L’année 2011 qui s’annonçait sous les meilleurs auspices pour la diplomatie camerounaise pourrait-elle finalement se révéler infructueuse pour le régime de Yaoundé ? Difficile de répondre avec exactitude à cette question, tant vérités et contre-vérités se succèdent, laissant planer incertitudes et interrogations dans l’agenda diplomatique, y compris pour les dossiers qui étaient quasiment bouclés.

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Dans l’entourage du président de la République, il semble que Paul Biya qu’on sait d’habitude patient commencerait à être gêné par ce manque de lisibilité du calendrier politique international dont la matérialisation viendrait confirmer une aura dont jouit de plus en plus le numéro un camerounais à l’extérieur. Parmi les rendez-vous diplomatiques qui pourraient capoter, deux tiendraient particulièrement à cœur le chef de l’Etat.



Il s’agit d’abord de la visite officielle que le président de la République devrait effectuer au Vatican et dont des sources introduites ont successivement indiqué le premier trimestre et le deuxième trimestre comme période de sa concrétisation. Plus le temps passe, plus on est moins chaud à Etoudi, puisque la présence du chef de l’Etat le 1er mai dernier au Vatican lors de la cérémonie de canonisation de Jean-Paul II n’entre pas dans ce cadre, bien que le chef de l’Etat ait été officiellement invité par le Saint-Siège comme des dizaines d’autres délégations étrangères.

On comprend pourquoi il n’y a pas eu un tête-à-tête entre Paul Biya et Benoît XVI, encore que le pape n’aurait pas accordé des audiences particulières en marge desdites festivités. Toutefois, des sources proches de la nonciature apostolique pensent que le dossier est en « bonne voie », ce qui laisse croire que l’espoir est permis pour une seconde visite présidentielle au Vatican après celle effectuée il y a un quart de siècle alors que Paul Biya venait d’accéder à la magistrature suprême. Autre visite qui serait source d’inquiétudes au sommet de l’Etat, c’est celle que le président français pourrait effectuer au Cameroun cette année.

Depuis les révolutions arabes jusqu’à la crise ivoirienne où l’image de la France a été sérieusement écornée, l’Elysée serait évasif sur le sujet, d’autant que Nicolas Sarkozy fait face à des difficultés liées à la politique intérieure un an avant la prochaine élection présidentielle française où il devrait être candidat. The last but not the least, la visite officielle que le chef de l’Etat devrait effectuer dans les monarchies pétrolières, en l’occurrence, en Arabie Saoudite où le dossier était presqu’achevé, pourrait également être annulé, d’autant que les soulèvements populaires actuels dans cette région ne sont pas de nature à faciliter les choses
 

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