Opération Epervier. Opération épervier : Volte face des avocats d'Atangana Mébara

Charles-Olivier Mbami | La Nouvelle Expression Mardi le 15 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Me Assira et Ekani de nouveau à la rescousse de l’ex-Sg/Pr, trois mois après leur dé- constitution.Le 24 juin dernier, au cours d’une audience criminelle relative à l’affaire Bbj-2 présidentiel, les conseils d’Atangana Mebara, Assira et Ekani, avaient abandonné leur client dans le box des accusés.

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Entre ce laps de temps, l’accusé s’était attaché les services de Maître Alice Kom. Mais prise par quelque souci de santé, l’avocate n’a fait que de brèves apparitions au prétoire. Jeudi dernier, toutes ses exceptions soulevées ont été jointes au fond par le tribunal. Elles portaient toutes sur les mêmes incidents d’audience déjà soulevés, à hue et à dia, par l’ancien et nouveau collectif de la défense d’Atangana Mebara Jean Marie. L’affaire de ce lundi 14 Août 2015 était enrôlée pour les observations de la partie civile (avocats de l’Etat du Cameroun) par rapport aux réquisitions du représentant du Ministère public.


La composition régulière du tribunal était conduite par Wanki comme président, assisté des vice-présidents Onana et Zakiyatou. L’occasion faisant le larron, les défendeurs Assira et Ekani, ont réapparu, trois mois après avoir laissé leur client dans le désarroi. Le banc des conseils de l’Etat était occupé par Nomo Beyala et Ngongo Ottou, avocats au barreau du Cameroun. Dès l’entame de leurs observations, Me Beyala, tout en se félicitant du retour du duo de la défense de l’ex-Sg/Pr, a stigmatisé la stratégie adoptée par la défense qui n’honore pas la justice camerounaise.

Sur le fond, le défendeur de l’Etat a relevé que cela fait déjà 20 mois que cette procédure est pendante devant le tribunal. Non sans observer que la procédure a été émaillée de nombreux incidents mais vite maîtrisé par le tribunal. Il a loué la mémoire de l’Ambassadeur Jérôme Mendounga décédé en cours de procédure le 15 novembre 2014. Enfin, il a revisité la genèse  de l’acquisition de l’avion présidentiel, ainsi dénommé : ‘’Boeing business Jet-2’’, en abrégé ‘’Bbj’’ présidentiel.

C’est courant 2001, que l’Etat décide d’acquérir un aéronef neuf pour les déplacements du Président de la République, en remplacement  du Boeing 727-200 baptisé ‘’PELICAN’’. Acquis par l’Etat depuis 1978, il était devenu vieux et causant des problèmes divers, entre autres des nuisances sonores dans les aéroports où il atterrissait. Me Beyala a rappelé, pour que nul n’en ignore, que la procédure en cours porte sur le détournement en coaction de la somme de 5.000.000 de dollars américains reproché à Atangana Mebara et à Mendounga Jérôme (décédé) courant 2001-2004. En fait, a déclaré le conseil de l’Etat, la somme de 5.000.000 US est la dernière avance virée le 02/05/2003 par le Trésor public pour conforter les 31.000.000 Us déjà fait jusque-là par l’Etat en vue de l’acquisition du ‘’BBJ-2’’ présidentiel. En conclusion de son plaidoyer, il a dit : «Les accusés ont tué l’achat d’un aéronef neuf présidentiel pour louer un avion de 17 ans d’âge ‘’ALBATROS’’». Les accusés n’ayant jamais reçu une contre-instruction tendant à changer l’option de l’achat.

Son confrère, Me Ngongo Ottou a pris le relais pour étayer les moyens et les mécanismes frauduleux mis en œuvre par les accusés pour perpétrer le crime de détournement de deniers publics de la somme de 5.000.000 US au préjudice de l’Etat du Cameroun. Il a battu en brèche tout l’arsenal défensif utilisé par les accusés pour se dédouaner. Il a énuméré les différentes dates qui ont jalonné le ‘’processus’’ de ce crime. Pour le conseil public, très excité et courroucé, la version ‘’romancée et idyllique’’ de la défense ne tient pas la route. En rappel, Jean Marie Atangana Mebara a été nommé Ministre, Secrétaire général à la Présidence de la République le 24 Août 2002 en remplacement de Marafa Hamidou Yaya. Il abandonnera ce poste quelques années plus tard pour celui de Ministre d’Etat, Ministre des Relations extérieures. Après la perte de ce poste, il est interpellé en 2008 et mis aux arrêts.
 

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