C’est la révélation faite le 22 mars dernier dans la salle de conférences de Florence hôtel à Ebolowa à l’issue de la restitution des travaux d’une étude menée par l’institut national de la statistique sur le péage routier.

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A l’origine de la déperdition, la multitude d’intervenant dans le circuit de collecte de fonds et le trafic orchestré autour des postes de péage routier. Selon le responsable du fonds routier, la longueur de la chaîne d’intervenants dans la collecte multiplie les possibilités de distraction de ces fonds. Il est question de voir comment réduire cette chaîne entre la collecte et le reversement.

Ces pertes de recettes créent un manque à gagner important à l’état qui a mal à atteindre ses objectifs par rapport à la route. Au sein de la station de pesage, l’usager par une chaîne de complicité utilise les voies de contournement ou alors paie dans une autre caisse autre que celle prévue par le fonds routier.

En attendant que les postes soient automatisés, on utilise les moyens de bord pour éviter que la profondeur du mal soit exagérée. Pour Jean Claude Atangana Bikoué administrateur du fonds routier, il s’agit plus d’un facteur humain d’autant plus qu’on est encore dans un système manuel. On doit agir sur les personnes en charge de cette collecte afin qu’elles sachent que ce travail mérite de se faire autrement. Non se servir  plutôt que de  servir l’état. Il faut savoir que le fonds routier assure le financement d’une part, des programmes de protection du patrimoine routier national, des programmes de prévention et de sécurité routières, d’entretien du réseau routier, et d’autre part, des opérations  de réhabilitation et d’aménagement des routes.

Par le biais de deux guichets distincts et indépendants à savoir le guichet entretien et le guichet investissement, le fonds routier exerce alors  ses missions. Le fonds routier est ainsi placé sous la double tutelle du Ministre en charge des finances et du Ministre en charge des routes. Ainsi, le guichet entretien a pour objectif d’assurer le financement et le paiement des prestations réalisées sur l’entretien courant et périodique du réseau prioritaire urbain, interurbain classé et rural ; la prévention et la sécurité routière ; la protection du patrimoine routier national.

Pour sa part, le guichet investissement a pour objet exclusif d’assurer le financement et le paiement des prestations réalisées à l’entreprise et relatives à l’aménagement et à la réhabilitation des routes. Il faut noter que pour pallier à la déperdition des recettes dues au péage routier, le ministre des travaux publics prévoit la construction de 14 postes de péage automatique sur certains axes routiers bitumés du réseau national camerounais. Pour tous ces investissements, le péage routier est imposable à tout le monde. Mais qu’observe-t-on sur le terrain, que certaines personnes sur leur béquilles de grandeurs refusent de se soumettre et pour d’autres on négocie tout simplement moyennant un ticket périmé qui lui est attribué. Les hommes en tenue occupent le haut du podium dans ces pratiques d’incivisme. En attendant les péages automatisés, que les mentalités des automobilistes trouvent un assentiment favorable à la modernité.


 

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