J.O 2016. Que valent les preuves contre les sœurs Williams, accusées de dopage par des hackeurs russes ?

BFMTV Samedi le 17 Septembre 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le groupe de hackeurs russes « Fancy Bears » a dévoilé mardi une série de documents provenant de l'Agence Mondiale Antidopage autorisant plusieurs athlètes américaines, dont les sœurs Williams, à recourir exceptionnellement à des substances prohibées. Au regard de ces certificats, les accusations de dopage sont-elles légitimes ?

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Accusées de dopage mardi par le groupe de hackeurs russes « Fancy Bears », Serena et Venus Williams auraient eu recours à sept substances interdites avec l'accord de la Fédération internationale de tennis (ITF) et l'Agence mondiale antidopage (AMA) entre 2010 et 2015. Au total, la désormais n°2 mondiale (35 ans le 26 septembre) a bénéficié de sept dérogations sur cette période alors que sa sœur aînée (36 ans) en a eu neuf. Sur un site internet créé pour l'occasion, les hackeurs qui revendiquent appartenir au réseau Anonymous, montrent les prescriptions accordées aux Américaines.

Ces documents sont authentiques

Quelques heures après leur publication, l'Agence Mondiale Antidopage a confirmé la véracité de ces documents en affirmant avoir été victime d'une cyber-attaque. De son côté, l'ITF a également précisé qu'il s'agissait de « véritables autorisations d'usage à des fins thérapeutiques ».  Sur chacun des certificats, le nom du responsable de la cellule antidopage de la fédération, le docteur Stuart Miller, est mentionné. Sur chaque en-tête figure le logo ADAMS. Il correspond au logiciel utilisé pour collecter les informations sur chaque athlète. Les joueuses concernées n'ont pas apporté de justifications particulières mais Venus Williams a fait savoir qu'elle regrettait l'exposition au grand jour de ses données médicales personnelles.

Aucun usage sur le long terme

Les produits utilisés par les sœurs Williams sont des stimulants de la famille des glucocorticoïdes et des opioïdes. Ils servent habituellement d'anti-inflammatoires et d'antidouleurs. Les glucocorticoïdes utilisés (prednisone, prednisolone) font partie des moins puissants de leur catégorie et leur délai d'élimination ne dépasse pas les 40 heures. Les prescriptions indiquées sur les certificats montrent que les traitements ne durent jamais plus d'un mois. Seule exception à plus long terme, l'usage « si besoin » d'hydromorphone (proche de la morphine comme son nom l'indique) par Serena Williams entre octobre 2010 et mars 2011. Durant cette période, la cadette des sœurs était loin des courts après une blessure au pied survenue hors des terrains.

Des prescriptions pendant les compétitions

La plupart des prescriptions approuvées ont eu lieu pendant des compétitions officielles. C'est le cas à quatre reprises sur sept pour Serena Williams et à huit reprises sur neuf pour sa sœur Venus. Par exemple, la cadette a obtenu l'autorisation de prendre de la prednisolone entre le 5 et le 10 juin 2015. Son traitement a démarré la veille de la finale de Roland-Garros gagnée contre Lucie Safarova. Pour sa défense, cette substance est régulièrement utilisée pour des problèmes respiratoires liés à l'asthme et les dosages indiqués (2x20mg) correspondent aux dosages habituels.

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