Cameroun - Politique. Probable déstabilisation du Cameroun (première partie)

C.P: Léon Tuam Jeudi le 13 Mars 2014 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
À voir seulement comment les dirigeants-marionnettes du Cameroun conduisent les affaires du pays et traitent leurs populations, d’aucuns pourraient au cours d’accès d’ire se dire tout simplement :

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« Que perdrons-nous à voir ce pays choir dans le chaos total ? Qu’y gagnons-nous ? Que cela arrive même très vite. Que rien ne l’arrête !» Non, retenons-nous et retenons que cela n’est ni responsable ni patriote. Ces vulgaires esclaves-forbans au pouvoir s’en iront, et le pays restera.
Par « Déstabilisation » je n’inclus pas ici des actions qui, menées par des forces progressistes patriotes camerounaises pour le salut national, aboutiraient à la reconquête de la souveraineté nationale et au droit du peuple de jouir de ses richesses, de la justice pour tous et d’une vie dans la dignité et le respect mutuel entre les différents groupes sociaux du pays.
S’il n’est un secret pour personne que le Cameroun des grandes ressources a toujours fonctionné en-dessous de ses potentialités réelles et qu’on ne parviendra à en tirer grand profit que par un grand changement (pour ne pas dire Révolution, tant ce vocable effraie certains), il faut souligner en même temps avec force qu’un changement à l’ivoirienne ou la RCA n’est pas la bienvenue au Cameroun.  
Je vais aussi préciser que le Cameroun n’a jamais joui de stabilité réelle et que celle dont d’aucuns aiment bien parler et se targuer n’est de fait qu’apparente, voire inexistante. Tout est là qui le prouve bien.
Les années « d’indépendance » et d’après sont marquées au Cameroun par des purges politiques, la terreur, des génocides coiffés par l’élimination systématique des vrais patriotes camerounais avertis qui savaient ce qui était bon pour leur peuple et le poursuivaient. Puis du régime oppressif d’Ahidjo à celui de Biya, c’est la terreur, la peur et le déshonneur du peuple sur tous les plans.
Ainsi, l’on ne saurait par exemple parler de stabilité réelle dans un pays où la confiance entre gouvernants et gouvernés souffre d’une fracture complète. L’on ne saurait parler de stabilité réelle dans un pays où la terreur et la peur depuis des décennies font partie du pain quotidien des populations.
Sans se faire voir comme un esprit malhonnête, l’on ne saurait parler de stabilité réelle dans un pays où les droits des populations sont en permanence confisqués par quelques voyous zélés, et où le chômage, la famine, les maladies, l’insécurité urbaine et les décès évitables de tous genres restent les compagnons fidèles de ses populations.
Le lecteur comprend à partir d’ici que par « Déstabilisation » il s’agit d’une probable naissance de violences orchestrées par des imposteurs et qui pourraient se virer en conflit ou guerre et embraser tout le pays.
L’amour que j’ai pour le Cameroun et son peuple m’oblige à rappeler ici que le peuple camerounais n’a pas besoin d’applaudir, de subir ou de soutenir des actions déstabilisatrices qui serviraient d’autres intérêts que les siens propres.
Il y a beaucoup d’éléments externes qui peuvent servir de véhicules à cette probable déstabilisation : le conflit en RCA qui entraîne des milliers de Centrafricains au Cameroun et la proximité des forces françaises; les membres du groupe Boko Haram ; des Camerounais en attente d’être utilisés par certains groupes extérieurs pour perpétuer la domination, et enfin la menace tchadienne.
S’agissant du conflit en RCA, les troubles qui s’y déroulent forment une grande menace pour la stabilité du Cameroun. Parmi ces refugiés-frères et sœurs centrafricains fuyant le conflit, certains ont le cœur pur ; d’autres par contre ont le cœur trop sale et sont de purs criminels invétérés, des vrais mercenaires déguisés rompus au maniement d’armes, des gens sans foie ni loi.
Il y a lieu de s’inquiéter d’autant plus que les autorités camerounaises baignent dans l’apathie et, étant mal préparées, ont été surprises par cette situation qui était pourtant prévisible ; car dès que Bozizier faisait le contraire de ce que voulait le Maître, et que son successeur n’était pas prêt à faire la bête totale, il fallait lire la suite.
S’agissant de la présence des troupes françaises en RCA, je ne vois pas comment celles-ci plieront leur matériel de guerre, le remettront dans leurs navires au port camerounais pour la France ou d’autres cieux, sans avoir la veine de vouloir voir le cas du Cameroun ; de vouloir faire d’une pierre deux coups. Les vrais patriotes camerounais doivent bien y penser.   
S’agissant des membres du Boko Haram qui massacrent aveuglement les civils au Nigéria et trouvent parfois refuge au Cameroun tout en poussant d’autres Nigérians à s’y établir, ils devraient avoir peur de franchir nos frontières si le pays avait des autorités capables, si le pays était gouverné.  
Si le Cameroun avait des autorités attachées à leurs devoirs, elles ne devraient pas se donner de repos en ce moment. La façon dont les membres de Boko Haram sont équipés dit à tout œil attentif qu’il est des forces extérieures derrière ce groupe qui profite aussi du chômage et de la mauvaise gestion des revenus pétroliers au Nigeria pour se fortifier.
Les forces d’ombre derrière Boko Haram auraient pour visées de déstabiliser et ruiner le Nigeria montant afin que rien de grand et d’Africain ne tienne debout dans le monde. Celles-ci seront par la suite les premières à se dire prêtes à porter secours au gouvernement nigérian pour combattre ces grands criminels.
N’est-ce pas curieux que la fameuse CPI et d’autres forces occidentales jouent encore les sourdes et n’ont toujours pas ce groupe dans leurs carnets des bandes terroristes à combattre ou à anéantir ?
Je ne vois pas les membres de Boko Haram comme des êtres humains. Ce sont des animaux. Un État du Cameroun, s’il était responsable, devrait acheter les bonnes informations, injecter assez d’agents secrets partout au nord du pays, des agents non en costumes ou en treillis, mais des agents habillés tels des musulmans qui détectant des nids de ces « animaux », les font arroser.  
Et dans une telle lutte, si l’on arrivait à éliminer 5, 10, 20, 30, 50, 100 membres de ce groupe, aucune information dessus ne devrait errer ni dans les rues ni dans les medias. C’est aussi cela le sens de la responsabilité lorsqu’à un moment de l’histoire de la vie des peuples, l’on se retrouve nez-à-nez avec des vermines infernales comme les membres de ce groupe.
S’agissant enfin des Camerounais qui veulent jouer le jeu des puissances dominatrices et de la menace tchadienne.
Les Camerounais vivent dans la souffrance depuis les années d’« indépendance » et savent distinguer les voix des vrais patriotes progressistes camerounais de celles des imposteurs-marionnettes qui portent sciemment ou inconsciemment l’agenda des forces étrangères qui ont confisqué notre souveraineté.
La probable menace de déstabilisation du Cameroun est tchadienne avec le trop zélé et traître Idriss Deby Itno qui pour l’heure est le meilleur pion des autorités françaises. C’est lui qui récemment à Paris aurait menacé de « faire virer » M. Biya.
Le sanguinaire Idriss Déby doit savoir que les Camerounais ont assez de respect pour leurs voisins et en particulier pour les Tchadiens. Mais si lui il venait à être une courroie de déstabilisation du Cameroun avec pour laisser au pouvoir d’autres ennemis de notre peuple comme lui et son gouvernement le sont pour les Tchadiens, alors il serait le gros perdant.
Les autorités tchadiennes doivent savoir que toute attaque extérieure sur le Cameroun avec leur onction résulterait en un désastre économique et financier de longue durée qui ne pourrait les faire basculer elles aussi a leur tour.  
Toujours parlant de la probable déstabilisation du Cameroun, qu’en est-il des Camerounais de l’intérieur dont les comportements et actes jetteraient de la poudre sur le feu que prépareraient les déstabilisateurs extérieurs ? Cela constitue le prochain point de ce sujet.

Léon Tuam
Activiste des Droits Humains et écrivain
12 mars 2014       
          

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