Cameroun - Energie. Pétrochimiste : Le qualiticien de l’or noir

Frédéric Nonos | Mutations Lundi le 22 Juin 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Son travail consiste entre autres à fiabiliser un produit pétrolier par rapport à une norme.

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Ils ne courent pas les rues. Ils sont pour la majorité employés dans des entreprises pétrolières et peu diserts sur leur travail. Dans ce milieu fermé au grand public, les pétrochimistes ne sont pas mis en lumière. Ils sont, confie l’un d’entre eux qui a requis l’anonymat, les hommes de l’ombre, ceux qui travaillent en aval pour rendre les produits pétroliers fiables. D’après des explications de ce dernier, le pétrochimiste est au cœur du dispositif de certification d’un produit pétrolier. Grâce aux méthodes et procédés scientifiques spécifiques, le pétrochimiste prélève, teste, analyse et vérifie dans les laboratoires la qualité du pétrole. En effet, apprend-on, l’analyse du pétrole en laboratoire consiste par exemple à déceler son taux d’acidité et à le normaliser. Car lorsque ce taux est anormal, il peut à long terme, altérer le circuit d’un oléoduc dans le cadre du transport du pétrole, voire endommager l’environnement.

D’après Line Patricia Etek Batanken qui vient de soutenir un master professionnel en mines et pétrole, option pétrochimie, c’est le pétrochimiste qui certifie la fiabilité d’un produit dans une industrie, plateforme pétrolière, avant sa sortie de l’usine. La nouvelle    ingénieure-pétrochimiste pense que la capacité à analyser le pétrole et à déterminer sa bonne ou mauvaise qualité est un processus scientifique, rigoureux et pointu. Qui nécessite pour chaque aspirant au métier de pétrochimiste des compétences particulières. Selon Line Patricia Etek Batanken, la formation qui dure deux ans (une année de cours théoriques et une année de stage professionnel), n’est ouverte qu’aux candidats titulaires d’une maîtrise ou master 1 en biochimie, physique, chimie ou géologie à l’issue d’une étude de dossier.

Longtemps inexistante au Cameroun, la formation en pétrochimie y est désormais possible, grâce à l’ouverture en 2013 de ladite filière à la Faculté des sciences de l’université de Douala. La seule faculté dans la sous-région Afrique centrale, apprend-on de ses responsables, à offrir une formation en ingénierie de mine avec plusieurs options dont la pétrochimie. Le coût de la formation se chiffre à près d’un million de franc. Mais la nouvelle ingénieure-pétrochimiste ne regrette pas avoir investi tant d’argent dans une formation autrefois acquise en Occident à prix d’or et réservée qu’aux riches.

Quant aux débouchés, Mme Batanken envisage l’avenir avec sérénité car, croit-elle, le secteur minier et particulièrement celui du pétrole est en devenir avec des projets structurants au Cameroun. Dans ce milieu,     dit-on très fermé, où les recrutements se font entre autres sur la base des compétences, des indiscrétions font aussi savoir que les pétrochimistes ne sont pas les moins nantis. Leur niveau d’études et de technicité pourraient justifier cela.
 

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