Cameroun - Politique. Rdpc-Ouest :L’interdiction de la candidature des chefs traditionnels saluée

Michel Ferdinand | Mutations Lundi le 24 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans cette région, des militants du parti au pouvoir pensent que les gardiens de la tradition troublaient le jeu démocratique.

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Dans certaines unités au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) à l’Ouest, des responsables ou militants se frottent déjà les mains. Notamment après la publication de la circulaire signée le 27 juillet 2015 du président national du parti au pouvoir, Paul Biya, liée au renouvellement des bureaux des organes de base du Rdpc et de ses organisations spécialisées. Laquelle circulaire indique qu’« en leur qualité de membres de droit des bureaux des organes de base, les militants du parti, chefs traditionnels des 1er et 2ème degrés, ne peuvent pas présenter leur candidature à quelque poste que ce soit ».

Autrement dit, Paul Biya interdit aux gardiens de la tradition ancestrale, d’un certain calibre,  de postuler à des postes de responsabilité dans les instances de base du parti créé le 24 mars 1985 à Bamenda. Ce qui sonne comme un désaveu à l’endroit des chefs traditionnels, jugés tout-puissants, qui avaient l’habitude  de tirer les ficelles dans l’ombre, pour placer des hommes-liges dans leur ressort de commandement. « Je puis dire que cette circulaire est révolutionnaire, en ce sens qu’elle permet d’avoir un jeu politique et démocratique plus serein. En de pareilles occasions, quelques chefs traditionnels décidaient presque de tout. Ce qui ne sera plus le cas. Même s’ils essayent de manigancer pour quelques candidats, je suis sûr que leur poids sera quand même réduit cette fois-ci », se réjouit un président de section Rdpc dans la Menoua, sous le couvert de l’anonymat. Une analyse partagée par son homologue du Haut-Nkam, qui estime que le fait pour les chefs traditionnels d’être de simples électeurs, contribuera à éviter les trafics d’influence. Tout comme il relativise la portée de l’acte, en indiquant que les membres du bureau politique et du Comité central (Cc) du Rdpc pourront saisir la balle au bond, pour imposer des candidats acquis à leur cause. Les chefs visés étant réduits à un rôle d’observateurs : « Dans ces opérations, ce sont les militants qui vont déterminer le cours de l’eau. Ce ne sont plus les chefs traditionnels. La lettre circulaire du président national du Rdpc est formelle et claire », se félicite-t-il. Avant de croire que l’opportunité est donnée au Rdpc, d’ouvrir le jeu démocratique tant souhaité par la base.

Pour l’instant, la base militante attend encore la désignation des membres des différentes commissions [nationales, régionales, départementales et autres] par la hiérarchie du Rdpc. Il en est de même du chronogramme des activités. Dans l’intervalle, les uns et les autres entreront en possession de la lettre circulaire et de la note du secrétaire général du Cc, Jean Nkueté, afin de maîtriser leurs contours. Par la suite, les potentiels candidats pourront dévoiler leurs ambitions en se jetant à l’eau.

 

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