cameroun24.net - Cent-cinquante producteurs venus des quatre départements du Sud se sont partagés cinquante tonnes d’engrais le 10 septembre dernier à l’esplanade de la base phytosanitaire du ministère de l’agriculture et du développement rural (minader) en présence du patron de céans.

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Une action salutaire en confirme les différents bénéficiaires, lorsqu’on sait l’importante place qu’occupe la fertilisation des plants dans la production agricole. Il y a lieu d’espérer que l’appui en engrais apporté aux producteurs donnera naturellement un coup de pouce aux producteurs. Pour Alain Simon Messi le délégué régional de l’agriculture et du développement rural du Sud, il s’agit de la distribution des engrais qui ont été mis à la disposition de la région Sud au profit de ses producteurs. C’est la toute première fois de distribuer  les engrais de type biologique, contrairement aux fois antérieures où il leur était remis des engrais chimiques. On voit là, une option à la protection des sols, dans la logique de la gestion durable de l’environnement.  A savoir 43.5 tonnes de compost, environ 7 tonnes de d’Azomite un autre type d’engrais biologique d’origine Américaine. Pour le patron du minader dans le Sud, l’objectif est d’améliorer la qualité du rendement de fruits ou de légumes, ce qui permet alors de diminuer le coût de production dans l’agriculture.

Pour François Bikoe Nkoa chef de base phytosanitaire avec ces engrais, il sera question de réduire le stress des  plants pendant la sécheresse et  accroître  la résistance aux maladies. Pour lui, la sélection s’est effectuée au niveau des départements, et la liste des bénéficiaires a été arrêtée au niveau régional pour la remise du jour. Prioritairement, les pépiniéristes, les maraîchers étaient choisis, par souci de servir tous les agriculteurs mêmes les producteurs de viviers y ont été intégrés.

Les quantités pour chacun étaient déterminées par l’action menée sur le terrain. Selon Alain Mballa leader du GIC Oyili de Mekalat pépiniériste, qui fait dans les plants de cacaoyer, c’est un grand ouf de soulagement. Pour lui, cet appui apportera une amélioration dans la qualité de substrat pour la production de bons plants de cacaoyer. Il est à sa troisième expérience de production de plants, il en a reçu dix sacs de compost. Il affirme que les plants qu’il produit sont mis à la disposition du Minader  qui en organise la distribution auprès des producteurs demandeurs. Pour lui, la grosse difficulté dans cette activité de pépiniériste est que les paiements ne suivent pas toujours. Tenez, sur ses trois livraisons faites, il n’en a perçu que la moitié de la première livraison, ce qui est très peu encourageant. Or avec les appuis pareils, cela permettrait d’amortir le coût de production du plant. Pour Jean Pierre Nama président de la coopérative des agriculteurs de Lolodorf (COOPADEL) lui qui fait aussi dans l’élevage des poulets de ferme en est très ému. Car dit il, depuis qu’il s’est engagé dans les activités agropastorales, il n’avait encore rien reçu comme appui. Ce jour, il a été bénéficiaire de 14 sacs de compost, il est propriétaire de plusieurs hectares de palmier à huile, de piment et d’un grand élevage de poulets de chair. Il pense bien que son expérience tirée du  côté Sud-ouest Cameroun où il a passé plus de son temps en service est en train de payer avec l’agriculture qu’il mène. D’autres producteurs en ont crié à la frustration car, leurs noms ne se retrouvaient pas sur la liste des bénéficiaires. Pour certains d’eux ayant requis l’anonymat, il s’agit tout simplement d’une déception, d’une machination savamment orchestrée par les chefs de poste agricole qui privilégiaient leurs protégés. Selon le responsable de la base phytosanitaire, il s’agit d’un appui et à la vue de la demande forte, pour cette phase de distribution certains ont pu rentrer avec quelques engrais et d’autres pourront en bénéficier dans les prochaines phases.

Les critères de choix sont ceux élaborés par les responsables à la base, ils s’appuient sur l’action visible des acteurs. A la fin de la distribution, les producteurs s’attendaient aux frais de transport de leurs engrais, ils en ont rien reçu à cet effet. Il tout de même reconnaitre le degré d’enclavement de certaines zones dans la région, pour un bénéficiaire qui part de Mvengué, ou Campo pour ne citer que ces deux lieux dans le département de l’Océan traverse deux régions à savoir, le Littoral, le Centre pour revenir dans le Sud. Les frais liés au transport et à la manutention ne seront pas les moindres pour lui. Le souhait pour l’ensemble est que dorénavant, les distributions puissent se faire par département ceci pour amoindrir les coûts.

 

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