Ukraine. Otan-Russie: Obama exclut la possibilité d'un conflit militaire

Ria Novosti Lundi le 29 Septembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une confrontation militaire entre la Russie et l'Otan en raison de la crise en Ukraine est exclue, a déclaré dimanche soir le président américain Barack Obama dans une interview accordée à la chaîne télévisée CBS.

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"Non, je ne pense pas qu'une confrontation militaire entre l'Otan et la Russie puisse avoir lieu", a dit le chef de l'Etat américain.

Il a indiqué qu'il existait une possibilité de règlement politique de la crise ukrainienne suite aux résultats de négociations tripartites sur le gaz tenues la semaine passée à Berlin.

"Ainsi, ils (l'Ukraine) ne vont pas geler cet hiver", a déclaré le président américain.


Selon les ententes préliminaires, la Russie et l'Ukraine devront signer un "paquet d'hiver" de documents concernant les livraisons de gaz russe en Ukraine, suspendues à la mi-juin. Ce document prévoit de livrer en six mois au moins 5 milliards de mètres cube pour un prix temporaire de 385 dollars pour 1.000 mètres cube de gaz.
 


L'Otan renforcera sa présence en Europe de l'est (Rasmussen)

L'Otan compte maintenir et renforcer sa présence dans l'est de l’Europe, a déclaré le secrétaire général sortant de l'Alliance atlantique Anders Fogh Rasmussen en dressant le bilan de son mandat de cinq ans à la tête de l'organisation.

L'Alliance atlantique a l'intention d'augmenter le nombre d'avions et de navires, ainsi que les effectifs de ses troupes terrestres en Europe de l'est, a fait savoir M.Rasmussen dans une tribune publiée par le journal The Independent.

"Nous créerons également une force de réaction rapide qui pourra être déployée en quelques jours en réponse à une crise qui émergerait dans l'est comme dans le sud", a indiqué l'ex-SG de l'Otan.

Toujours selon lui, le dernier sommet de l'Alliance tenu au Pays de Galles a permis d'adopter "toutes les mesures nécessaires" destinées à protéger les alliés "contre les menaces émanant de toute part".

Le mandat de M.Rasmussen, entamé le 1er août 2009, expire officiellement le 30 septembre prochain. Son successeur, l'ancien premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, entrera en fonction le 1er octobre.
 


En Europe, les produits ukrainiens trouvent une alternative au marché russe

Une délégation de l'Union européenne a analysé les informations mises à jour de l'agence ukrainienne des statistiques Ukrstat sur le commerce extérieur de l'Ukraine pendant les premiers mois suivant l'entrée en vigueur des préférences unilatérales de l'UE, écrit lundi le quotidien Vedomosti.

L'UE a instauré fin avril des préférences unilatérales pour les exportations de marchandises ukrainiennes prévues dans la partie économique de l'accord d'association signée fin juin. L'UE a levé ou significativement réduit les taxes douanières sur l'ensemble des produits agricoles et sur 95% des produits industriels ukrainiens. Conformément aux accords trilatéraux UE-Russie-Ukraine, ces préférences resteront en vigueur à titre unilatéral jusqu'en 2016.

Les experts européens ont comparé les exportations ukrainiennes de mai-juin 2014 à celles de mai-juin 2013. "La comparaison a été annualisée car les fluctuations mensuelles sont trop importantes en raison du facteur saisonnier", expliquent les auteurs du rapport. C'est pourquoi, par exemple, ils n'ont pas comparé les exportations de mai-juin 2014 aux exportations de janvier-avril 2014, c'est-à-dire avant et après l'adoption des préférences de l'UE.


Depuis le début de l'année les fournisseurs ukrainiens ont perdu des parts sur le marché russe : les exportations en Russie, selon Ukrstat, se sont réduites de 23,1% entre janvier et juin à titre annualisé. Les exportations de produits agroalimentaires étaient toujours importantes mais depuis la fin de l'année dernière déjà la Russie a instauré des interdictions sur l'importation de ces marchandises ukrainiennes. En 2013, l'agence fédérale russe des services sanitaires Rospotrebnadzor a interdit l'importation de confiseries de la société Roshen. Des restrictions ont également été régulièrement adoptées en 2014. Depuis le début de l'année, la Russie a interdit l'importation de porc, de pommes de terre, de lait et de produits laitiers, de fruits et légumes, de conserves de poisson et d'autres confiseries, ainsi que certaines boissons alcoolisées d'Ukraine. Les exportations des wagons de train se sont réduites de presque 60% rien qu'en mai-juin. Les fournitures des produits métallurgiques ont également fléchi de pratiquement 40%.

Mais d'après le rapport de la délégation de l'UE en Ukraine, les producteurs alimentaires et métallurgiques ukrainiens ont réussi à réorienter leurs marchandises vers l'Europe. En mai-juin, les exportations de marchandises ukrainiennes ont augmenté de 25% par rapport à la même période l'an dernier. Les préférences de l'UE ne sont probablement pas l'unique raison de cette hausse, reconnaissent les auteurs du rapport: il faut également tenir compte de la dévaluation de la monnaie locale, la hryvnya, et de la reprise de l'économie de l'UE.

"A en juger par ces deux premiers mois, les exportateurs ukrainiens ont la possibilité de compenser leurs pertes sur le marché russe grâce à l'ouverture du marché européen", concluent les auteurs du rapport. La réduction des exportations en Russie est presque équivalente à la hausse des exportations en Europe : une baisse de 592 millions de dollars contre une augmentation de 587 millions de dollars.

"L'accord avec l'UE est l'un des rares facteurs positifs pour l'économie ukrainienne cette année, reconnaissent les analystes de Morgan Stanley, mais les risques sont trop importants". "Les nouvelles mesures de restriction russes risquent d'entraîner de sérieuses pertes", écrit Morgan Stanley se référant aux estimations de Economic Research and Policy Consulting: "Si la Russie, comme elle en avait averti à plusieurs reprises, augmentait les taxes douanières pour les marchandises ukrainiennes de 0 à presque 10% (tarif destiné aux partenaires russes dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce), les exportations en Russie pourraient fléchir de 17% supplémentaires, soit de 3 milliards de dollars en un an".
 


Kiev doit trouver cinq milliards de dollars pour payer Gazprom

   
Les résultats intermédiaires des négociations trilatérales UE-Ukraine-Russie sur le gaz ont été accueillis par Moscou avec beaucoup d'optimisme: Kiev aurait accepté de verser à Gazprom plus de 3 milliards de dollars pour rembourser la dette et payer ses futures livraisons, écrit lundi 29 septembre le quotidien Nezavissimaïa Gazeta.

Il est encore trop tôt pour crier victoire car ces conditions doivent encore être approuvées au niveau des gouvernements, et il n'y a aucune garantie que Kiev soit prêt à accepter la désescalade du conflit gazier.

Le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak a annoncé qu'il était, dans l'ensemble, "satisfait par l'issue des négociations". Selon lui, la position de la Russie reste inchangée: elle demande le remboursement de la dette pour le gaz déjà fourni, un paiement à l'avance pour les futurs approvisionnements et une restructuration de la dette.

Le ministre a déclaré que l'Ukraine s'était engagée à rembourser 2 milliards de dollars avant la fin du mois d'octobre, et 1,1 milliard de dollars de dette seront restructurés et versés à Gazprom d'ici la fin de l'année.

Pour sa part, Gazprom fournira à l'Ukraine 5 milliards de mètres cubes de gaz selon le principe du take-or-pay et réservera une option pour livrer des quantités supplémentaires si besoin. Tous ces approvisionnements ne seront effectués que par prépaiement. Les conditions mentionnées resteront en vigueur pour la saison automne-hiver 2014/2015. Les décisions définitives seront prises après les consultations entre les gouvernements russe et ukrainien. Une nouvelle réunion est déjà prévue cette semaine, le 2 ou le 3 octobre.

Le calcul est simple: pour la livraison de 5 milliards de mètres cubes de gaz Kiev devra débourser 1,915 milliards de dollars. Autrement dit, en ajoutant le remboursement de la dette de 3,1 milliards de dollars l'Ukraine devra trouver dans les mois à venir près de 5 milliards de dollars pour les reverser à Gazprom.

Les conditions du compromis évoquées par le ministre Alexandre Novak ne correspondent pas aux conditions préalables avancées par le groupe ukrainien Naftogaz début septembre pour solder le litige gazier avec la Russie. Mais aujourd'hui, les exigences initiales de Kiev semblent être oubliées.

Les observateurs russes admettent toutefois que ces progrès des négociations pourraient être suivis de nouvelles complications, sous l'influence des conseillers américains du premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.

"Washington pourrait ne pas apprécier le compromis gazier entre Kiev et Moscou, même si objectivement l'Ukraine a besoin de gaz russe, notamment à cause de la réduction de la production locale de charbon", explique Sergueï Pravossoudov, directeur de l'Institut d'énergie nationale. Selon lui, il serait plus raisonnable pour le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne d'envoyer l'argent directement à Gazprom à titre d'aide financière au profit de Kiev. Dans ce cas, les hauts fonctionnaires ukrainiens n'auraient aucune raison de repousser les paiements pour le gaz russe.

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