Cameroun - Santé. Plateau technique médical: 70% des équipements en panne au Cameroun

Alain NOAH AWANA | Le Messager Mercredi le 06 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une structure forme des techniciens médico-sanitaires dans le but de leur apporter un plus en ce qui concerne la maintenance. Le but étant de réduire considérablement les risques encourus par les patients.

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Il n’est point besoin d’être un spécialiste pour savoir que dans les formations sanitaires du Cameroun, les équipements techniques tombent très rapidement en panne. Selon des statistiques révélées par Samuel Ngounou, ingénieur biomédical et responsable régional de maintenance pour les hôpitaux du Centre, environ 70% des équipements tombent en panne à cause des utilisateurs qui sont les techniciens médicaux-sanitaires. Cet état de choses est dû, relève-t-il, à la méconnaissance dans l’utilisation de ces équipements par un personnel qui, parfois, n’est pas à la bonne place. Autre statistique : 75% des parts de marchés des réactifs et dispositifs médicaux sont entre les mains de non professionnels. « Il est donc important que les personnels sanitaires soient bien formés sur la technologie moderne », recommande Samuel Ngounou.

Ces explications peuvent, en tout état de cause, justifier le séminaire de formation d’un groupe d’étudiants diplômés d’un centre de formation à capitaux publics dénommé l’Ecole des techniciens médico-sanitaires de Yaoundé, débuté hier mardi 5 novembre 2013 dans la capitale camerounaise. La formation porte sur les techniques de fluorescence et est organisée par la structure Partec Afrique centrale, une succursale du groupe allemand Partec Gmbh Münster-Rfa. Pr. Léopold Lehman, spécialiste en immuno-parasitologie, explique que cette formation a pour but de prendre les meilleurs dans le domaine afin de peaufiner leur manipulation des équipements médicaux modernes.


Former aux technologies modernes

Au-delà des termes techniques, l’on apprend que les séminaristes vont approfondir leurs connaissances dans la manipulation des technologies permettant de mieux contrôler le CD4 chez les personnes victimes de la pandémie du Vih/Sida et de mieux diagnostiquer en très peu de temps des maladies infectieuses comme le paludisme, la tuberculose, etc. La problématique de la maîtrise des plateaux techniques sanitaires par les techniciens médico-sanitaires est à la hauteur des risques encourus par les patients. « En assurant une meilleure utilisation et une bonne maintenance, on prolonge la durée de vie des technologies de 40% », souligne à ce propos Samuel Ngounou.

Pr. Léopold Lehman, directeur général de Partec Afrique centrale, est pour sa part convaincu qu’il s’agit d’une grande nécessité, dans la mesure où une meilleure maintenance limite grandement les risques de fibrillation cardiaque, d’intoxication, d’incendie, etc. Raison d’ailleurs pour laquelle, assure-t-il, il est important de former les jeunes techniciens médico-sanitaires aux technologies modernes. La structure qu’il dirige apporte son appui à une quarantaine d’hôpitaux à travers le Cameroun depuis une dizaine d’années, avec des résultats probants.


800 000 tests par mois

Les références de Partec Afrique centrale sont nombreuses. A l’hôpital du jour de l’Hôpital central de Yaoundé, où on suit spécialement les personnes infectées du Vih/Sida, la collaboration a commencé en 2004, alors qu’il y avait encore peu d’affluence et que cette formation sanitaire sous-traitait le comptage du CD4. En quelques années, le centre est devenu le premier en Afrique centrale avec plus de 800 000 tests par mois. L’hôpital de district de Nylon dans la principale ville économique du pays, a pour sa part ravi la vedette à d’autres hôpitaux après l’arrivée de Partec, en partenariat avec Médecins sans frontières.

Ces résultats ont été atteints après la mise sur pied d’une politique de la structure, à savoir mettre à portée des patients des pays pauvres des technologies de pointe à des coûts très réduits. « Il s’agit des techniques de laboratoire essentielles, qui traitent des maladies courantes comme le paludisme, les maladies infectieuses, le Vih/Sida, etc. Mais, nous nous appesantissons sur la formation en maintenance des plateaux techniques parce qu’il s’agit d’un aspect absolument essentiel si nous voulons atteindre un degré de prise en charge de qualité », souligne le directeur général de Partec Afrique centrale. Qui assure que d’autres jeunes techniciens médico-sanitaires camerounais seront formés à l’avenir à travers le pays.

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