Economie. Paris-Tokyo en 3 heures avec l'hypersonique imaginé par Airbus

Reuters Mercredi le 05 Aout 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
PARIS (Reuters) - Airbus a déposé aux Etats-Unis un brevet d'avion hypersonique qui permettrait de relier Paris à Tokyo en trois heures au lieu de 12 actuellement, mais le successeur du Concorde n'est pas près de s'envoler.

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L'idée, présentée pour la première fois en 2011 par l'avionneur européen, filiale d'Airbus Group, est d'utiliser trois différents types de moteurs pour permettre à l'avion de voler au-dessus de l'atmosphère.

Le concept prend son essor au moment où des sociétés comme Virgin Galactic préparent des vols spatiaux à basse altitude.

Mais Airbus a douché tout espoir de voir revenir dans les airs un avion tel que le Concorde, supersonique franco-britannique mis à la retraite en 2003 en raison de coûts opérationnels trop élevés.

"Airbus Group et ses divisions déposent chaque année des centaines de brevets afin de protéger leur propriété intellectuelle", a expliqué un porte-parole de la société dans un email.

"Ces brevets sont souvent basés sur des concepts et des idées de R&D à un état très préliminaire de conceptualisation et toutes les évolutions des brevets ne se transforment pas en technologie ou en produit fini."

En le faisant décoller quasiment à la verticale, les concepteurs du nouveau "véhicule aérien ultra-rapide" espèrent éviter le bruit du supersonique qui avait freiné le déploiement du Concorde en dehors de l'Atlantique nord, qu'il a traversé pendant plus de 20 ans à deux fois la vitesse du son.

L'avion hypersonique décollerait à l'aide d'un moteur aéronautique classique avant que des propulseurs de fusées prennent le relais pour lancer son ascension jusqu'au-dessus de l'atmosphère.

Des statoréacteurs, utilisés actuellement dans les missiles, porteraient ensuite l'avion à une altitude d'environ 30 km à une vitesse de croisière pouvant aller jusqu'à mach 4,5 (environ 4.780 km/h), soit 4,5 fois la vitesse du son.

Les turbopropulseurs seraient ensuite remis en marche pour l'atterrissage de l'avion.

Lors de l'annonce d'un projet similaire en 2011, Airbus Group, qui s'appelait alors EADS, avait estimé le délai d'une éventuelle mise en service d'un tel avion à 30-40 ans.

Airbus dit travailler à deux projets d'hypersoniques, avec des partenaires japonais pour le premier et russes et australiens pour le second, dans l'objectif d'atteindre des vitesses s'approchant de mach 6.

(Tim Hepher et Victoria Bryan, avec Cyril Altmeyer, édité par Benjamin Mallet)

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