Cameroun - Sécurité. Risques : Le Cameroun au baromètre de la France

Mutations Mardi le 27 Décembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Revue des appréciations du Quai d’Orsay en matière de sécurité, santé, transports, etc.

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Dans son segment consacré aux «conseils aux voyageurs», le ministère français des Affaires étrangères et européennes (encore appelé le Quai d’Orsay), fait chaque mois, après un succinct état de lieux par secteurs ciblés, des recommandations aux citoyens français résidant ou désirant se rendre dans différents pays à travers le monde. Des «conseils», qui à bien y regarder, reflètent la perception de la France par rapport à ces destinations.
Ainsi, s’agissant du Cameroun, le 6 décembre dernier, le Quai d’Orsay indiquait en «dernières minutes» que «l’élection présidentielle du 9 octobre et l’annonce des résultats le 21 octobre se sont passées dans le calme. Les conditions générales de sécurité au Cameroun sont actuellement normales. Les mesures habituelles de prudence n’ont pas lieu d’être renforcées mais doivent être gardées à l’esprit par nos compatriotes résidents ou comptant se rendre dans ce pays (cf. rubrique "sécurité")».

Dans la rubrique « sécurité », la diplomatie gauloise souligne d’emblée que «tout voyageur est tenu de respecter les lois et les règlements ainsi que les représentants de la force publique. En revanche, il faut refuser de transiger en cas d’abus d’autorité. Si une infraction a été commise, il convient de demander aux membres de la police un exemplaire des actes de procédure. Les gendarmes (militaires coiffés d’un béret rouge), à la différence des policiers, ne sont pas habilités à percevoir des amendes ou consignations».
Dans le volet dédié aux «risques» en matière de sécurité au Cameroun, le Quai d’Orsay indique que le risque terroriste est faible au Cameroun mais ne peut être écarté, en particulier dans les lieux fréquentés par les étrangers. Les axes routiers dans le grand Nord peuvent être « dangereux » en raison d’attaques périodiques par des bandes armées (coupeurs de route). « Dans les grandes agglomérations, il est conseillé de prendre certaines précautions tant lors des déplacements à pied ou en véhicule, qu’à domicile (hôtel, appartement situé en étage, villa).

Voyages de nuit
Des rôdeurs isolés, mais aussi des bandes organisées, se livrent à des cambriolages et à des agressions nocturnes», fait encore savoir le ministère français des Affaires étrangères. Qui précise aussi, dans ce chapitre, que «des agressions ont régulièrement lieu, de jour comme de nuit, sur les routes et dans les grandes villes du territoire. Il est donc vivement conseillé de se déplacer en convoi de jour et d’éviter de rouler la nuit».
Parmi les «précautions» recensées, le Quai d’Orsay recommande aux ressortissants français vivant ou en partance pour le Cameroun «d’éviter d’exhiber tout article de valeur ou de nature à attirer la convoitise (sac à main, cellulaire, montre, bijoux, appareil photo...), éviter d’emprunter des taxis à partir de la tombée de la nuit, surtout si vous êtes seul, de garder les vitres du véhicule relevées et fermer les portes de l’intérieur».

S’agissant des «situations locales particulières», la France «déconseille fortement» tout déplacement dans la presqu’île de Bakassi «compte tenu des risques liés à la piraterie maritime qui affecte le Golfe de Guinée», dans la région du Sud-ouest, des risques sont signalés à proximité des chutes d’Ekom, entre Bafang et Nkongsamba, dans le grand Nord, il est déconseillé aux Français d’emprunter les mototaxis en raison des risques d’accidents corporels.
Sur le plan de la santé et particulièrement de l’hygiène alimentaire, on retiendra cette recommandation : «Il est conseillé de ne pas boire l’eau du robinet : préférez les eaux en bouteilles capsulées». Pour ce qui est des Transports, la France constate que «les routes et les pistes [camerounaises] sont en général dangereuses en raison du comportement de conducteurs, souvent non titulaires du permis de conduire, irresponsables ou en état d’ébriété. L’axe "lourd" reliant Douala à Yaoundé est réputé pour être l’un des plus meurtriers du monde». A ce titre, le Quai d’Orsay déconseille «fortement» les voyages de nuit sur les routes camerounaises aux citoyens français.

Enfin dans le volet «divers», «l’attention des ressortissants français est attirée sur les risques éventuels encourus suite à des contacts noués par voie de correspondance électronique (internet) ou postale, avec certains ressortissants camerounais qui cherchent à les rencontrer afin d’obtenir différents avantages de leur interlocuteur (mariage, acquisition d’une nationalité étrangère, reconnaissance d’enfants naturels ou adultérins...), parfois en utilisant des méthodes coercitives. Des réseaux facilitent les mariages de convenance dans le seul but de contourner la réglementation sur les visas». Précisons que, selon L'Ong Solutions aux migrations clandestines (Smic), en partenariat avec l'Union européenne (UE), «le nombre de Français vivant au Cameroun a connu une baisse régulière. Ainsi, en 1995, 6 385 Français vivaient au Cameroun, contre 6 024 en 2004, soit l'une des plus fortes baisses du nombre de Français à l'étranger pour un pays». En 2011, le nombre de Français vivant au Cameroun est estimé à 6000 âmes.

 

 

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