Le président de la République a prêté serment jeudi, invitant ses compatriotes à l’action.

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C’est un Paul Biya très enthousiaste qui quitte le palais de l’Assemblée nationale ce 3 novembre, peu après 11h. Le président de la République élu au terme de la présidentielle du 9 octobre vient de prêter serment devant le peuple camerounais. Mais surtout, il vient de tracer la voie pour les sept prochaines années. La dernière phrase du discours inaugural sonne comme un signal de départ : « L’heure est à l’action ». Un appel au rassemblement de tous les fils et filles du pays, « au-delà des frontières partisanes ». Pour Paul Biya, une seule chose compte aujourd’hui : se mettre au travail sans tarder et faire du Cameroun une « République exemplaire ». Le président de la République se veut d’ailleurs très précis lorsqu’il dessine les contours de ce Cameroun-là.

Le discours inaugural du nouveau septennat fait le tour. Le système démocratique sera encore perfectionné. Le Sénat est annoncé, tout comme le Conseil constitutionnel. La décentralisation ? Le processus « sera mené à son terme avec un transfert complet des compétences et la mise en place des conseils régionaux… » La lutte contre la corruption n’est surtout pas en reste. Le chômage, la pauvreté la « révolution agricole », les grands projets, le logement, la diplomatie… Le chantier de l’émergence est vaste. Et le discours du chef de l’Etat balaie bien l’ensemble des défis.

La cérémonie de prestation de serment, brève et sobre se déroule en présence des députés, des membres de la Cour suprême, du corps diplomatique, du gouvernement et de plusieurs candidats à la présidentielle. Et pour soutenir l’heureux élu, la famille présidentielle. La première dame, Chantal Biya et les enfants, aux premières loges. Dans la tradition et l’esprit de la loi, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril commence par féliciter l’heureux élu, lui souhaite le meilleur pour son mandat. Le PAN se félicite aussi de la tenue du scrutin dans le calme, l’ordre, la transparence et la sérénité à l’intérieur du territoire national comme à l’étranger. Il salue la maturité du peuple camerounais, puis invite le président élu à se lever.

C’est le moment solennel. Cavaye : « « Monsieur le président de la République, vous engagez-vous sur l’honneur à remplir loyalement les fonctions que le peuple vous a confiées et jurez-vous solennellement devant Dieu et devant les hommes de consacrer toutes vos forces à conserver, protéger et défendre la Constitution et les lois de la République du Cameroun, à veiller au bien général de la Nation, à soutenir et à défendre l’unité, l’intégrité et l’indépendance de la patrie camerounaise ? » Silence religieux. Paul Biya lève la main droite et prononce la phrase que tout le monde attend : « I do so swear ». La réponse a tôt fait de détendre l’atmosphère très austère. Des applaudissements retentissent, des youyous de femmes aussi. C’est fait.

L’acte de serment est ensuite signé par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril et par le Premier président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle. Puis, Paul Biya reçoit son exemplaire. Il peut alors prendre la parole en qualité de président de la République. Le dernier acte du processus de la présidentielle du 9 octobre marque officiellement son entrée en fonction pour un nouveau mandat de sept ans. Un septennat pour lequel, le chef de l’Etat ne laisse paraître aucune hésitation. « Nous savons où nous allons et nous sommes libres de nos choix ». Pour ceux qui en doutaient encore…

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