Législatives 2012. Révision ou la refonte des listes électorales: jusqu'où ira Paul Biya?

Mutations Jeudi le 09 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pression payante pour la classe politique, la société civile et la communauté internationale. Après un mois de silence relativement au débat enflammé sur la révision ou la refonte des listes électorales, le président de la République, Paul Biya (à travers Elecam) a penché hier pour la seconde option, qui s’accompagne de l’impression de nouvelles cartes électorales. Une définition des deux concepts n’est pas superflue.

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«La refonte des listes électorales est une opération qui consiste à supprimer tout ou partie d’un fichier électoral, et d’en constituer un nouveau à travers la réinscription de tout ou partie des citoyens en âge de voter. Elle est très différente de la révision électorale qui consiste simplement à procéder à l’inscription des nouveaux électeurs ayant atteint la majorité électorale, ceux ayant changé de résidence et ceux ayant récupéré leur droit électoral d’une part, et d’éliminer de la liste les personnes décédées, celles ayant perdu la capacité électorale, celles ayant quitté la circonscription électorale et enfin les personnes qui apparaissent plusieurs fois d’autre part», explique Hilaire Kamga, spécialiste des questions électorales.

Il s’agit bien là d’un élément d’évolution de notre système électoral, même s’il faut signaler qu’il les ingrédients nécessaires à la transparence électorale ne sont pas toujours réunis. En effet, outre la refonte des listes électorales, la classe politique, la société civile et la communauté internationale invitent le chef de l’Etat, Paul Biya à faire d’Elecam un organe véritablement indépendant. A cet égard, deux hypothèses sont explorées dans le sérail. Il s’agira soit de nommer de nouveaux membres au sein du Conseil électoral d’Elecam, qui pourrait devenir une commission paritaire où les principaux partis politiques et organisations de la société civile seront équitablement représentés, soit d’instruire la reforme de la législation électorale visant à donner une meilleure marge de man?uvre au Conseil électoral.
En outre, les attentes de l’opposition au trait au code électoral unique, en vue d’harmoniser les lois encadrant les différentes consultations électorales et référendaires, au bulletin de vote unique, afin d’empêcher l’achat des voix, l’indisponibilité de certains bulletins et la confusion concernant comment voter, à l’inscription biométrique sur les listes électorales, l’informatisation du fichier électoral, l’élaboration d’un calendrier électoral fixe et connu de tous et à l’instauration, pour ce qui est de l’élection présidentielle, d’un scrutin majoritaire à deux tours et la limitation du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une fois en vue d’«assurer l’alternance à la tête de l’Etat et favoriser la participation de la majorité des citoyens/e à la chose politique».

Après le cap franchi hier, Paul Biya, (qui a besoin d’une majorité d’élus à l’Assemblée nationale et dans les municipalités d’une part et qui doit (re)conquérir la confiance de la communauté internationale après une victoire à la présidentielle «mollement» validée par l’Occident), ira-t-il plus loin ? La question reste posée à environ six mois des municipales et législatives et à quatre mois de la convocation du corps électoral en vue de ces élections. La prochaine session parlementaire prévue en mars pourrait réserver des surprises.

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