Cameroun - Politique. Présidence du SDF: Les non dits du retrait de Nintcheu

David Nouwou | La Nouvelle Expression Vendredi le 05 Octobre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le bouillant et récalcitrant député de Wouri Est a choisi l’activiste au prestige Alors que toutes les candidatures sont déjà annoncées pour le congrès électif du Social démocratic front (Sdf) qui se tiendra du 12 au 14 octobre prochain à Bamenda, le président de la Province Littoral, Jean Michel Nintcheu, vient de créer la surprise.

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En annonçant à la commission nationale d’investiture des candidats, à travers la secrétaire générale, qu’il renonce à ses ambitions par une lettre datée du 2 octobre 2012. «Madame la secrétaire générale, j’ai décidé de retirer ma candidature au pote de premier vice président national». Et il esquisse une explication : «En effet, je crois fermement que je serai plus utile à notre parti en poursuivant avec détermination la lutte pour le changement aux côtés des vaillants militants et sympathisants de la région du Littoral».

Un cadre du Sdf dans le Littoral croit montrer la justesse de cette décision de son président. «L’honorable Nintcheu s’est certainement rendu compte que même s’il devenait premier vice président national, il ne pouvait pas cumuler cette fonction avec celle de président Provincial du Littoral. Et n’oubliez pas que le Littoral est par excellence le baromètre de l’opposition au Cameroun. Et c’est d’ici que partent toujours toutes les revendications socio politiques, depuis le temps colonial».

Des rappels d’autant pertinents que Jean Michel Nintcheu, sous sa double casquette de député et de président provincial du Sdf pour le Littoral, était devenu l’un des dirigeants les plus populaires et des plus puissants du principal parti politique de l’opposition camerounaise. Nombreux sont ceux qui pensent qu’il a toujours tiré cette influence de ses actions de choc en a qualité de président du leader de l’opposition dans une région perçue par le pouvoir de Yaoundé comme rebelle. Il n’est point superflu de relever qu’il formait déjà avec l’ancien deuxième vice président national, Joshua Osih qui réside à Douala comme lui, un bon tandem dans le dispositif réactionnaire de ce parti, chaque fois qu’il y avait jusque-là des actions d’envergure à mener. C’aurait été un véritable gâchis que ces deux personnalités de proue aillent s’étriper au poste de vice présidence auquel aspire l’ancien n°3 du parti, même s’il n’était pas visé par Nintcheu dans son retrait.

Jean Robert Wafo, son chargé de la communication dans le littoral, a un son analyse de ce revirement de son président : «L’honorable Nintcheu a visiblement été sensible à la pression de notre base qui se sentait abandonnée sur un front de lutte comme celui du Littoral qu’il anime, comme tout le monde le constate, depuis une dizaine d’années. De plus, ses collègues députés, d’après ce qui m’est parvenu, pensent dans l’ensemble qu’il valait mieux qu’il continue de tenir le front de cette région, surtout dans ce contexte où des batailles rudes s’annoncent avec les opérations de refonte des listes électorales dites biométriques et qui portent déjà des germes de la discorde à l’horizon, ainsi que les municipales et les législatives qui vont s’en suivre». Le conseiller municipal de Douala 2e est convaincu que «le départ de cet homme politique de terrain et d’action de la tête de la Région du Littoral aurait été du pain béni pour le pouvoir qui, depuis la déclaration de sa candidature au bureau national, avait des raisons de prier afin qu’il libère le Littoral. Parce qu’il n’allait plus déranger avec ses contestations maladives, ses mots d’ordre intempestifs et ses marches inopinées».

Le député de Wouri Est, en se retirant, règle manifestement un autre problème, aux yeux de certains. C’est que pas moins d’une demi-douzaine de ressortissants de l’Ouest Cameroun sont dans la course pour la vice présidence du Sdf à sa prochaine convention. Cette inflation de candidatures des enfants d’une même région pour la vice présidence frisait passablement la gloutonnerie.

Mais Nintcheu devra essuyer la colère de nombre ses frères et admirateurs Bamiléké qui, plus sentimentalistes que pragmatiques, voulaient qu’il se présente à tous prix à la vice présidence du parti de Fru Ndi. A lui de les convaincre de la pertinence de son choix.

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