Cameroun - Transports. Port de Kribi :Le regard des riverains sur l’exploitation du terminal à conteneurs

Lazare Kingue | Mutations Mardi le 08 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le groupe Bolloré Africa Logistics et ses deux associés sont mis en garde contre toute inconsidération à l’égard populations.

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Depuis le 26 Aout dernier, la nouvelle est tombée. C’est un consortium porté par le groupe Bolloré Africa Logistics qui va assurer pour les 20 prochaines années le développement et l’exploitation du terminal à conteneurs du Port en eaux profondes de Kribi. L’attente fût longue pour ce géant français qui assure  déjà l’exploitation du Port de Douala, mais fructueuse à l’arrivée. Présent sur le continent et au Cameroun depuis 50 ans, Bolloré sera accompagné dans ces taches par deux autres entreprises.  La première, le groupe français CMA CGM, l’un des leaders mondiaux du transport maritime par conteneurs, qui qualifie via son site internet le port de Kribi comme « un emplacement stratégique pour desservir toute la façade atlantique de l’Afrique et les pays de l’intérieur ». Le deuxième et dernier partenaire après la CMA CGM n’est autre que la CHEC (China harbour engineering corporation), l’entreprise chinoise de construction  et de Génie civil ayant assuré les travaux de construction de la première phase du port en eau profonde de Kribi.



L’honorable Grégoire Mba Mba, élite du département de l’Océan et représentant des populations auprès du comité de pilotage du port, a vite fait de réagir au lendemain du communiqué attribuant son exploitation  à ce consortium franco-chinois sur les ondes de Kribi Fm. Le sénateur Rdpc du Sud interpellait alors les  concernés (Bolloré/ CMA CGM/CHEC) sur les opportunités d’emplois qu’offre l’infrastructure aux populations originaires du département de l’Océan. « Les Océanais doivent êtres considérés lors des divers recrutements pour le fonctionnement du port. Nous ne voulons pas que les gens viennent d’ailleurs, et briguent les meilleurs postes et que c’est la main d’œuvre ouvrière qui soit attribuée aux kribiens », prévenait le parlementaire. Cet avis est partagé par plusieurs habitants de Kribi. « Les Camerounais en général et les Kribiens en particulier doivent assurer les commandes de ce joyaux architectural qui drainera plusieurs emplois dans la logistique, le transport, et autres métiers portuaires. Si le directeur général ne peut être un Océanais, que son adjoint ou son plus haut assimilé le soit », souhaite Boris Kamga, habitant du quartier Newtown à Kribi.



Il faut dire que depuis le début des travaux de construction du port de Kribi en 2008, plusieurs centres de formations ont établi leurs quartiers dans la cité balnéaire et d’autres villes environnantes. Les jeunes formés aux métiers maritimes, portuaires et assimilés espèrent eux aussi pouvoir profiter des premiers fruits du joyau. La visite de travail effectuée ce vendredi 05 septembre par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zacharie Perevet, sur le site du complexe industrialoportuaire de Kribi, a donné de comprendre que des centres de compétence aux métiers maritimes seront créés dans un proche avenir à Kribi, ceci pour favoriser la formation des jeunes afin de mieux les préparer à la compétitivité qu’exigera le port. « Je demande aux jeunes de Kribi de se faire former s’ils veulent espérer un emploi dans cette infrastructure. Car, même si notre vœu est que la priorité soit accordée aux autochtones de l’Océan, seule la qualification reste un atout favorable », indiquait le ministre.

 

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