Cameroun - Consommation. Poids et mesures, le contrôle arrive

Josy MAUGER | Cameroon Tribune Mercredi le 14 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans les commerces, les balances sont truquées et les ménagères aux abois. Le Mincommerce annonce une campagne d’assainissement.

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A force d’avoir des ennuis avec les ménagères, Alain Ze a dû se résoudre à acheter une nouvelle balance, automatique et plus fiable. Gestionnaire d’une poissonnerie au marché du Mfoundi à Yaoundé, le nouvel instrument va lui servir de preuve. « Les clients peuvent vérifier si le poids du produit qui leur a été servi est conforme à leur demande. Je possède deux balances, lorsque je pèse du poisson avec la balance à aiguille, je suggère maintenant aux  ménagères de vérifier le poids sur place afin de dissiper les doutes», explique le poissonnier. Une méthode  adoptée par plusieurs autres poissonniers rencontrés lundi dernier sur le même site. Ali Adoum, boucher a préféré aménagé son étal de viande de bœuf dans une poissonnerie équipée de ces deux types de balance. « Certaines ménagères exigent souvent qu’on les rassure lorsqu’elles achètent de la viande», confie-t-il. Ces dispositions lui ont valu une clientèle sure. Madeleine Bidjoka est de celle-là. Elle dit avoir longtemps été flouée. « Chaque fois que je croyais avoir acheté un kilogramme de viande, j’avais des doutes », explique la ménagère. A raison, puisque bon nombre de marchands continuent de truquer les instruments.

Abdel Bouba, boucher, reconnaît qu’il existe beaucoup de malhonnêtes. « La plupart des masses ou poids sont des malfaçons. Les clientes devraient les vérifier vu que le faux a un trou en bas », explique-t-il. Fidele Ntsama, cliente, dit être devenue très prudente. « Je vérifie toujours que l’aiguille soit bien à zéro avant l’opération ».

Concernant les bouteilles de gaz domestique, c’est le même chapelet de plaintes qui est égrainé. Bon nombre de ménagères se sont une ou deux fois rendu compte qu’une bouteille de gaz, à peine achetée, ne mettait pas plus de trois semaines. Madeleine Sontang, rencontrée dans un dépôt au quartier Tsinga à Yaoundé, en est une victime. « Une fois la bouteille a mis à peine 2 semaines », se plaint-elle. De son côté, le détaillant dudit dépôt reconnaît que les bouteilles de gaz  ne sont pas toujours pleines à l’achat. Mais, Rolic Fotsing, pointe un doigt accusateur vers les livreurs. « Lorsqu’on me dépose 40 bouteilles au même moment, comme vérifier que les 12.5 kg sont effectivement respectés », s’interroge-t-il. Par ailleurs, il indique que le ministère du Commerce avait proposé il y a deux ans d’offrir des balances fiables aux détenteurs de dépôt afin de vérifier si le poids des bouteilles de gaz était conforme. « Malheureusement l’opération n’a jamais eu lieu », regrette-t-il. Un espoir subsiste cependant. Un communiqué du ministre du Commerce (Mincomerce) publié le 12 octobre 2015, annonce dans les prochains jours, l’ouverture d’une campagne de vérification périodique des instruments de mesure.

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