Accident Train Camrail. Ping-pong accusateur entre Camrail et les avocats des victimes de la catastrophe d’Eséka, sur la question des indemnisations

Investir au Cameroun Samedi le 01 Juillet 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En réponse à une note d’information de Camrail, publiée il y a quelques jours, et dénonçant «l’attitude et les pratiques de certains agents et collectifs d’avocats qui, agissant à des fins mercantiles, bloquent toute discussion d’indemnisation et se livrent à une désinformation qui nuit à l‘intérêt des familles» des victimes de la catastrophe ferroviaire survenue le 21 octobre 2016 à Eséka, le collectif d’avocats Fru-Voukeng-Tougoua a, à son tour, publié le 24 juin 2017, un « droit de réponse » aux accusations de Camrail, dont Investir au Cameroun a reçu copie.

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Intitulé « le transporteur veut imposer une indemnisation représentant 9,4% de la réparation intégrale des rescapés et victimes et s’en prend à leurs avocats », ce droit de réponse porté par le collectif d’avocats qui dit agir pour le compte de «160 blessés, 9 familles de décédés et deux familles de disparus», explique que dès le lendemain de la catastrophe, il a «vainement pris contact avec la direction générale de Camrail alors en place, pour essayer de valider la procédure de traitement de dossier suggérée (au) collectif par des médecins de l’Ordre et des membres de l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac)».

Des prises de contact entreprises le 23 janvier 2017 à Rome, en direction «de l’assureur véritable de l’activité africaine de l’actionnaire principal du transporteur (Camrail, Ndlr)» ; puis le 19 février dernier à Paris, en direction cette fois-ci de «l’avocat en chef de l’actionnaire majoritaire» de Camrail ; se seraient également soldées par «une fin de non-recevoir», écrit le collectif d’avocats susmentionné.

Réagissant à l’assurance donnée par Camrail, selon laquelle «toute information faisant état d’une éventuelle prescription, c’est-à-dire une date limite au-delà de laquelle Camrail refuserait d‘indemniser, est fausse», ce collectif d’avocat confie dans sa correspondance que «conformément au code de commerce dont certaines dispositions non modifiées par le droit Ohada demeurent en vigueur, la prescription en matière de dommages intérêts ferroviaires est d’un an, à compter de la date du sinistre».

Le collectif, qui accuse Camrail de faire «désormais feu de tout bois pour se débarrasser de la question d’indemnisation au plus vite», depuis «la communication du chef de l’Etat du 23 mai 2017», dit avoir, «depuis le 29 novembre 2016», demandé «en vain» à Camrail de «renoncer à cette prescription abrégée, pour permettre aux blessés qui sont encore en phase lourde de traitement, de continuer leurs soins dans la sérénité».

Pour rappel, la catastrophe ferroviaire survenue le 21 octobre 2016 à Eséka, dans la région du centre du Cameroun, avait officiellement fait 79 morts et environ 600 blessés.

BRM

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