Cameroun - Politique. Réconciliation nationale : la carte Badjika

Mutations Lundi le 12 Décembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le fils de l’ancien chef de l’Etat fait son entrée à la présidence comme ambassadeur itinérant, pendant que les restes de son père gisent à Dakar.

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On le sait taciturne, mais à chaque échange, Mohamadou Badjika Ahidjo, a toujours le don de surprendre par son propos chiche et tranché. En témoigne encore sa réaction après sa nomination vendredi dernier à la fonction d’ambassadeur itinérant à la présidence de la République. «Ça va, je suis satisfait. C’est un signe de réconciliation, du moins on va vers ça». Ainsi donc, un peu plus d’une semaine après le 22e anniversaire de la mort de Ahmadou Ahidjo, le «père de la nation camerounaise», et la controverse sur le rapatriement de sa dépouille mortelle au bercail, Paul Biya abat, à travers la nomination du fils de son «illustre prédécesseur», Mohamadou Badjika Ahidjo, une carte majeure sur la voie de la réconciliation.
Ce d’autant plus que ce n’est pas la première fois que le député de la Bénoué Ouest est consulté pour entrer au gouvernement.

D’après des proches de «l’honorable», les tractations ont souvent coincé sur la gestion du dossier du rapatriement des restes d’Ahmadou Ahidjo.
Si on peut estimer qu’il remplace numériquement Maïkano Abdoulaye, l’un des meilleurs confidents du président Ahidjo, qui est également décédé en novembre dernier, «Badjika», comme on l’appelle affectueusement à Nigeriaré, le quartier où il réside à Garoua, a toujours affiché une position tranchée s’agissant du rapatriement de son feu père : «C’est bien le gouvernement qui doit prendre cette initiative et nous sommes disposés à collaborer (…). J’estime que la démarche revient à l’Etat», a-t-il affirmé en réaction à des propos tenus par Paul Biya sur France 24 : «…Le problème du rapatriement de la dépouille de l’ancien président est selon moi un problème d’ordre familial (…). Si la famille de mon prédécesseur décide de faire transférer les restes du président Ahidjo, c’est une décision qui ne dépend que d’elle. Je n’ai pas d’objection, ni d’observation à faire». Des positions diamétralement opposées qui pourraient se rapprocher dans les prochains jours.

G.A.B

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