En répondant à l'invitation du Président de la République du Cameroun, les Chefs d'Etat de la Ceeac et ceux de la Cedeao, donnent une leçon de solidarité à Paul Biya qui a toujours brillé par une absence criarde aux rencontres internationales.

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Onze. C'est le nombre des Chefs d'Etat ayant en partage le golfe de Guinée qui ont foulé le sol du territoire camerounais, pour prendre une part active à ce rendez-vous important, organisé en terre camerounaise; dont l'objectif majeur est d'élaborer les stratégies, mais surtout d'envisager les moyens de lutte pour stopper efficacement, l'offensive et la pénétration des forbans de mer et autres terroristes sur l'espace maritime qui s'étend de la côte du Sénégal à celle de l'Angola. On aurait cru que les invités de haut rang attendus, allaient bouder ce rendez-vous capital. Certaines langues ont brandi les craintes de voir les Chefs d'Etat et de gouvernement, copier l'Etat du Cameroun, dont le Président excelle dans la mauvaise habitude de boycotter les voisins. En guise de leçon de convivialité, de courtoisie et de civilités, les Chefs d'Etat du golfe ont fait le déplacement. «La diplomatie camerounaise est absente, inefficace et indécise. L'on peut même dire que le Cameroun dont il est difficile de connaître son point de vue par rapport à certaines interpellations sous régionales et régionales, est à l'extérieur» explique un expert en géostratégie.

Cinq Chefs d'Etat de l'Afrique centrale et six autres de l'Afrique de l'Ouest, personne à commencer par le Président Paul Biya, ne peut faire la fine bouche sur le taux de participation. Lorsqu'on ajoute à cette liste, de hôtes de marque comme la vice-président de la Gambie et les fortes délégations venues de la Rdc, du Mali, du Sénégal..., Ils sont venus pour avoir compris que face aux menaces, pour prendre conscience de l'enjeu majeur dans le golfe de Guinée, il faut se serrer les coudes, il faut parler d'une seule et même voix, de manière barrer la route au «terrorisme», et aux attaques maritimes; mieux, prendre le taureau par les cornes en ce qui concerne les problèmes de sécurité stratégique, ceux qui sont fondamentalement d'origine externe et qui sont de l'ordre de la piraterie et du brigandage maritimes, des prises d'otages ou des rapts, du trafic des armes de petit calibre....


Paul Biya, superstar

Main dans la main avec ses hôtes qu'il a pour la majorité accueillis au perron du Palais des congrès, le Chef de l'Etat était tout heureux de vivre le bal des arrivées. Goodluck Johnattan, Yayi Bonis, Idriss Deby, Blaise Compaoré, Sassou Nguesso, Ali Bongo, Teodoro Obiang Nguema, Manuel Pinto Dakosta, Faure Gnassimbé Eyadema, Alamine Dramane Ouattara, Mahamadou issoufou... Tous heureux, se laissent emporter par la musique rythmée et cadencée par un chef d'orchestre des temps nouveaux nommé Paul Biya. En bon «acteur» le Président Paul Biya, se donnait de temps en temps, les airs et l'étoffe de leader incontesté de la zone en organisant ce sommet. «Qu'on le veuille on non, le Cameroun est un Etat majeur, situé en plein cœur du golfe de Guinée. Pas besoin d'organiser des sommets de ce genre pour affirmer ou réaffirmer son leadership» avouait hier dans les colonnes du Messager, le professeur Michel Kounou, enseignant-chercheur, attaché la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l'Université de Yaoundé II. Aujourd'hui, s'achève la parade, après deux séances d'un huis clos, dont le démarrage effectif a eu lieu hier. On espère comme l'attendent de tous leurs vœux, les participants au sommet de Yaoundé, qu'il y aura de la vitesse dans l'exécution des résolutions et les recommandations.

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