui montrer combien de fois il est seul capable de faire de grandes choses dans nos vies. Raison pour laquelle chaque musulman doit respecter cet acte du sacrifice lorsqu’il en a les moyens.

Quand tu as des moyens, cela devient une obligation pour toi, parce que Dieu connait nos avoirs, puisque c’est bien lui qui nous les donne. Et parce qu’il est Dieu, on doit lui donner ce qui est plus valeureux pour espérer plus de lui.

Pour Aladji Hassan 1er adjoint au chef de la communauté musulmane du Sud, après la prière on immole son mouton qu’on divisera en trois parts. Une part pour  sa famille, une autre pour en faire l’aumône aux voisins et la dernière pour offrir aux croyants. 

Aucune part ne doit faire l’objet d’une vente quelconque, on donne parce qu’on est dans la joie, et cette joie doit être partagée par tous. C’est ainsi qu’on accueille les proches après la prière du sacrifice dans les domiciles. Pour Yacouba, lui qui a pu s’offrir un mouton pour son sacrifice, il pense que c’est bien un devoir pour le croyant musulman.

La famille s’est rassemblée, avec les amis pour cette communion parfaite, les vêtements ont été acheté pour les enfants afin qu’ils soient dans cette ambiance de fête.  Pour Nouhou Aldji Karim vendeur de mouton, il est parti du grand nord avec une cinquantaine de têtes de moutons. Jusqu’à l’heure du sacrifice, il n’avait pas encore tout vendu.

Il affirme que les temps sont durs et l’argent rare avec la rentrée scolaire en plus s’est ajouté la situation poste électorale difficile au Gabon. Par le passé, les musulmans de ce côté venaient se ravitailler aux marchés d’Abang Minko’o et celui de Kyé-ossi, ce qui permettait aux vendeurs d’en faire de bonnes affaires. 

Cette année, ils n’y sont pas allés, et la seule ville d’Ebolowa ne peut pas absorber tous les moutons qui sont arrivés. Sans entrer dans l’amertume car c’est la volonté d’Allah selon lui ainsi, les moutons invendus seront proposés à ceux qui font dans la braise.

Kader  un jeune musulman vendeur du Tsaï n’a pas pu faire le sacrifice du mouton cette année, il sait qu’Allah pourvoyeur agira en sa faveur prochainement. Il faut noter que deux sites de prière étaient retenus à Ebolowa, l’un à l’esplanade de l’école maternelle de la Cnps présidé par le gouverneur de la région du Sud, et l’autre au complexe multisport présidé par le préfet de la Mvila. A l’un comme l’autre site, le message a été celui de lutter  contre l’analphabétisme, en vue de barrer la voie aux forces obscures à l’instar de Boko Haram. 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS