Ukraine. Russie-USA: Washington responsable de la perte de confiance (Poutine)

Ria Novosti Vendredi le 18 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La confiance mutuelle entre la Russie et les Etats-Unis a été en majeure partie perdue, mais ce n'est pas Moscou qui en est responsable, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine lors de sa séance annuelle de questions-réponses avec la population.

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"Je suis d'accord  avec vous, la confiance a été perdue en majeure partie. Mais pourquoi? Ce n'est pas notre faute. Pour pourvoir rehausser la confiance, il faut prendre en compte les intérêts mutuels, parler la même langue, dénuer la politique internationale des doubles standards et des mensonges, et faire primer le droit international sur la politique de la force. J'espère que c'est applicable et la Russie y aspirera, je vous l'assure", a répondu le président Poutine, interrogé par un journaliste américain sur les moyens de rétablir la confiance perdue.

Et d'ajouter que Moscou et Washington avaient annoncé le "redémarrage" il y a quelques années, mais que ce projet n'avait toujours pas été mis à exécution.

"Je ne pense pas que cela se soit terminé à cause de la Crimée. Je crois que tout s'est achevé immédiatement après les événements en Libye", a dit M.Poutine avant d'ajouter que Dmitri Medvedev, président de l'époque, avait approuvé l'instauration de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

"A quoi ceci a abouti sur le terrain? Aux frappes, au renversement du président Kadhafi, à son assassinat, puis au massacre de l'ambassadeur américain et à l'éclatement du pays. Le manque de confiance mutuelle en découle", a conclu le président russe.
 


Moscou défend son droit de déployer les troupes à la frontière ukrainienne

La Russie a le droit de déployer ses troupes à la frontière avec l'Ukraine où un coup d'Etat a eu lieu en février, a déclaré vendredi à Moscou le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.

"Nos troupes se trouvent dans plusieurs régions. Il y a notamment des troupes près de la frontière ukrainienne. Certaines unités y sont cantonnées en permanence, d'autres y ont été envoyées en réaction aux événements en Ukraine, un pays où un coup d'Etat militaire vient de se produire", a indiqué M.Peskov à la chaîne de télévision Rossia 1.

Dans ce contexte, "n'importe quel pays prendrait des mesures de prévention spéciales pour garantir sa sécurité. Il ne faut pas oublier que la Russie est un Etat souverain qui a le droit de déployer ses troupes où il veut sur son territoire", a noté le porte-parole du président.
 


Ukraine: 26.000 détenus amnistiés en 2014

Le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a signé une loi sur l'amnistie d'environ 26.000 détenus en 2014, a annoncé vendredi le site officiel de la présidence ukrainienne.

Le parlement du pays a adopté la loi sur l'amnistie le 8 avril dernier. L'amnistie concerne les personnes condamnées pour des délits peu graves, les enfants mineurs, les personnes ayant des enfants gravement malades ou handicapés, ainsi que les personnes condamnées pour des crimes économiques, le trafic de drogue ou l'évasion fiscale.

La Rada suprême (parlement) a également adopté une loi sur l'amnistie de plus de 20.000 "détenus politiques" le 27 février dernier.

Un changement de pouvoir ayant des caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Moscou conteste la légitimité des nouvelles autorités du pays.
 


Ukraine: le référendum sur la fédéralisation inévitable (Moscou)

Le référendum sur la fédéralisation est inévitable en Ukraine, a déclaré vendredi le représentant permanent de la Russie auprès de l'Union européenne Vladimir Tchijov à la chaîne de télévision Rossia 24.

"Le référendum est inévitable. Il reste de décider quelle sera sa formule. Les régions de l'Est, les forces qui prônent la fédéralisation de l'Ukraine, insistent pour que le référendum se tienne au niveau régional. C'est une mission difficile, mais nous verrons quelle solution les Ukrainiens vont trouver", a indiqué le diplomate russe.

Selon lui, l'Ukraine a déjà fait un premier pas vers sa fédéralisation en signant la déclaration quadripartite le 17 avril dernier à Genève.

"A l'heure actuelle, toutes les parties signataires du document de Genève (Russie, Ukraine, Etats-Unis et UE) reconnaissent la nécessité de la régionalisation. Ce n'est le terme qui compte, mais la solution elle-même", a ajouté M.Tchijov.

"Personne ne conteste la nécessité d'accorder des compétences plus larges aux régions. C'est tout à fait logique parce que le modèle d'Etat unitaire, qui a dominé en Ukraine durant les 23 années de son indépendance, ne fonctionne pas. Il faut trouver un autre modèle. Les tendances qui se développent dans l'Est et le Sud de l'Ukraine montrent que le seul modèle possible est celui qui permet d'accorder des compétences plus larges aux régions en matière de politique économique et dans d'autres domaines", a conclu M.Tchijov.
 


Ukraine: l'UE prête à financer un élargissement de la mission de l'OSCE

L'Union européenne est prête à financer un élargissement de la mission de l'OSCE en Ukraine, et en cas de financement supplémentaire, le nombre d'observateurs pourrait être porté à 300 personnes d'ici la mi-mai, a indiqué vendredi Lamberto Zannier, secrétaire général de l'OSCE.

"La mission est partiellement financée à partir du budget unifié de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Il s'agit notamment de 3 millions d'euros. En outre, nous sollicitons des dons auprès de certains pays. Je me suis rendu récemment à Bruxelles, et l'UE a positivement réagi à notre demande (…). A ce jour, nous avons de l'argent pour 150 personnes", a déclaré M.Zannier dans une interview à RIA Novosti.

Et d'ajouter qu'en cas de financement supplémentaire, on pourrait compter sur 300 observateurs d'ici la mi-mai.

Auparavant, l'OSCE  a envoyé en Ukraine une mission d'observation qui comprendra au départ 100 personnes, mais dont le nombre pourrait être porté à 500 personnes. Les observateurs se sont rendus à Donetsk, Dnepropetrovsk, Kharkov, Lougansk, Kherson, Lvov, Odessa, Ivanovo-Frankivsk et Tchernovtsy. La Crimée qui s'est rattachée à la Fédération de Russie ne figure pas sur cette liste. Le siège de la mission a été installé à Kiev. Toutes les décisions sur des changements de déploiement de la mission seront adoptées par le Conseil permanent de l'OSCE.

La durée du mandat est établie à six mois, mais elle pourra être prorogée.
 


Ukraine: les hommes russes interdits d'entrée, l'OSCE promet d'intervenir

L'interdiction d'entrée en Ukraine pour certaines catégories de Russes pourrait s'expliquer par le désir de Kiev de régler ses problèmes sans ingérence extérieure, mais l'OSCE devra encore analyser la situation, a estimé vendredi Lamberto Zannier, secrétaire général de l'organisation.

"En attendant, j'en ai vu seulement une information dans les médias. Je dois l'analyser (…). Il est évident que Kiev est préoccupé par la nécessité d'éviter l'infiltration en Ukraine de  +touristes politiques+ pour pouvoir régler ses problèmes en toute indépendance, sans ingérence extérieure", a déclaré M.Zannier dans une interview à RIA Novosti.

"J'admets une telle explication, mais je dois encore analyser plus attentivement l'information que je viens de recevoir", a-t-il ajouté.

Jeudi, l'Ukraine a fermé sa frontière aux hommes russes de 16 à 60 ans qui ne peuvent plus entrer dans le territoire ukrainien à partir du 17 avril.
 


L'Ukraine promet d'accorder un statut spécial au russe

L'Ukraine accordera un statut spécial à la langue russe, permettant aux autorités régionales de régler cette question, a déclaré vendredi à Kiev le premier ministre ukrainien par intérim Arseni Iatseniouk.

"Nous accordons un statut spécial pour la langue russe et pour toute autre langue sur les territoires des communautés appropriées. Nous souhaitons rétablir le calme en Ukraine", a indiqué M.Iatseniouk s'adressant au peuple ukrainien dans une allocution.

Le président de la Rada suprême (parlement ukrainien) Alexandre Tourtchinov a pour sa part expliqué que l'octroi du statut spécial au russe permettra aux conseils régionaux, municipaux et territoriaux d'adopter des résolutions tant en ukrainien, qui est la langue d'Etat, qu'en russe ou en autre langue régionale.

"Les conseils régionaux et territoriaux auront le droit d'accorder le statut officiel à la langue russe, aux côtés de l'ukrainien", a expliqué M.Tourtchinov.
 


Ukraine: Moscou déçu par l'évaluation US de la rencontre à Genève

Moscou est déçu par les évaluations américaines de la rencontre quadripartite sur l'Ukraine tenue jeudi à Genève, déclare vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Les évaluations par Washington de la rencontre ayant associé jeudi 17 avril à Genève les représentants de la Russie, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de l'Ukraine sont pour le moins décevantes. Cette fois encore, les Américains s'appliquent à justifier le comportement des actuelles autorités de Kiev qui ont opté pour une répression armée des protestations de la population du sud-est du pays qui exprime son indignation légitime par l'offensive sur ses droits", lit-on dans le communiqué.

Les négociations quadripartites ont réuni à Genève le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton et le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andreï Dechtchitsa. La réunion a débouché au terme de discussions de plus de sept heures sur une déclaration conjointe concernant la désescalade de la situation en Ukraine.
 


L'Ukraine débloque 445 M USD pour l'armée

Le gouvernement ukrainien a décidé vendredi de débloquer 5 milliards de hrivnias (445 M USD) pour l'armée nationale, a annoncé le service de presse du gouvernement.

Ces fonds permettront de payer les soldes des soldats des Forces armées, des Troupes de l'Intérieur et du Service de la frontière, d'organiser des exercices des réservistes, d'acheter, de moderniser et de réparer les armes, munitions, matériels et autres biens militaires, d'approvisionner l'armée en vivres, équipements de protection individuelle, médicaments, combustible, pièces de rechange, de payer le transport des matériels de guerre et effectifs et les services de télécommunications.

Selon les nouveaux dirigeants ukrainiens arrivés au pouvoir le 22 février, l'armée ukrainienne fait face à des difficultés financières graves. Le premier ministre ukrainien par intérim Arseni Iatseniouk a récemment déclaré que les autorités débloqueraient 6,8 milliards de hrivnias (plus de 606 M USD) pour l'armée aux dépens de programmes sociaux.

Le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a annoncé mardi le début d'une opération spéciale impliquant l'armée régulière dans l'est du pays où des manifestations de partisans de la fédéralisation de l'Ukraine se déroulent depuis plusieurs semaines. Les manifestants réclament des référendums sur le statut politique de leurs régions.

Moscou a qualifié de très dangereuse la décision d'utiliser les forces armées ukrainiennes contre les manifestants.
 


Ukraine: Timochenko demande l'aide militaire des Etats-Unis

Ioulia Timochenko, candidate à la présidence ukrainienne et chef du parti Batkivtchina, a appelé les Etats-Unis à accorder une aide militaire à l'Ukraine dans une déclaration mise en ligne vendredi sur le site du parti Batkivchtchina.

"J'appelle les membres du Congrès américain à tout faire pour aider l'Ukraine, protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale (...) L'Ukraine a besoin d'aide militaire et technique qui doit être se traduire en livraisons d'armes antiaériennes et antichars et en formation de militaires ukrainiens", a indiqué Mme Timochenko.

Selon Mme Timochenko, l'Ukraine souhaite également recevoir des appareils de télécommunications, du combustible pour avions et d'autres équipements militaires et espère que les Etats-Unis enverront des experts militaires à Kiev.

La candidate à la présidence a salué l'adoption de la déclaration par les participants de l'Ukraine, de la Russie, des Etats-Unis et de l'UE le 17 avril à Genève. Elle a appelé à garantir la mise en application de ce document.
 


Ukraine-Russie-USA-UE: une déclaration conjointe adoptée à Genève

La Russie, l'Ukraine, les Etats-Unis et l'UE ont adopté jeudi une déclaration conjointe à Genève concernant la désescalade de la situation en Ukraine au terme de consultations de plus de sept heures, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous avons adopté une déclaration de Genève où nous reconnaissons la nécessité de prendre des mesures concrètes pour faire baisser les tensions et garantir la sécurité pour tous les citoyens de l'Ukraine", a indiqué M.Lavrov devant les journalistes.

Les négociations quadripartites se sont tenues avec la participation du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, du secrétaire d'Etat américain John Kerry, de la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton et du ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andreï Dechtchitsa.
 


Ligne directe avec Poutine: 81 questions en près de 4 heures

Le président russe Vladimir Poutine a répondu jeudi à 81 questions en 3 heures et 55 minutes lors de sa 12e séance annuelle de questions-réponses avec la population depuis 2001, diffusée en direct par trois chaînes de télévision et trois radios fédérales du pays.

En 2013, M.Poutine a battu un record de durée (4 heures 47 minutes) en répondant en direct à 85 questions de ses concitoyens.

35 questions posées cette année par les Russes ont porté sur la crise politique en Ukraine et l'adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie.

Les habitants de la Crimée ont participé pour la première fois à l'émission. Les habitants de la ville de Sébastopol (Crimée) ont posé quatre questions lors d'un duplex.

Des experts du club de discussion international Valdaï se sont adressés a M.Poutine depuis Berlin, lors du premier duplex reliant Moscou à l'étranger dans le cadre de l'émission présidentielle annuelle.

L'ex-agent de la CIA Edward Snowden a reçu une réponse du président russe à sa question en vidéo consacrée à la sécurité des données sur Internet.

M.Poutine organise des séances de questions-réponses avec la population depuis son premier mandat présidentiel. La première séance s'est tenue le 24 décembre 2001 et la 12e le 17 avril 2014.
 


Poutine écoute tous les avis avant de prendre des décisions

Lors de sa séance annuelle de questions-réponse avec la population, le président russe Vladimir Poutine a présenté sa façon de prendre les décisions, consistant à prêter l'oreille aux différents avis formulés par ses subordonnés.

"Je prête toujours une oreille attentive aux opinions de mes collègues. Nous devons entendre tous les points de vue, même s'ils sont formulés par la minorité. Telle est ma position", a déclaré M. Poutine, soulignant qu'il écoutait nécessairement tous ses collègues.

"Même si je ne suis pas d'accord avec eux, je leur donne néanmoins la possibilité de s'exprimer", a indiqué le président.

 "Avant de prendre une décision, je reviens encore une fois sur le problème examiné en citant nécessairement un avis différent de l'opinion exprimée par la majorité", a précisé Vladimir Poutine.

Selon le chef de l'Etat, cette technique de prise de décisions a fait ses preuves aussi bien dans son travail quotidien que dans la politique intérieure et extérieure.
 


L'Otan lance des défis à la Russie mais ne représente aucune menace (experts)

L'Otan ne représente aucune menace pour la Russie, d'autant que de nombreux pays-clés de l'Alliance ont réduit leur budget de défense. Sur le dossier ukrainien elle a pourtant lancé un défi à la Russie auquel cette dernière a fermement réagi, ont déclaré les experts interrogés par RIA Novosti après la déclaration du président Vladimir Poutine sur l'Otan.

Pendant sa traditionnelle "ligne directe" avec la population jeudi 17 avril – retransmise à la télévision– le président Vladimir Poutine a déclaré qu'il ne craignait pas l'expansion de l'Otan.
Il a ajouté que les décisions de la Russie concernant la Crimée étaient partiellement liées au risque d'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance - et expliquaient sa réaction. Le chef de l'Etat a également annoncé que la Russie poursuivrait les négociations avec les Etats-Unis sur le bouclier antimissile (ABM), mais qu'elle ferait tout pour sécuriser son territoire.

Les Etats-Unis et d'autres pays de l'Otan, sous prétexte de se protéger contre une éventuelle attaque de missiles en provenance d'Iran, veulent en effet mettre en place l'ABM en Europe et installer ce dispositif près de la frontière russe. Moscou estime que ces plans visent en fait la Russie et pense que l'ABM enfreint l'équilibre des forces stratégiques de dissuasion de la Russie et des USA.

"Qu'en est-il de notre crainte de l’Otan ? En ce qui concerne l'organisation en tant que telle, notre conception de la politique étrangère indique que l'Alliance ne représente pas de menace pour nous. Seules certaines de ses actions pourraient le devenir. L'avancement de nouvelles bases militaires dans la région est inadmissible pour la Russie", a déclaré Alexandre Mikhaïlenko, professeur à l'Académie russe de l'économie nationale.

D'après lui, l'Otan est loin d'être en forme aujourd'hui. "Tous les pays membres, dont lesUSA, réduisent leurs dépenses militaires. Personnellement, je me pose beaucoup de questions sur l'avenir de l'Otan. Le président Poutine voulait probablement dire qu'aucun des pays de l'Alliance ne souhaitait entrer en guerre", explique l'expert. Il ajoute que le gouvernement arrivé au pouvoir en Ukraine vise une coopération plus active avec l'Otan. "Le gouvernement provisoire a déjà annoncé l'organisation d'exercices communs et son intention d'accueillir un groupe de conseillers pour s'occuper de la réforme des forces armées ukrainiennes. Je ne suis pas convaincu que nous devrions l'interpréter comme une menace, mais c'est certainement un défi", a souligné Alexandre Mikhaïlenko.

Nikolaï Mironov, directeur de l'Institut des projets régionaux prioritaires, a ajouté que l'Otan s'était transformée en outil offensif en cherchant constamment à se rapprocher des frontières russes. "Ils se rapprochent de nos frontières en déployant l'ABM. Cela vise clairement à dissuader la Russie, à créer un facteur de force pour contraindre la Russie à faire diverses concessions sur le plan économique notamment... C'est pourquoi nous adaptons notre position à ce sujet, nous cherchons à sécuriser notre territoire", a déclaré l'expert.
 


Europe: le conservatisme a le vent en poupe (Poutine)

Les pays européens évoluent ces derniers temps vers des valeurs plus conservatrices, comme l'illustre le succès du Front national aux récentes municipales en France, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de sa séance annuelle de questions-réponses avec la population.

"Les valeurs conservatrices, que j'ai moi-même évoquées à plusieurs reprises, acquièrent une nouvelle dimension. La victoire de Viktor Orban et le triomphe des forces plus extrémistes en Hongrie, ainsi que le succès de Marine Le Pen en France [le prouvent]. Cette tendance gagne également du terrain dans d'autres pays", a indiqué le chef du Kremlin.

Le dirigeant russe a expliqué ce phénomène par l'aspiration des européens à consolider la souveraineté de leurs pays et par "la compréhension du fait que certaines questions vitales pour ces pays peuvent être résolues de façon plus efficace au niveau national qu'à Bruxelles".

Le Front national a connu un succès sans précédent à l'issue du second tour des municipales tenues fin mars en France, et dirigerait 14 ou 15 villes de plus de 9.000 habitants. Quant au Fidesz, parti ultra-conservateur du premier ministre Viktor Orban au pouvoir en Hongrie depuis 2010, il a maintenu sa majorité constitutionnelle au sein du parlement à l'issue des élections tenues début avril.
 


Crimée: des amis de Poutine visés par des sanctions

Le président russe Vladimir Poutine a reconnu jeudi lors de sa séance annuelle de questions-réponses avec la population que certains de ses amis figuraient parmi les Russes frappés par les sanctions occidentales, en indiquant toutefois qu'ils n'avaient rien à voir avec les événements en Crimée.

"Tout porte à croire que des tentatives sont également destinées à faire de moi le principal objet des sanctions. Quant à ces personnes, ce sont effectivement mes bons amis. Ils n'ont absolument rien à voir avec la Crimée", a déclaré le chef de l'Etat.

Selon ce dernier, comme la plupart des Russes, ses amis ont appris ce qui se passait en Crimée par des bulletins d'information.

"Je n'ai pas honte pour mes amis. Je suis certain qu'ils ont appris les événements en Crimée à la télévision, comme beaucoup de Russes, mais ont accueilli cette nouvelle, larmes aux yeux. Ils sont sans doute été sanctionnés pour cela", a supposé le président.

Suite au rattachement de l'ex-péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne ont décrété des sanctions individuelles contre des responsables politiques, des journalistes et des entreprises russes.
 


Rasmussen enregistrait en cachette des conversations (Poutine)

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a enregistré en cachette un entretien avec le président russe Vladimir Poutine à l'époque où il était premier ministre danois, a annoncé ce dernier lors de sa séance annuelle de questions-réponses avec la population.

"Le secrétaire général de l'Otan Rasmussen m'a demandé de l'accueillir à l'époque où il était premier ministre danois. Pendant cette rencontre imprévue, il avait sur lui un dictaphone. Il a enregistré notre conversation en cachette avant de la publier dans la presse. Je n'en croyais pas mes yeux et mes oreilles", a indiqué M.Poutine.

M.Rasmussen a plus tard expliqué qu'il avait enregistré notre entretien pour les générations futures. "Je suis flatté, mais il fallait me prévenir ou, du moins, demander si je n'étais pas contre la publication de ces entretiens. De quelle confiance peut-on parler après de tels incidents?", a ajouté le président russe.

Selon lui, la question de la confiance est prioritaire, qu'il s'agisse "des relations personnelles ou interétatiques - les relations doivent être stables et transparentes".
 


Tatars de Crimée: un décret de réhabilitation en préparation (Poutine)

La Russie s'apprête à adopter un décret sur la réhabilitation des Tatars de Crimée, des Arméniens, des Allemands, des Grecs et d'autres peuples victimes de répressions staliniennes, a annoncé jeudi le président russe Vladimir Poutine lors de sa séance annuelle de questions-réponses avec la population.

"Avec mes collègues du gouvernement et de l'administration présidentielle, nous préparons un décret présidentiel sur la réhabilitation des Tatars de Crimée. Mais il y a aussi d'autres peuples victimes de répressions staliniennes - les Arméniens, Allemands et Grecs. Nous devons mentionner aussi les représentants de ces peuples", a indiqué M.Poutine.

"Nous devons tout faire pour que l'adhésion à la Fédération de Russie soit associée avec le rétablissement des droits et des intérêts légitimes des Tatars de Crimée", a conclu M.Poutine.

Accusés de collaboration avec le Troisième Reich nazi, les Tatars de Crimée ont été déportés en masse en Asie centrale et dans les régions reculées de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. Les autorités soviétiques ont également déporté les Grecs, les Allemands et les Arméniens vivant dans la péninsule.

En 1967, le gouvernement soviétique a supprimé les accusations portées contre les Tatars déportés sans faciliter leur réinstallation en Crimée. Le retour massif des Tatars en Crimée a commencé en 1989, deux ans avant l'effondrement de l'URSS.
 

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