Cameroun - Santé. Plus de 3 millions de fumeurs au Cameroun

Monica NKODO | Cameroon-Tribune Vendredi le 01 Juin 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les jeunes sont les plus touchés selon les chiffres dévoilés par la Coalition camerounaise.

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A fumer, à priser, à chiquer… Le tabac se consomme sous diverses formes. Une addiction mortelle, car elle tue six millions de personnes chaque année dans le monde. Raison suffisante pour pousser les fumeurs à sortir de leur dépendance. La journée mondiale Sans tabac est l’un des visages de la lutte engagée sous l’impulsion de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Afin de poursuivre cet objectif, de nombreux pays ont réagi en adoptant en 2003 la Convention-cadre pour la lutte anti-tabac de l’OMS. En 2005, le Cameroun a ratifié ladite convention, avec pour but de renforcer le potentiel de lutte contre le tabagisme. Car les chiffres dévoilés, lundi dernier, lors d’une conférence organisée en prélude à la célébration de la journée mondiale Sans tabac, ce jeudi, révèle que la dépendance au Cameroun est en perpétuelle croissance, particulièrement chez les jeunes et les femmes.

Selon Georges Okala, représentant du ministre de la Santé publique à cette réunion sur le tabagisme et la loi nationale anti-tabac organisée par la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T), « une enquête récente a révélé une forte augmentation du tabagisme avec un taux de prévalence d’environ 17,5% des fumeurs. » Il précise que 45% de jeunes scolarisés ont déjà goûté au tabac, donc 5% avant l’âge de sept ans. Les jeunes de moins de 15 ans sont concernés à hauteur de 15%. La jeunesse camerounaise est, avec les femmes, une des cibles privilégiées de l’industrie du tabac, qui a du succès, même dans le milieu scolaire. Dans ce secteur, les chiffres restent alarmants. 5,7 % d’élèves entre 13 et 15 ans sont des fumeurs, influencés par le personnel des établissements scolaires dont 19,3% sont dépendants de la cigarette.

Pour le Dr Flore Ndembiyembe, présidente de la C3T, la sensibilisation est un moyen de choix pour faire baisser les chiffres. Car à côté des fumeurs, il y a les fumeurs passifs, qui ne touchent pas à la cigarette, mais dont la santé est en danger, parce qu’ils vivent près des personnes dépendantes. La maladie, certes, mais la pauvreté est également une des conséquences majeures du tabagisme au Cameroun. Les fumeurs dépensent des sommes importantes prélevées des revenus familiaux, afin de se procurer des paquets de cigarettes. Ceci au profit des fabricants. Les concernant, et en rapport avec le thème de la journée Sans tabac, « L’ingérence de l’industrie du tabac », le Dr Ndembiyembe suggère d’adopter des solutions dissuasives telles que : l’interdiction de fumer dans les lieux publics ; la mise en garde sanitaire sur les paquets de cigarettes, entre autres.

 

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