Cameroun - Consommation. Prix du taxi: à chacun son tarif

Marilyne NGAMBO TCHOFO | Cameroon Tribune Mercredi le 08 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un an après la hausse des prix du taxi, plusieurs usagers de Yaoundé n’ont pas tout à fait intégré la mesure.

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« Plusieurs fois des clients m’ont remis 200 F arrivés à destination. Mais comme je n’aime pas les problèmes, je leur ai juste dit que le tarif du taxi a changé cela fait un an ». Henry Gabsaga, conducteur de taxi à Yaoundé, semble ne pas toujours comprendre pourquoi, un an après la hausse des tarifs du taxi au Cameroun, plusieurs usagers trainent des pieds ou ne veulent pas s’arrimer. Parfois, l’excuse du manque de monnaie ou de l’oubli du changement des prix est avancée. Dans ces cas, Henry Gabsaga dit parfois sermonner ses clients en leur disant : « Vous êtes au Cameroun et vous ne connaissez pas les tarifs du taxi. Mais vous maîtrisez tout ce qui se passe ailleurs, en Europe…» Pour Gédéon Motta, taximan également, par contre, ce genre d’excuses ne passe pas. Puisque, comme le confie le chauffeur de taxi, « les prix sont indiqués dans la plupart des véhicules. « J’ai pris la peine d’imprimer et de plastifier les tarifs de jour et de nuit sur papier cartonné », explique-t-il. D’après lui, les usagers ont recours à des astuces. « Les étudiants ont une technique. Ils stoppent souvent le taxi en marmonnant. A l’arrivée, ils glissent deux pièces de 100 F, alors qu’ils n’ont pas prévenu. Maintenant, entrer dans des débats, des discussions, ce serait perdre du temps. Nous sommes obligés de laisser». Par ailleurs, Joseph Njoya, taximan, estime que les clients ont fixé leurs tarifs officiels pour certains trajets. « Ils ont décidé que pour les trajets Mokolo-Poste centrale, Ekounou-Mvog-Mbi, Acacia-Mokolo, Mvan-Mvog-Mbi, c’est 100 F. Tu refuses, tu roules à vide», déclare le taxi.

Du côté des usagers, nombreux soutiennent que tout est dans la négociation. « On peut fixer les termes du contrat dès le départ. Si le taximan accepte de déposer son client à destination pour 100F ou 150F, c’est toujours un gain pour lui », explique Janvier D., tailleur. Mais pour beaucoup, cela reste une question de moyens. « Chacun paie en fonction de sa poche », appuie Gisèle Meno, commerçante. Et, certains n’hésitent pas à y mettre le prix. Angéline N., cadre dans une entreprise, affirme : « Je paie le tarif. Il m’arrive même de proposer davantage selon que je sois pressée ou pas».

Le 9 juillet 2014, le ministre du Commerce a publié un communiqué rendant officielle la hausse des tarifs du taxi au Cameroun, à la suite d’une concertation entre le gouvernement et les Syndicats du secteur des transports urbain et interurbain. L’arrêté signé fixait les tarifs maxima du transport urbain par taxis à 250 F le jour et 300 F la nuit. Le texte prévoit toutefois que « pour prendre en compte les intérêts et les attentes légitimes des usagers, l’arrêté a reconduit le principe de la négociation de ces tarifs de gré à gré et au cas par cas, entre le taxi et son client, dans la limite des maxima».

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