Cameroun - Environnement. Ordures ménagères: ça s’accumule
Le ramassage est perturbé depuis quelques jours dans la ville de Yaoundé.
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Si on n’y prend garde, le gros tas d’immondices qui s’est formé au carrefour Mendong deviendra bientôt un repère. Cette montagne d’ordures commence à être impressionnante. Et les mouches se chargent d’alerter les passants. Vers le poste de gendarmerie du même quartier, un autre tas d’ordures attire les regards. A Mvog Atangana Mballa, juste après le pont, le décor est quasiment le même. Ici, les populations ont même mis le feu à une poubelle qui prenait déjà de la hauteur. Et le feu qui brûle depuis plus d’une semaine produit un épais nuage de fumée le long de la journée. Les automobilistes n’ont pas la tâche facile à ce niveau-là. C’est généralement un point de bouchon, où il faut aussi gérer l’étroitesse de la voie, l’incivisme des « bendskineurs » et l’impatience des piétons. Depuis quelques jours, ces automobilistes doivent s’accommoder de la fumée qui impose même, dans certains cas, de fermer les yeux ou de couper la respiration.
Au marché du Mfoundi, c’est le même spectacle : un dépotoir se consume lentement. « La fumée fait déjà partie du train-train quotidien ici. Nous nous en accommodons à défaut de faire autrement. On ne sait ni à quel moment ni qui met le feu aux déchets », affirme une vendeuse de vivres.
A la Communauté urbaine de Yaoundé, la remarque du retour des immondices a été faite. Et les responsables d’Hysacam interpellés. Ils ont donné des explications défendables dans les réunions de coordination, explique Jean Ngougo, 6e adjoint au délégué du gouvernement. A leur décharge sont évoqués, l’incivisme des populations qui jettent les ordures à même le sol, la distance entre les points de collecte et la décharge de Nkolfoulou, les fêtes de fin d’année avec sa production d’ordures qui triple et par dessus tout, le personnel est débordé en cette période.
Mais les usagers remarquent que les chaussées ne présentent plus fière allure. Encore moins, celles qui viennent d’être bitumées, déjà crasseuses. Les balayeuses mécaniques d’Hysacam qui lavaient le bitume ne sont plus visibles. Fernand Joël Olomo Ndo, responsable de la communication justifie : « Ces camions ont été soumis à une forte pression avant les fêtes et ont pris un coup. Nous avons commandé les pièces défectueuses. Seuls deux ou trois balayeuses mécaniques continuent de travailler ». Il regrette lui aussi l’irresponsabilité des usagers qui déversent tout sur la chaussée. A Hysacam, on rassure toutefois. Tout reviendra bientôt à la normale.
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