Crise Anglophone. Pourquoi Ayah Paul Abine est poursuivi

Rousseau-Joël FOUTE | Cameroon-tribune Vendredi le 17 Mars 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Hier au TGI du Mfoundi, la défense a déclaré avoir appris que l’avocat général près la Cour suprême est poursuivi pour complicité et apologie du terrorisme, rébellion, sécession et propagation de fausses nouvelles.

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Au Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi hier à Yaoundé, il y avait à l’entrée de la salle d’audience n°4 une affaire nouvelle inscrite au rôle. Celle d’Ayah Paul Abine. Le  tribunal était composé de Nke Joseph Marie, président ; Tang Ruben, ministère public ; Ekassi Renée, greffier. Mais, c’est au bureau du président du TGI et non dans cette salle que l’audience s’est tenue à huis clos, après l’arrivée d’Ayah Paul Abine peu après 11h, sous bonne escorte des forces de l’ordre. Du côté de la défense, il y avait un collège constitué de plusieurs avocats : Me Luke Kisob qui s’est présenté comme le conseiller principal d’Ayah Paul Abine ; Me Ndong Christopher ;  le Pr Maurice Kamto et Me MbuforJohn.                                                                                                                                                          
A la sortie à 13h55, seuls les avocats se sont adressés à la poignée de journalistes présents, après le départ d’Ayah Paul Abine à bord d’un mini bus blanc avec ses accompagnateurs. Ndong Christopher notamment a déclaré: « Cette procédure que nous avons soulevée est destinée à parler du droit d’Ayah Paul Abine qui a été violé lors de son arrestation devant sa famille pour être amené au SED où il est gardé à vue sans même être inculpé ». C’est aujourd’hui (Ndlr : hier) au tribunal, a-t-il poursuivi, « que nous avons appris les charges qu’il y a contre lui : complicité et apologie du terrorisme et rébellion, sécession, propagation de fausses nouvelles ». Le ministère public, représenté par deux magistrats, d’après notre interlocuteur, a commencé à citer la loi de 2014. Pour les avocats, il était question, suite à la saisine par leurs soins du président du TGI du Mfoundi compétent à leurs yeux, « de constater qu’il y a  violation des règles d’arrestation et de garde à vue telle que soulevée par les avocats de la défense pour libérer Ayah Paul Abine dans l’immédiat ».                                                                 
Après avoir écouté les arguments des deux parties, le président du TGI du Mfoundi a renvoyé  l’audience au 21 mars 2017,  a conclu notre informateur. Il a promis que lui et ses collègues avocats reviendront pour entendre la décision qui sera rendue ce jour-là.  En rappel, c’est le 21 janvier 2017 qu’Ayah Paul Abine, avocat général près la Cour suprême a été interpellé.

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