Dans le Koung-Khi, Albert Kouinché s’appuie sur Victor Fotso pour narguer Bernard Puepi. Sylvestre Ngouchinghé, Juimo Monthé et autres font valoir leur portefeuille pour ridiculiser leurs adversaires politiques sur le terrain.

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 La peur de la Conac a limité des séances de « farotage » public, reste que la corruption des présidents des bureaux de vote ferait partie des stratégies envisagées. «Les candidats du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans le département du Koung-Khi ne disposent pas d’état de service à titre personnel. Ils comptent sur le milliardaire-maire de Bandjoun, Victor Fotso. Partout, ils brandissent les réalisations du patriarche Fotso pour se faire entendre». Observateur électoral dans la région de l’Ouest pour le compte de Ridev, une organisation de défenses des droits humains basée à Bafoussam, Ntieche Mama, est de ceux qui critiquent les milliardaires engagés dans le jeu politique. De même, il manifeste son courroux contre les personnes investies parce que jouissant du parrainage des hommes fortunés. C’est ainsi qu’il épingle les hommes politiques qui croient pouvoir gagner les élections en achetant les voix. Ou manipulant les présidents des bureaux de vote afin qu’ils tripatouillent les procès verbaux à leur disposition. A en croire, Deffo Oumbé Sangong, candidat du Sdf pour les élections législatives du 30 septembre prochain dans la Mifi, « de gros moyens ont été collectés pour corrompre les présidents des bureaux de vote. Ces derniers sont appelés à falsifier les procès verbaux de certains bureaux où le Rdpc pourrait perdre», dénonce-t-il.

Résistance

Au niveau de la commune de Bayangam, André Sohaing, le milliardaire, maire de la localité compte sur un dispositif similaire pour s’imposer face à la liste du Sdf conduite par Henri Njomgang. Dans cette logique, des dispositions ont été prises afin que tous les présidents des bureaux de vote, sinon la majorité, soient acquis à la cause des candidats du parti de Paul Biya. Reste qu’une bonne partie de l’opinion, notamment les proches de Madeleine Tchuinté, soutiennent que le «parti du flambeau ardent» n’a pas besoin de tricherie pour reconquérir la commune de Bayangam. La générosité du Minresi, notamment en faveur des couches sociales défavorisées à l’instar des handicapés de l’ensemble du département du Koung-Khi est mise en avant. Dans le département du Haut-Nkam, une forte opinion suivant laquelle c’est de sa posture de milliardaire que Juimo a manœuvré afin qu’on invalide la liste de l’Union des mouvements socialistes (Ums) conduite par Pierre Kwemo aux élections législatives du 30 septembre. Henri Kemayou, un proche de l’intéressé balaie du revers de la main, la nouvelle qui fait mousser dans les chaumières.

Autre levier sur lequel les milliardaires candidats s’appuient est manifestement, la remise des dons en pleine campagne électorale. C’est ainsi que M. Kouinché, a organisé une cérémonie d’excellence scolaire, le 21 septembre 2013 à Bandjoun. Question pour lui, de mettre Bernard Puepi du Sdf en difficulté. Mais ce candidat croit fortement que l’on ne saurait arriver à dénaturer la politique de sa dimension éthique. Et exalte sa formation d’ingénieur doublée à son intégrité qui sont des arguments qu’on ne saurait balayer en distribuant des billets aux électeurs. Dans le Ndé, une cérémonie similaire s’est tenue à la place des fêtes de Bangangté. Alors que dans cette circonscription, les chances des candidats du Front social démocrate (Sdf en anglais) absents de certaines communes sont réduites.


 

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