Cameroun - Emploi. Protestation: Grève générale au chantier de Lom Pangar

Ange-Gabriel OLINGA B | Le Messager Vendredi le 21 Décembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Près de mille ouvriers de la Cwe ont marqué un arrêt total de travail depuis mercredi 19 décembre 2012. Informé, un détachement des éléments de la légion de gendarmerie de l’Est est descendu sur le site pour tenter d’éviter l’irréparable.

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Les nouvelles du chantier de construction du barrage de retenu d’eau de Lom Pangar en cette veille des fêtes de fin d’année 2012, ne sont pas lumineuses. Le chantier dont la pose de la première pierre a eu lieu vendredi 03 août dernier par le chef de l’Etat Paul Biya, est en arrêt total. Et pour cause, depuis mercredi 19 décembre 2012, tous les ouvriers de la China international water electric corporation (Cwe), l’entreprise Chinoise qui réalise les travaux, sont entrés en grève. Selon nos sources à Lom Pangar, tout est parti d’une réunion de concertation réunissant les responsables d’Electricity developement corporation (Edc), de la Cwe, de la Banque mondiale, du ministère du Travail et de la sécurité sociale représenté par Derphine Nanga, délégué régional de l’Est et les ouvriers sur des problèmes liés à leur travail. Et c’est de ces discussions quelque peu orageuses, qu’il a été annoncé aux ouvriers de la Cwe que « l’augmentation des salaires ne peut être effective qu’à partir du 05 janvier 2012 ».

Une information qui vraisemblablement n’a pas été digérée et serait la goutte d’eau qui a débordé le vase. C’est ainsi qu’après ladite réunion, l’équipe chargée d’assurer le service cette nuit a décidé de boycotter le travail dès 19 heures précises. Une idée épousée par le reste des ouvriers qui ont décidé de marquer un arrêt total de travail. Pour justifier cette grève générale, les ouvriers de la Cwe, parlent de « Camerounisation du poste de directeur des ressources humaines, de la spécification de la notion de manœuvre », s’insurge contre « l’inadéquation entre le pointage et le salaire, l’inadéquation entre la qualification et la classification des ouvriers, la revalorisation des salaires », tout comme « le non respect des résolutions des multiples réunions de crise déjà tenues. Cette fois-ci, le ministre du Travail et de la sécurité sociale doit descendre pour résoudre une fois pour toute ce problème. Entre temps, nous avons décidé qu’aucun responsable de la Cwe, n’a le droit de travailler tant que notre situation n’est pas résolue », précise notre source sur le site de construction du barrage à Lom Pangar. Depuis hier jeudi, ces ouvriers qui ont posé des barricades au niveau du grand pont qui relie le chantier et la base et les éléments de la légion de gendarmerie de l’Est détachés manu-militari, se regardent en chiens de faïence.


Rebelote

De mémoire, tentant de manifester pour une énième fois le 29 octobre dernier, les mêmes employés de la China international water electric corporation (Cwe), qui dénonçaient entre autres « les faibles rémunérations, le non-respect des normes du travail et les maltraitances multiformes » ont été bercés par des promesses. L’on retient des résolutions prisent à l’issue de la réunion tripartite tenue par Derphine Nanga, délégué régional du Travail et de la sécurité sociale de l’Est à l’effet de désamorcer la bombe, que « la Cwe avait accepté de se conformer à la réglementation en vigueur et de déclarer ses employés à la Cnps. Au sujet de la prise en charge des travailleurs en cas d’accident ou de maladie, les responsables de cette société avaient garanti qu’ils disposent d’une infirmerie avec deux médecins qui travaillent en alternance, ainsi qu’une ambulance pour les évacuations sanitaires. Autre promesse forte de la Cwe qui se dégageait à l’issue de cette réunion de crise, son engagement à recruter un responsable camerounais des ressources humaines avant le 5 novembre 2012 ». Chose faite ? Bien malin qui pourra répondre à cette question. 

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