RDC. RDC Kinshasa au ralenti

Sainclair MEZING | Cameroon-tribune Mercredi le 17 Février 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’appel de l’opposition à une journée ville morte a été suivi hier dans la capitale et dans certaines métropoles du pays.

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 Kinshasa n’a pas connu hier son ambiance matinale habituelle faite de rues encombrées d’automobiles et de nombreux usagers se pressant dans tous les sens.

Mégalopole de dix millions d’habitants souvent grouillante de monde et bruyante aux premières heures de la matinée, la capitale congolaise était plutôt calme. D’après des hommes de médias et de nombreux témoins, la marée d’élèves, de fonctionnaires et de commerçants qui, au quotidien, prend d’assaut les grandes artères de la ville a déserté. Laissant la circulation plutôt fluide. Plusieurs conducteurs, eux, ont préféré garer. Tandis que de nombreux commerces et écoles sont restés fermés. Chez les transporteurs, bus, taxis et motocyclettes roulaient à vide. Le signal de certaines radios étrangères a été coupé de longues heures durant. De nombreux services sont restés vides nonobstant l’ultimatum des autorités rappelant que la journée d’hier restait ouvrable. Contrairement à l’opposition qui a invité à une journée de désobéissance. «Il n’est pas question de journée ville-morte. Il faut venir au travail comme les autres jours [ouvrables]. Je voudrais en appeler à tous les agents et fonctionnaires de l’Etat. Tous les secrétaires généraux, les directeurs et tous les chefs de service doivent veiller à ce que le travail se fasse comme d’habitude», a prévenu Pascal Isumbisho, ministre de la Fonction publique.

En début d’après-midi, les activités ont certes repris à Kinshasa. Mais, pas dans la ferveur habituelle. Ce mouvement, soutenu par des poids lourds de l’opposition congolaise comme Etienne Tsisékédi et Moïse Katumbi, a été suivi dans plusieurs grandes villes à l’intérieur du pays, à l’instar de Goma, Lubumbashi ou Uvira. Des arrestations de manifestants ont été signalées, par endroits. Organisé à l’appel de La Dynamique de l’opposition, le G7 et le Front anti-dialogue, ce mouvement baptisé «Ville morte», vise, selon ses initiateurs, à dire «non à la révision de la Constitution et oui à l’alternance au pouvoir le 20 décembre 2016». «Nous en appelons à une ville-morte et nous interpellons ici la conscience et la responsabilité collective de tout un chacun de manifester en silence en restant à la maison pour défendre la démocratie», a déclaré Vital Kamerhe, dont la formation politique, l’Union pour la nation congolaise (UNC), est membre de la plateforme Dynamique de l’opposition.

Loin d’être un simple hasard de calendrier, le choix du 16 février rappelle pour l’opposition congolaise le 24e anniversaire de la répression sanglante de la «marche des chrétiens» partie des églises catholiques de Kinshasa, après la messe de dimanche pour aller «réclamer la démocratie» au président Mobutu Sese Seko.

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