Cameroun - Football. Phénomène : Le stade de la Réunification en totale insécurité

Pierre Arnaud Ntchapda | Le Jour Jeudi le 16 Avril 2015 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des coups de vol sont survenus ces derniers mois dans cette arène sportive qui apparaît de plus en plus comme un endroit dangereux pour ceux qui le fréquentent.

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Dimanche 12 avril 2015, le estiaire de l’équipe de Yonng sport academy de Bamenda a été cambriolé au cours de la première mi-temps du match de la 10ème journée de Ligue 1 qui l’opposait à Botafogo de Douala. La porte n’a pas été forcée. Comme si les cambrioleurs détenaient le double des clés. Les pertes s’élèveraient à plus d’un million de francs Cfa. « A la mi-temps, lorsque nous sommes rentrés aux vestiaires, nous avons constaté que tous nos sacs étaient éparpillés. Nous nous sommes mis à les fouiller et certains se rendant compte qu’ils avaient perdu passeports, portables et autres, ont commencé à pleurer », témoignait presque en larmes Narcisse Mawobé, un des attaquants de Yong sport.

 

 

 L’entraîneur principal, Justin Kamgue, s’est montré indigné par l’acte et a crié au « sabotage ». Pour lui, ce sont des individus qui en veulent à l’actuel directeur récemment nommé, qui veulent ternir la réputation de Fritz Mbella. Celui-ci a déposé plainte contre inconnu et en attendant que l’enquête ouverte par le commissariat du 9ème arrondissement de Douala produise ces résultats, l’on constatera que c’est le deuxième cambriolage qui survient dans les vestiaires de la « cuvette de Bépanda » en l’espace de huit mois. Le 12 septembre 2014, ce sont Bamboutos de Mbouda et Astres de Douala qui subissaient un coup de vol dans leurs vestiaires respectifs. Eux aussi avaient perdu de l’argent, des téléphones portables et d’autres choses comme des tablettes et des équipements sportifs.

Cette fois-là, les voleurs s’étaient introduits dans les vestiaires des deux adversaires de la 29ème journée de Ligue 1 de la saison 2013- 2014 par le plafond ouvert par les ouvriers chinois en charge de la réfection du stade. Les sans domicile fixe et autres délinquants qui squattent l’arène de Bépanda étaient pointés du doigt par beaucoup. Ils sont restés dans le vieux stade malgré tout. Depuis le premier coup de vol, ils inspirent méfiance et crainte. L’arbitre Mandeng Bakaly rapporte, comme s’il voulait faire part d’une prémonition, que le dimanche 5 avril 2015, un employé du stade a conseillé à lui et à ses collègues de repartir sur le terrain à la deuxième mi-temps du match pour lequel ils officiaient, avec leurs effets personnels.

 

Les officiels et acteurs ne sont pas les seuls à plaindre. Les spectateurs aussi redoutent toujours l’action des « sans domicile fixe » qui écument les lieux. Les jours de matches, ils s’installent au « Shaba », sur l’une des extrémités de la tribune populaire et le transforment en camp retranché où ils consomment au vu et au su de tout le monde leurs stupéfiants. Les jours ordinaires, ceux-ci s’installent dans les bas-fonds du stade ou alors sous la tribune couverte. De leurs « logis », sortent des odeurs de chanvre indien qui parfument les narines des visiteurs presque toujours étonnés de les retrouver là. Comme ce responsable de la police habitué à assurer la sécurité au stade lors des rencontres de football. « Je me demande pourquoi on laisse ces délinquants ici. Il y a quelques années nous étions venus chercher  les malfrats qui sévissaient ici. Nous les avions bastonnés jusqu’au sang et il n’ y en avait plus. Maintenant il n’y a plus d’actions de ce genre. Les gens ne veulent plus travailler dans ce pays », se plaint notre officier de police.

 

 

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