Cameroun - Emploi. Petits métiers: plus d’une centaine d’artisans revalorisés

Alphonse Jènè | La Nouvelle Expression Mercredi le 13 Mars 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est à travers le projet Isdera qui a pris pour objectif majeur, promouvoir l’artisan recycleur. L’activité est orientée vers la récupération et le recyclage des déchets solides dans la capitale économique.

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130 artisans ont donc été identifiés par la Communauté urbaine de Douala qui, avec les partenaires dudit projet, ont fait une descente sur le terrain, le 7 mars 2013. Les artisans dans neuf secteurs d’activités ont reçu la visite de Fritz Ntonè Ntoné. Dans l’ordre choisi, les vendeurs et fabricants de barbecue et de l’eau embouteillée qui ont investi l’entrée du Castell hall au lieu dit Station service Oil Lybia de Koumassi. La caravane s’est ébranlée au quartier Makéa, lieu par excellence de la fabrication des marmites cocottes.

Ici, l’activité est débordante. Les artisans s’activent dans de veilles maisons abandonnées mais qui servent d’usine. «Si on nous donne des moyens on va faire mieux », explique un fabricant au délégué du gouvernement toujours curieux de savoir. Un peu au loin, il y a un soudeur installé pour réparer les anomalies. C’est le chirurgien des cocottes. Il a d’ailleurs fait une grande démonstration devant les visiteurs du jour. Son ingéniosité lui a d’ailleurs valu une salve d’applaudissements. Après donc le tour complet du quartier Makéa, Fritz Ntonè Ntoné et sa suite sont allés voir les adaptateurs des pneus du quartier Yabassi, les recycleurs électroménager au carrefour trois morts, le dépôt des bicyclettes à Bépanda Omnisports, les fabricants des parasols toujours à Bépanda, les fabricants des râpes artisanales et de sacs plastiques à la cité Cicam.

La décharge Hysacam à PK10 où toute une organisation est mise sur pied pour la récupération des déchets. Plus d’une vingtaine d’hommes et femmes y travaillant au quotidien. Les déchets solides sont collectés par matière et sont récupérés par la suite par des individus qui les transforment en outils ou matériels diversifiés pour les services de la population. La preuve nous a été servie avec la fabrication des râpes. Ce sont les boîtes vides de lait et de conserve qui sont la matière première. « L’activité monte considérablement, la communauté urbaine n’y a pas pensé dans son plan d’urbanisation de la ville. Il faut donc mener une réflexion dès maintenant afin de trouver des solutions de recasement pour ces jeunes qui occupent les trottoirs. Il faut penser protection environnement…et propreté de la ville», a soutenu le délégué du gouvernement face aux différents acteurs présents à la décharge d’Hysacam le 7 mars dernier.

Il faut le signaler, le projet Isdera, «Innovative service in difficult environnement for recycler artisan» a été lancé le 23 décembre 2009 avec le financement de la direction générale Europeaid de la Commission Européenne. C’est un soutien aux acteurs non étatiques et les collectivités locales pour le développement. La Communauté urbaine de Douala en le chef de file. Elle travaille en étroite collaboration avec des partenaires bien visibles comme l’Université ca Foscari de Venise en Italie, la commune d’arrondissement de Maroua, la ville de Koudougou au Burkina Faso, l’association française Aprels. Et on ne le dira jamais assez, le projet Isdera a pour mission d’accompagner les camerounais et les burkinabés qui œuvrent dans le recyclage artisanal des déchets en vue d’améliorer leurs pratiques et à passer du système informel vers le formel.

 

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