Centrafrique. R.C.A. : sortir du blocage

Paul EBOA | Cameroon-tribune Mardi le 20 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’enlèvement de la vice-présidente de transition est une barbarie de trop. Certes, Léa Koyassoum Doumta a été libérée deux heures après avoir été kidnappée par les assaillants, mais cette nouvelle sortie des anti-balaka suscite des inquiétudes.

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  Autant  ce groupe armé sème  la peur   à  Bangui, la capitale, et ses environs,  autant les ex-séléka continuent de dicter leur loi à  l’intérieur du pays notamment à l’est et  au nord. Tout  a pourtant été mis en œuvre  par la présidente de Transition, Catherine Samba-Panza, et la Communauté internationale pour ramener  les groupes rebelles à de meilleurs sentiments. Un accord de paix a été signé à Brazzaville le 23 juillet 2014.  Cet accord engageait les représentants des anti-balaka et des ex-séléka à ne plus commettre des exactions. Il  annonçait également le début du cantonnement  des groupes armés.  Il était également question  d’appliquer le programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Au plan politique, un forum de réconciliation et de reconstruction nationale avait été envisagé  en droite ligne de l’accord de paix de Brazzaville. Ce forum s’est tenu au début de cette année, après avoir été longtemps  retardé par les manœuvres déstabilisatrices des principaux groupes armés.

  Plus grave,  de nouvelles violences sont survenues  au début de ce mois d’octobre au moment où  la présidente de  Transition repositionnait son pays sur la scène internationale et balisait la voie pour des élections  crédibles et  transparentes. Il  est  établi que les extrémistes  qui ont  suscité ces affrontements ont voulu briser l’élan présidentiel et partant paralyser la Transition y compris le processus électoral qui  exclut leurs commanditaires des prochains scrutins.

 La grisaille perdure  car  les concertations initiées, la semaine dernière, pour ramener la paix dans le pays après les dernières violences sont au point mort. Les partis politiques proches des  ex-séléka  et des anti-balaka reprochent au régime de Transition le manque de transparence dans la conduite des affaires du pays  tandis que d’autres dénoncent « le caractère non-inclusif des ces pourparlers ». Ceux qui torpillent le processus  de transition sont curieusement les premiers à  s’ériger en donneurs  de leçons.  Puisque le blocage persiste et  hypothèque l’organisation des prochaines  élections, le temps  serait peut-être  venu de tenter  une autre expérience  pour sortir du blocage : celle d’une tutelle onusienne.   Cette fois-là, les responsables du désordre  sauront  à quoi s’en tenir.  

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