Afrique. Quand les Africains apprendront à ne plus jeter leurs malheurs dans les mains de Dieu, l’Afrique se lèvera et brillera.

C.P: Léon Tuam Mercredi le 24 Avril 2013 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Frappés et blessés sévèrement à la tête et au cœur, les Africains au cœur des drames et pièges glissés au quotidien au fil des ans sous leurs vies développent délibérément ou inconsciemment des postures aberrantes qui les conduisent à l’immobilisme, à l’indigence et à la chute de leurs sociétés.

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De toutes les postures de fuite possibles, la plupart d’Africains face à de sérieux problèmes vont couramment en tremblant  les déposer dans les paumes de Dieu ou du Temps, au lieu de les affronter et les résoudre vaillamment.
Traqués et cernés par des problèmes de tous genres tels des troupeaux de buffles par des lions, les Africains se refusent d’y foncer, de les confronter et les éliminer.
Devant leurs malheurs, les Africains par naïveté ou par refus d’efforts soutenus ont,  pour mieux se résigner et être tranquilles, développé ces leitmotivs : « Laissons tout à Dieu », « C’est la volonté de Dieu », « Le Temps s’en chargera ».
Non, Africains ! C’est faux. Ce comportement doit être dépassé. Les Africains doivent éliminer un tel Dieu et cette façon de se projeter dans l’avenir.
Nous entêter et continuer sur cette voie ne nous aidera jamais. Nous n’irons jamais loin dans ces postures pusillanimes, irrationnelles, veules, irresponsables.
Les Africains sont presque tous croyants et ont une perception singulière, erronée et déroutante de Dieu, surtout avec l’omniprésence sur leur sol des religions chrétienne et musulmane.
Les porteurs de ces religions et ces religions elles-mêmes ont longtemps fait croire aux Africains que ce qui arrive à l’humain arrive par la volonté de Dieu. Elles leur en ont fait boire tellement qu’ils s’en sont saoulés et gisent dans la fièvre.  
Ainsi, beaucoup d’Africains sont arrivés à relativiser tous les crimes et malheurs que l’on a jetés et continue de jeter dans le jardin de leurs vies pour les anesthésier. La colonisation avec son cortège de malheurs et douleurs le montre bien.
Des croyants Africains  trouvent que l’annexion des richesses dans le sang de l’Afrique par les colons qui laisse ses enfants dans l’extrême pauvreté, ainsi que les cruautés des leaders religieux des religions d’ailleurs relèvent toutes de la volonté divine.
Non, un tel Dieu n’existe pas. Les Africains ont grand intérêt à étouffer et tuer un tel Dieu pour continuer avec le Dieu qui les a créés libres comme les autres peuples du monde, en leur donnant tous les moyens de se protéger et de se défendre.
Chaque fois que les Africains se trouvent face à de pires difficultés, des malheurs et fardeaux multiples qui leur sont imposés, ils s’empressent de dire qu’il faut laisser tout à Dieu ou que c’est la volonté de Dieu et s’asseyent ; ce faisant ils prolongent leurs souffrances.
En réalité, le dieu qui nous écrase au quotidien et au fil des ans en Afrique n’est pas le Dieu qui nous aurait créés. C’est un dieu incarné, un dieu visible que nous connaissons, un dieu avec qui nous communiquons, traitons et mangeons même parfois ou souvent.
En Afrique, ce dieu-là qui nous écrase impitoyablement et froidement peut être un membre de notre famille, il peut être quelqu’un dans notre environnement immédiat ou lointain, il peut être notre patron, un homme en uniforme, un administrateur ou une autorité religieuse.  
Ce dieu-là qui nous piétine sans sourciller, peut être un Etat ou un gouvernement irresponsable qui nous vend et vend follement le pays entier à des nationaux et étrangers rapaces d’une cruauté toujours grandissante.
Ainsi, les Africains, grains qui devraient pousser, ont ces dieux dont ils ignorent souvent leurs rôles de rouleaux compresseurs, de rochers sur eux assis qui les maintiennent au sol ; ce dieu par ici, un autre par là et qui défèquent des souffrances sur eux, ne sont pas Dieu.           
Les Africains devraient garder à l’esprit que  la vie, la vraie vie, la vie pleine c’est du miel dans des ruches où l’on ira chercher les mains nues, sans protection et sans peur. Pour savourer le lait et l’amande de la noix de coco, confronter et casser la coque reste la voie obligée.
Les abeilles sont là et le miel est déjà dans la ruche, le lait et l’amande sont sous la coque : Dieu ne viendra pas les chercher pour nous. Si nous traînons d’agir, les dieux artificiels viendront tracer nos destins.   
Les noix de coco sont partout dans nos vies, au désert, au sahel et en savane comme en forêt ; dans l’air sur terre, sous terre et dans l’eau. Nous avons plus de « noix de coco » que les autres peuples du monde.
Nous avons la même intelligence que les autres humains, nous avons les mains comme eux. Mais qu’en avons-nous fait hier et qu’en faisons-nous aujourd’hui ? Africains, qu’avons-nous faits de nos « noix de coco » ? Dieu ne viendra pas les ouvrir pour nous.
Si l’Afrique doit se libérer et s’épanouir, les Africains devront, dans tout ce qu’ils entreprennent, tuer d’abord le dieu erroné qu’on leur présente dans les Livres Sacrés-somnifères pour ne traiter qu’avec le Dieu qui a tout fait pour l’humain et ne lui demande que de vivre en harmonie avec ses semblables et la Nature.
Si l’Afrique doit se libérer et s’épanouir, les Africains devront, au cours de leurs entreprises, repérer et neutraliser ces « dieux artificiels » africains ou étrangers qui sont leurs semblables et leur barrent l’accès à l’oxygène ou au soleil.


Léon Tuam,
24 avril 2013 

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