Lutte contre Boko Haram. Paul Biya pour un soutien accru à la Gestion des réfugiés

Yves ATANGA | Cameroon-tribune Mercredi le 21 Septembre 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président de la République s’est exprimé mardi après-midi au sommet des leaders sur les réfugiés.

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Peu de mots, mais suffisamment de densité. Le président de la République n’a pas tourné autour du pot pour exprimer son point de vue au sujet de la question cruciale de la gestion des réfugiés. Pour le chef de l’Etat camerounais qui intervenait mardi au sommet des leaders sur les réfugiés, il est nécessaire que la communauté internationale accroisse le soutien aux pays qui, comme le Cameroun accueillent des réfugiés. Paul Biya a particulièrement attiré l’attention des participants au sommet, sur la situation des zones ravagées par le terrorisme au Cameroun. La reconstruction et le retour des populations déplacées vont nécessiter « des moyens considérables », a souligné le chef de l’Etat.


En attendant, la tribune du sommet a aussi donné l’occasion au président de la République de faire un état des lieux très concret de la situation au Cameroun. D’abord, le défi : plus de 350.000 personnes, venues principalement du Nigeria, à la suite des exactions de la secte terroriste BokoHaram ; mais aussi de la République centrafricaine en raison de l’instabilité politique. L’action ensuite : un refuge a été trouvé à toutes ces populations, malgré le poids financier, matériel et logistique de cette prise en charge. Le Cameroun, terre d’accueil reconnue, n’a pas fait mentir sa réputation. Il a créé les conditions pour que ces déplacés vivent décemment. Des dispositions ont été prises pour la scolarisation des enfants réfugiés, la prise en charge sanitaire est garantie et renforcée par la convention signée le 23 août dernier entre le gouvernement camerounais et le HCR. Elle stipule notamment que le Cameroun va désormais assumer 30% des soins médicaux administrés aux réfugiés sur son sol, allégeant de ce fait la charge du Haut-commissariat. Le pays montre ainsi ses bonnes dispositions à poursuivre son action malgré le coût élevé, comme l’a du reste réitéré le chef de l’Etat mardi à New York.


Paul Biya n’est heureusement pas le seul à penser qu’il faut plus de moyens et plus de solidarité pour gérer au mieux la question des réfugiés à travers le monde. Le secrétaire général des Nations unies a lui aussi insisté sur l’amélioration du financement. « Nous avons besoin de solidarité et d’unité pour adresser ce problème. » Barack Obama, le président américain et initiateur du sommet, tout en exprimant sa gratitude à tous les leaders qui supportent les charges  de la gestion des réfugiés, a déclaré que cette rencontre est un véritable test. Test de la capacité d’action collective pour les 50 pays réunis au siège des Nations unies. « J’ai convoqué ce sommet parce que nous pouvons mieux faire ». C’est-à-dire, arrêter les conflits, combattre l’impunité,  l’exclusion. Ne pas voir les réfugiés comme une menace, mais comme des victimes. »
On dénombre aujourd’hui près de 65 millions de réfugiés à travers la planète. Et le sommet de mardi, tout comme la réunion de haut niveau, tenue lundi, sont les prémices d’une approche globale de solution. A titre d’illustration, l’organisation internationale des Migrations est officiellement devenue lundi, une organisation apparentée du système des Nations unies.

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