Charlie Hebdo. Paris/attentats: la compagne de Coulibaly est en Syrie (ministre turc)

Ria Novosti Lundi le 12 Janvier 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Hayat Boumeddiene, compagne du preneur d'otages Amedy Coulibaly tué vendredi par la police à Paris recherchée par la France, est entrée en Syrie le 8 janvier via la Turquie, a déclaré lundi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.

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Elle est entrée en Turquie le 2 janvier en provenance de Madrid. Il y a des images (la montrant) à l'aéroport", a confirmé le chef de la diplomatie turque.

"Elle est ensuite restée avec une autre personne dans un hôtel de Kadiköy (un district de la rive asiatique d'Istanbul). Elle est ensuite passée en Syrie le 8 janvier, ses relevés téléphoniques le montrent", a-t-il ajouté.

Selon le ministère français de l'Intérieur, Hayat Boumeddiene est la compagne d'Amedy Coulibaly, 32 ans, auteur d’une prise d’otages dans une épicerie parisienne qui a provoqué la mort de quatre personnes. L’individu a été abattu par la police.

 


L’Europe condamne l’attentat de Paris mais reste silencieuse sur la tragédie d’Odessa

Alexeï Pouchkov, président du Comité des relations internationales de la Douma, a condamné la position des pays européens solidaires avec les victimes de l’attentat de Paris mais silencieux au sujet de la tragédie d’Odessa, peut-on lire dans son blog sur Twitter.


L’action organisée le 2 mai dernier à Odessa par les militants d’Antimaïdan  avait tourné en tragédie  suite à l’intervention des radicaux de " secteur droit ". Ils ont mis le feu  au bâtiment de la Maison des syndicats où se sont réfugiés plusieurs dizaines de  militants. Le bilan officiel se monte à 48 morts et plus de 200 blessés. Les autorités de Kiev enquêtent toujours sur ces événements.

La succession d’attentats en France avait débuté mercredi par l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo. 17 personnes dont 3 policiers ont été tuées en 3 jours. Trois terroristes ont été anéantis vendredi au cours de deux opérations spéciales.

Une marche en souvenir des victimes d’une série d’attentats a eu lieu dimanche à Paris en présence d’une cinquantaine de chef d’État et de gouvernement du monde.
 


Paris: le propriétaire de l'Hyper cacher veut émigrer en Israël (journal)

Le propriétaire du magasin parisien Hyper cacher, théâtre d’une prise d’otages le 9 janvier, veut émigrer avec sa famille en Israël, annonce lundi le journal allemand Bild se référant au frère du propriétaire, Joël Walid.

"Immédiatement après l'attaque il m'a dit: j'ai survécu de justesse, plusieurs de mes employés et clients sont morts. Je ne peux plus rester à Paris et je partirai pour Israël", a indiqué Joël Walid.

Selon lui, les juifs commenceront à quitter massivement Paris suite aux attentats.

Selon Joël Walid, son frère lui a raconté en détail les événements du 9 janvier. Notamment, il a confié que le terroriste Amedi Coulibaly obligeait ses otages à se présenter à l'Etat islamique devant une caméra et criait "Vous, les juifs, vous allez tous mourir aujourd'hui!"

Le propriétaire de l'épicerie, Patrice Walid, a été blessé au bras par le terroriste et a été hospitalisé.
 


53 heures de terreur à Paris

Hier à Paris, plusieurs chefs d’État et de gouvernement ont participé à la marche républicaine en hommage aux victimes des attentats commis la semaine dernière par des terroristes islamistes, écrit lundi le 12 janvier le quotidien Nezavissimaïa gazeta. La Russie était représentée par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

La brutalité des attaques terroristes sur le sol français - les plus importantes en France depuis 1961 - a frappé le monde entier. Ces "53 heures de terreur" ont commencé mercredi à 11h30, quand deux terroristes ont ouvert le feu dans les bureaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, tuant 12 personnes et faisant 11 blessés. Les auteurs de l'attaque, les frères Saïd Kouachi et Cherif Kouachi, Français d'origine algérienne, ont fait l'objet d'une opération de recherche d'envergure sans précédent impliquant 88 000 agents de police et des services de sécurité.

Jeudi matin un autre terroriste, Ahmedi Koulibaly, a tiré sur deux agents de police à Montrouge – l'une a trouvé la mort. Le lendemain à 13 heures, il a ouvert le feu dans un magasin de nourriture casher à l'est de Paris, faisant quatre morts et prenant en otage plusieurs personnes. Les deux tragédies ont pris fin à peu près à la même heure: vers 17 heures, les forces de l'ordre libéraient les otages et éliminaient les trois terroristes.

Les frères Kouachi se considéraient comme membres du mouvement Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) car ils s'étaient entraînés dans les camps de l'organisation au Yémen.

AQPA n'a pourtant pas revendiqué ces attentats. L’État islamique (EI), pour sa part, a déclaré que "les héros djihadistes avaient tué 12 journalistes et blessé plus de 10 employés de Charlie Hebdo, ce qui constitue une vengeance pour le prophète Mahomet".

D'après le journal allemand Bild, la NSA américaine a intercepté des communications indiquant que ces effusions de sang en France pourraient marquer le début d'une série d'attentats d'Al-Qaïda dans des villes européennes, notamment Rome. Les terroristes pourraient également tenter de faire exploser un avion de ligne. Selon les informations de Londres, près de 150 combattants pourraient prendre part à des attentats similaires sur le sol britannique.

Mais les services de sécurité européens sont-ils prêts face à de telles menaces? En effet, les agents étaient parfaitement au courant de l'identité des terroristes et de leur activité de recrutement des combattants. Les États-Unis avaient même inscrit les frères Kouachi sur leur liste noire. En vain.  

Les autorités françaises mettent en garde contre une aggravation des tensions religieuses et appellent à l'unité de la nation. Le Front national s'est pourtant abstenu de participer à la marche républicaine: il représente l'opinion d'une partie considérable des Français, qui considèrent que la lutte contre le terrorisme nécessite des mesures plus radicales et ne veulent pas se solidariser avec le pouvoir actuel, qui rejette justement ces méthodes. Ainsi Marine Le Pen, leader du parti, appelle à réintroduire la peine capitale, quitter l'espace Schengen et annuler la double-citoyenneté des personnes impliquées dans une activité terroriste. Ces mesures inacceptables pour le Paris officiel sont néanmoins soutenues par une partie importante de la population. D'après certains experts, ces attentats pourraient apporter à Marine Le Pen et son programme anti-immigration la victoire à la présidentielle de 2017. Ce ne serait plus alors la guerre contre le terrorisme de Manuel Valls mais une guerre des cultures ou même le "choc des civilisations" prédit par le politologue américain Samuel Huntington.
 


Moscou est désormais le problème principal de Washington (expert)

Les États-Unis s'inquiètent des initiatives russes visant à renforcer l'intégration eurasiatique et créer des institutions financières alternatives à celles de l'Occident. La politique de Moscou empêche également Washington de mettre en œuvre son "virage vers l'Asie", affirme Mike Whitney, publiciste américain et expert en politique étrangère des États-Unis.

"La "gestion" américaine de l'Eurasie est cruciale. Les forces dominantes dans cette zone sont en mesure de contrôler deux des trois régions les plus développées et productives du point de vue économique. L'Eurasie regroupe 75% de la population mondiale et la plupart des ressources", rappelle-t-il, citant les propos de Zbigniew Brzezinski, l'un des idéologues de la politique américaine.

D’après Mike Whitney, les récentes "manipulations des prix du pétrole" pourraient viser la Russie, qui propose une vision alternative de la politique dans l'espace eurasiatique. Ainsi, Moscou suggère un modèle coopératif et contribue au renforcement des coalitions et des alliances telles que le groupe des BRICS, l'Union économique eurasiatique et l'Organisation de coopération de Shanghai. Toutes ces structures pourraient menacer la domination américaine dans la région et constituent une alternative aux institutions financières telles que le FMI et la Banque mondiale.

"La création de "coalitions régionales" constitue la menace principale pour les États-Unis. (…) La Russie, en tant que force motrice de ces organisations, est désormais le problème numéro un de Washington", estime Mike Whitney.

La politique de Moscou représente un défi pour Washington: elle a empêché les USA de mettre en œuvre leur "virage vers l'Asie", d'atteindre leurs objectifs au Proche-Orient, ou encore d'accomplir leurs tâches stratégiques en Syrie, en Iran et en Ukraine.

Les États-Unis voulaient notamment faire chuter le régime de Bachar al-Assad pour redessiner la carte du Proche-Orient et créer un système de transit de gaz en Europe via le Qatar et la Turquie, mais les Russes ont torpillé ce scénario.

Selon Mike Whitney, cet affrontement d'intérêts géopolitiques en Eurasie pourrait expliquer l'instabilité des marchés pétroliers mondiaux, qui a affecté l'économie russe.

"La chute des prix aurait pu être la cerise sur le gâteau d'une attaque asymétrique contre l'économie russe. (…) Elle pourrait expliquer la décision d'Obama de permettre aux producteurs américains d'injecter sur le marché encore plus de pétrole malgré la chute des prix. Le coût de cette politique n'a évidemment aucune importance pour lui si elle peut influer sur la Russie", affirme-t-il.

Quoi qu'il en soit, cette politique pourrait également affecter les pays occidentaux. Si la tendance actuelle à la baisse se maintenait, les pertes d'emplois au Texas, centre de production pétrolière aux États-Unis, pourraient atteindre 250 000 en 2015. L'Oklahoma, la Louisiane et le Dakota du Nord, qui affichent une croissance stable depuis longtemps, pourraient subir une déflation si les prix bas du pétrole rendaient leur production non rentable. Cette volatilité des marchés énergétiques et les réductions éventuelles de production affectent également l'économie britannique. D'après la société de conseil Company Watch, 70% des entreprises britanniques exploitant des gisements et dont les actions sont placées sur des marchés internationaux pourraient subir des pertes de près de 1,8 milliard de livres.

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