Cameroun - Education. Partenariat : l’Université de Buéa grossit ses effectifs
Sa faculté de médecine accueille les écoles de formation des sages-femmes et des épidémiologistes.
ADS
Les écoles de formation des sages-femmes et des épidémiologistes (spécialistes de l’étude de la prévention et l’éradication des épidémies) seront désormais sous la tutelle de la Faculté de médecine de l’Université de Buéa. Deux accords de partenariat ont été signés le jeudi 31 juillet dernier dans la salle de conférence de ministère l’Enseignement supérieur (Minesup). Ce partenariat a réuni les ministres de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, de la Santé publique, André Mama Fouda et le vice-Chancellor de l’Université de Buéa, Nalova Lyonga. Le premier accord désigne l’Université de Buéa comme tutelle académique de la formation des sages-femmes assurée par les écoles des infirmiers d’Etat.
Le second, différent du premier, confère à ladite université publique le statut d’accueil de la formation en épidémiologie qui permet d’étudier la fréquence des maladies dans divers groupes de
population, d’en suivre l’évolution, de faire des hypothèses sur leur étiologie (cause) et d’en déduire la stratégie la plus adaptée de prévention. Elle est financée par la fondation américaine Bill and Melinda Gates et CDC Foundation.
Cet accord de partenariat permet ainsi aux étudiants des écoles citées ci-dessus d’accéder au système éducatif licence master doctorat (Lmd). « Nous avons très longtemps pénalisé nos étudiants. Avec ce partenariat, nous donnons la chance à ceux-ci de poursuivre leurs études et de développer encore plus leur connaissances », avance fièrement le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda.
En plus de cette avancée dans le système éducatif, « ce tutorat va permettre de renforcer la qualité des programmes de ces écoles et de bien outiller les apprenants en épidémiologie dans la lutte contre les différentes épidémies présentes au Cameroun », a souligné Nalova Lyonga, vice-chancelor de l’Université de Buéa. La rougeole, la poliomyélite, le paludisme sont quelques-unes des pathologies que la première cuvée de cette formation, composée de 35 spécialistes, y compris les ressortissants de la
sous-région (République centrafricaine et République démocratique du Congo), combat déjà.
La mortalité infantile et la transmission des pathologies de la mère à l’enfant sont un problème de santé publique. En 2014, le taux de morbidité du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans était de 45,5%. L’épidémie de rougeole, l’introduction d’un vaccin injectable contre la poliomyélite dans le Programme élargi de vaccination (Pev) sont entre autres les éléments qui commandent également l’amélioration de la formation des sages-femmes qui exercent dans les maternités.
Cette initiative soutenue également par le Minesup, Jacques Fame Ndongo, pour qui «la signature des deux conventions s’intègre parfaitement dans le paradigme de la nouvelle gouvernance universitaire et du renouveau sanitaire »
ADS
Lire aussi : Le Directeur de l'ESSTIC suspend les cours en classe de Journalisme Deuxième Année. Les raisons
ADS
ADS
ADS