Cameroun - Energie. SIX MOIS DEJA ET UN BILAN NULLISSIME DE M. NANA KONTCHOU A ENEO-CAMEROUN !

C.P: RACE Lundi le 09 Février 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Lorsque dans notre communiqué de presse daté du 18 août 2014 et intitulé : « Les consommateurs n’attendent rien de M. NANA KONTCHOU », le RACE affirmait avec conviction que le changement d’opérateur d’électricité et la nomination de ce compatriote à la Direction générale de cette entreprise ne changeront rien à la situation du secteur, au contraire qu’elle allait s’empirer, certains nous avaient taxés d’oiseaux de mauvais augure. Force est de constater que 06 mois plus tard, les faits nous donnent largement raison.

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En effet, depuis le 19 août 2014, date de l’installation en grandes pompes de M. Joël NANA KONTCHOU à la tête de la filiale camerounaise du fonds d’investissements britannique ACTIS (rebaptisé ENEO-Cameroun), les consommateurs d’électricité broient du noir. Comme nous l’avions prédit l’année dernière, le calvaire des délestages sauvages, déjà emblématiques des années AES au Cameroun, se poursuit allègrement et s’est même aggravé ces dernières semaines.

 

Après l’annonce de quelques mesures cosmétiques prises aux lendemains de son arrivée (telles que le changement de dénomination et la prétendue baisse des tarifs des abonnements), M. NANA KONTCHOU que certains laudateurs obséquieux n’hésitaient pas à nous présenter comme « une virtuose du management », s’enlise dans une stratégie de fuite en avant et de duperie. Sous sa houlette et malgré les nombreux désagréments quotidiens infligés aux consommateurs, en lieu et place de l’énergie qu’on leur demande, ENEO a plutôt choisi de s’engager dans une communication agressive aux relents de chantage à la fourniture de l’électricité. Durant ces campagnes bidons et sans vergogne, les usagers sont « invités » à oublier les nuits blanches passées sous la chaleur et les moustiques et à faire fi des attentes interminables passées devant les guichets bondés pour payer leurs quittances malicieusement surfacturées, sous peine d’être sevré d’une énergie électrique fictive.

 

Depuis quelques jours, pour expliquer la nouvelle vague de délestages sauvages que traverse le pays en ce moment, voici ce qu’ils ont honteusement trouvé bon de nous dire : « Chers clients, notre système électrique entre dans une période de fortes perturbations ; la situation se traduit par des ruptures de service dans certaines localités. Cette nouvelle n’est pas réjouissante mais ENEO se doit de tout vous dire dans les prochains jours sur la situation exacte et les perspectives (...). La baisse saisonnière du niveau d’eau dans nos barrages et l’indisponibilité provisoire de certains ouvrages, réduit notre capacité de production en saison sèche, en dépit des sources alternatives de production, notamment thermiques, qui fonctionnent aujourd’hui à plein régime. Les équipes d’ENEO-Cameroun et les pouvoirs publics s’activent pour tirer le meilleur de notre système électrique et réduire ainsi les désagréments. Nous comptons sur votre collaboration pour gérer ces moments difficiles au mieux de votre qualité de vie ».

 

Exit cette déclaration de Sieur NANA KONTCHOU faite le 11 août 2014 à l’endroit de quelques uns de ses nouveaux collaborateurs : « …Nous allons nous fixer comme priorité numéro 1, le client. La satisfaction de ce dernier doit être le souci permanent de chacun de nous. Car celui qui paye pour notre service doit pouvoir en profiter. Rendre l’électricité disponible à nos clients et en récolter la juste contrepartie doit, plus que jamais, être notre mission quotidienne. Nous devons partager avec nos clients l'effort indispensable pour mettre à leur disposition une énergie régulière et de qualité… ». En réalité, se sachant très loin de ces promesses mirobolantes d’une qualité du service exemplaire et pris en flagrant délit d’incompétence, M. NANA KONTCHOU et son staff cherchent à se refugier derrière les paravents habituels tels que les aléas climatiques (en pointant du doigt les étiages) et bien d’autres prétextes fallacieux, tout en osant implorer « la compréhension » des consommateurs.

 

Ne dit-on pas que gérer c’est prévoir ? Comment se fait-il que «l’ingénieur polytechnicien hors paire » et « le manager chevronné » qu’on nous avait tant vanté n’aient pas pu anticiper ces avaries, du reste parfaitement prévisibles dans tous les réseaux électriques modernes ? Manifestement, notre « surdoué de la gestion » s’avère plus habile à manager les délestages et les surfacturations qu’à autre chose.

 

Quoiqu’il en soit, comme nous l’avons déjà dit, l’agenda du fonds britannique ACTIS pour le Cameroun est loin d’être industriel, il est essentiellement spécieux et spéculatif. Et dans ces conditions, être ingénieur - fût-il brillantissime - n’est pas un pré-requis suffisant pour juguler les maux qui minent le secteur de l’électricité. A l’instar de son prédécesseur-Centralien Jean-David BILE, qui avait assidument servi les intérêts du groupe américain AES Corp. pendant plus d’une décennie au détriment du pays et des usagers, M. NANA KONTCHOU est le cache-sexe des Britanniques dont la principale mission est la ponction et la spoliation des consommateurs.

 

En définitive, pour rompre avec ce cercle vicieux de succession des multinationales incompétentes et sortir le secteur de l’électricité de l’ornière, parallèlement à la poursuite des projets structurants, le Réseau Associatif des Consommateurs de l’Energie (RACE) exige la rupture immédiate du contrat de concession accordé le 23 mai 2014 au fonds britannique ACTIS et le retour de cette entreprise dans le giron de la puissance publique. En Ouganda, ils ont bien été chassés en 2013 pour « incompétence notoire », pourquoi le Cameroun ne ferait-il pas de même ?

Par ailleurs, en réaction aux coupures intempestives et récurrentes de l’électricité, nous demandons aux usagers de s’organiser en mouvements autonomes et de manifester bruyamment leur mécontentement après chaque délestage devant les agences ENEO de leur lieu de résidence.   

 

L’accès à l’énergie est un droit essentiel et inaliénable !

 

Fait à Douala, le 08 février 2015


Pour le Bureau Exécutif du RACE

Jean Baudelaire BELENGUE, Secrétaire général adjoint

Jean Célestin PEP PEP, Trésorier général

Aniel HIAG NGOG, Chargé de communication adjoint

 

 

Membre de l’Association Internationale Droit à l’Energie Sos Futur - www.energiesosfutur.org

Association agréée auprès de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Electricité – ARSEL

Membre du Comité National de Veille du Ministère de l’Energie et de l’Eau – MINEE

Membre du Comité Electrotechnique National – CEN/ANOR 

 

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