Présidentielle 2011. Présidentielle 2011 : le Manidem favorable à un report de l’élection

Jacques Eric Andjick | Mutations Jeudi le 28 Juillet 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le parti politique estime que les conditions d’une élection juste et transparente ne sont pas réunies et propose une transition de 3 ans.

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Revirement au sein du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem). Ce parti politique avait désigné Anicet Ekane comme son candidat à l’élection présidentielle 2011 en mai dernier. Il appelle par ailleurs depuis ce temps les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Cependant, les leaders du Manidem estiment que «Les conditions d’une élection juste, transparente et démocratique ne sont pas réunies aujourd’hui dans notre pays». Cette position considérée comme une volte face, est extraite de la déclaration de ce parti faite le 27 juillet 2011 et paraphée par les trois membres du bureau politique du Manidem.

A la suite de cette déclaration, le président du Manidem, Pierre Abanda Kpama a donné une conférence de presse hier au siège du parti à Douala, en présence du candidat à la présidentielle, Anicet Ekane et des principaux responsables de ce parti.
Au cours de cet échange, le Manidem a présenté le programme politique, économique, culturel et social de transition (Transipec). Dans ce projet de 12 pages format A2, le Manidem propose «une période de transition de 3 ans durant laquelle un pacte social et de nouvelles institutions démocratiques et progressistes seront discutées et adoptées. Le consensus autour de ce socle institutionnel permettra de résoudre le problème de légitimité des autorités et des représentants du peuple qui se pose dans notre pays depuis 1957».

Propositions
Ainsi, pour le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), le maintien de l’élection présidentielle à octobre prochain relèverait d’une organisation hâtive avec des risques de dérapage, en même temps le report du scrutin ne signifierait pas pour ce parti la continuation de la gouvernance du régime Rdpc, le parti politique actuellement au pouvoir. Toutefois, la proposition du Manidem, pourrait être rejetée par le chef de l’Etat, étant donné que ce parti politique n’a pas de crédibilité électorale. Puisqu’en 20 ans d’existence, le Manidem n’a pas de député à l’Assemblée nationale, il n’a pas de maire, ni d’élu à quelque niveau que ce soit.
«Même au sein du Rdpc, notre proposition suit son cours. Mais dans le cas où elle est rejetée, nous apprécierons mais pour le moment, nous n’avons pas encore une position arrêtée à ce sujet.

Cependant, la transition que nous proposons est une solution pour sortir le pays de l’impasse et d’éviter l’implosion dans notre pays», confie en substance Pierre Abanda Kpama. Pour illustrer l’impréparation du Cameroun en vue de l’élection présidentielle de 2011, le président du Manidem estime qu’Elecam, l’organe chargée d’organiser le scrutin n’a pas pu assurer une inscription massive sur les listes électorales. Il met d’ailleurs en cause les 7 millions de personnes inscrites sur les listes électorales, annoncées lors de la dernière session parlementaire.
Pour Pierre Abanda Kpama, le corps électoral ne dépasse pas 6,5 millions d’électeurs et moins de 1,5 millions de personnes se sont réellement inscrites sur les listes électorales. Au sujet du vote des camerounais de la diaspora, récemment adopté par l’Assemblée nationale, le Manidem estime que «l’organisation du vote de nos compatriotes hors du territoire ne doit pas se faire dans le flou et la précipitation» et qu’Elecam doit encore «aménager ses mécanismes» à ce sujet. Alors que la fin des inscriptions sur les listes électorales en prévision de la prochaine présidentielle est annoncée pour le 9 août 2011.

 

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