International. Oussama Ben Laden tué au Pakistan et enseveli en mer

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP Lundi le 02 Mai 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après plus d'une décennie de traque, le chef d'Al-Qaida, Oussama Ben Laden, a été tué au Pakistan par les services spéciaux américains. Le président américain Barack Obama a annoncé la nouvelle, dimanche soir 1er mai, lors d'une allocution télévisée. "Ce soir, je suis en mesure d'annoncer aux Américains et au monde que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d'Al-Qaida, un terroriste responsable du meurtre de milliers d'innocents", a déclaré M. Obama.

ADS


Selon le président américain, Ben Laden a été tué dans la nuit de dimanche à lundi, à Abbottabad, une ville située au nord d'Islamabad. Cinq autres personnes, dont un des fils de Ben Laden et une de ses épouses, ont également été tués. "Aucun Américain n'a été blessé. Après un échange de coups de feu, ils ont tué Oussama Ben Laden et ont récupéré son corps", a indiqué M. Obama.

CBS News donne des détails sur le raid, mené par un commando de Navy Seals américains (forces spéciales appartenant à la marine américaine). Le correspondant spécialisé sur les affaires de sécurité de la chaîne affirme qu'"une équipe de deux douzaines d'hommes à bord de deux hélicoptère Black Hawk" a agi sous l'autorité de Leon Panetta, le directeur de la CIA, les forces armées américaines n'ayant pas l'autorisation d'agir au Pakistan.

Pour l'instant, les autorités américaines n'ont pas diffusé de photographies du corps de Ben Laden. Celui-ci a été enseveli en mer, annoncent lundi les chaînes de télévision CNN et MSNBC. Le lieu et les circonstances de cette inhumation n'étaient pas précisés dans l'immédiat. "Nous nous assurons que son corps est traité en accord avec la pratique et la tradition musulmanes. C'est quelque chose que nous prenons très au sérieux", avait auparavant affirmé un haut responsable à Washington lors d'une conférence téléphonique.

UNE OPÉRATION "EN PLEIN CŒUR DU PAKISTAN"

Près de dix ans après les attentats du 11-Septembre, "justice est faite", a lancé M. Obama, tout en prévenant ses compatriotes que la nébuleuse terroriste continuerait à tenter de s'en prendre aux Etats-Unis malgré la mort de son chef.

Lors de son intervention, Barack Obama a révélé avoir été mis au courant par son équipe de renseignement en août 2010 de la possibilité d'une piste menant à Ben Laden. "Il a fallu plusieurs mois pour remonter ce fil. J'ai rencontré mon équipe de sécurité nationale à de nombreuses reprises pour développer davantage de renseignements relatifs à une localisation de Ben Laden dans un complexe de bâtiments en plein cœur du Pakistan, a-t-il ajouté. Et finalement, la semaine dernière, j'ai déterminé que nous avions suffisamment de renseignements pour agir, et ai autorisé une opération destinée à capturer Oussama Ben Laden et à le présenter devant la justice."

SCÈNES DE LIESSE À NEW YORK ET WASHINGTON

Avant même l'annonce, la nouvelle avait été confirmée par un haut responsable américain sous le couvert de l'anonymat, et s'était répandue comme une traînée de poudre dans le pays. Très vite, des centaines, puis des milliers de personnes se sont rassemblées devant la Maison Blanche, et à Ground Zero à New York, dans une ambiance de fête.

Une des plus grandes organisations musulmanes des Etats-Unis s'est réjouie, lundi, de l'élimination de Ben Laden, estimant qu'une menace contre le pays avait disparu. "Comme nous l'avons déclaré à plusieurs reprises depuis les attentats terroristes du 11-Septembre, Ben Laden n'a jamais représenté les musulmans ni l'islam, a affirmé dans un communiqué le Conseil pour les relations américano-islamiques (CAIR). En fait, en plus d'avoir tué des milliers d'Américains, lui et Al-Qaida ont causé la mort d'un nombre incalculable de musulmans dans le monde entier."

Interpol, l'organisation de coopération policière internationale, a mis en garde lundi contre "un risque terroriste plus élevé" après l'élimination du chef d'Al-Qaida, appelant ses pays membres à une "vigilance accrue". Interpol, organisation internationale installée à Lyon, en France, collabore avec les forces de police de ses 188 Etats membres, mobilisées "en alerte maximale pour lutter contre des actes de représailles si Al-Qaida tentait de prouver qu'elle existe encore".

ADS

 

Lire aussi : Plus de 30 morts après le naufrage d'un bateau de migrants au large des côtes de Djibouti
Lire aussi : Un puissant séisme avec plus de 120 répliques fait au moins sept morts et plus de 700 blessés à Taïwan
Lire aussi : L’homme le plus vieux du monde meurt à 114 ans au Venezuela

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS