C’est la vision de projet de promotion de l’entreprenariat aquacole (Ppea) donc l’atelier de validation du répertoire des acteurs de la filière aquacole s’est tenu le 19 avril dernier dans la salle de conférences du village artisanal régional d’Ebolowa sous la conduite de la coordination nationale de ce projet qu’assistait le délégué régional du Minepia.

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Selon Divine Ngala Tombuh sous-directeur de l’aquaculture au Minepia et coordonnateur national du Ppea, la demande nationale en produits halieutiques est estimées à environ 400 milles tonnes par an. Cette demande ne peut être satisfaite par les pêches de capture dont les productions cumulées à celle de l’aquaculture sont estimées à près de 180 milles tonnes. Ce qui laisse libre alors l’ouverture importante aux importations qui s’élèvent à plus de 150 milliards de Fcfa.

Pourtant, toutes les conditions biophysiques et hydrauliques sont favorables au développement de l’activité aquacole, à la production du poisson. Il est question de réduire le déficit de la balance commerciale induit par ces importations massives de produits halieutiques.

Pour  y parvenir, la production nationale doit être améliorée de manière significative, de sorte à couvrir la demande nationale et dégager des excédents pour l’exportation. Ce qui impliquerait la mise en place de nouvelles stratégies, y compris la promotion des métiers aquacoles rentables. Il faut connaitre les acteurs,  recenser les difficultés, envisager des solutions.  D’où l’atelier d’Ebolowa en vue de valider le répertoire des acteurs de la filière aquacole dans la région du Sud. Il est question d’améliorer l’accès des aquaculteurs à des services de formation et d’appui accompagnement, de mettre en place un cadre stratégique et organisationnel favorable au développement de l’aquaculture.

Pour le second volet, il s’agit de l’élaboration d’un répertoire des acteurs de la filière aquacole et la préparation d’un plan de structuration. Ensuite, promouvoir le développement durable ainsi que la mobilisation des donateurs. Une fois les acteurs répertoriés et caractérisés suivant la chaîne de valeurs, on aura bien des producteurs d’alevins, d’aliment, les grossistes et ceux qui seront juste spécialisés à la commercialisation seulement. Leur efficacité dans l’action passera par une organisation affinée, pour qu’en demeurant dans la synergie, chacun puisse jouer effectivement son rôle.

L’actualité étant dans l’apport des réseaux sociaux dans ce type d’activité, un groupe whatsapp et facebook ont été créé en vue de mettre tous les acteurs de la filière au même niveau d’information. Si un membre du groupe à besoin d’aliment pour poisson par exemple, il introduira juste son besoin au réseau et une proposition de solution lui sera apportée. Dans la base des données, les acteurs vont se connaitre ainsi, ils pourront ensemble rendre disponible et accessible le poisson d’eau douce pour que les prix deviennent abordables.

Le résultat étant, de créer des entreprises aquacoles économiquement rentables et créatrices d’emplois. Une action que vise le gouvernement camerounais à travers le Minepia et le fonds international de développement agricole (Fida) qui ont signé un accord de financement pour la mise en place du Ppea pour un montant voisin de 1.7 milliards de Fcfa. Il faut noter que le Ppea concerne les régions du Centre, Littoral et Sud et vise les petits producteurs aspirants ou exerçant les métiers de l’aquaculture. Ici, la priorisation des jeunes porteurs de microprojets aquacoles, individuellement ou regroupés est requise au sein des organisations de producteurs. Pour le délégué régional du Minepia, la politique du gouvernement est de rendre les populations indépendantes sur le plan alimentaire, et l’aquaculture peut œuvrer à libérer les populations du joug des importations massives.                       

Jacques Pierre SEH
 

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