L’ancien ministre d’Etat a été inhumé samedi dernier à Môm, son village natal.

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La terre de Môm, village situé dans l’arrondissement de Makak, département du Nyong-et-Kellé dans la région du Centre, s’est définitivement refermée samedi dernier sur l’ancien ministre d’Etat, Augustin Fréderic Kodock. Un moment de profonde douleur pour l’assistance faire ses adieux au haut commis de l’Etat. Venus de toutes les contrées des alentours, hommes et femmes ont tenu à rendre un dernier hommage à celui qui est resté jusqu’à sa disparition, secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun(Upc). «Le père est parti et au moment où la terre de nos ancêtres s’apprête à l’accueillir pour l’éternité, il faut dire c’est très difficile à supporter pour nous», bredouille Ndjiki Mpeck, ancien député Rdpc et proche du disparu.
Même son de cloche chez certains de ses camarades et proches collaborateurs: «Je ressens une très grande tristesse.

Le ministre Kodock était dans une nouvelle posture par rapport à la politique de l’Upc qu’il a lancée le 12 février 2011 en tendant la main à tous les Upécistes», se désole Me Nouga, avocat et politique de l’Union des populations du Cameroun (Upc). Les différents témoignages suivis, s’accordent sur un fait, le parcours politique et professionnel de l’illustre disparu a été rarement atteint par les par les hommes du landernau politique de son pays.
Pour le porte-parole de l’Upc aux obsèques officielles de son secrétaire général, Thomas Biyick, «il serait prétentieux de parler de manière exhaustive d’Augustin Frédéric Kodock. Homme d’Etat pluridimensionnel avec un parcours politique atypique». Le représentant personnel du chef de l’Etat à ces obsèques, le tout nouveau Secrétaire général du comité central du Rdpc, Jean Nkuete, sait que «le devoir de reconnaissance étant une des valeurs fondamentales qui caractérisent les hommes exceptionnels, le ministre Augustin Frédéric Kodock que la nation toute entière pleure aujourd’hui, dans ses différentes facettes, était une personnalité accusant de multiples dimensions à géométrie quelques fois variable tant l’occasion prêtée à la souplesse est requise».

Me Etienne Gérard Kack Kack, président du comité d’organisation des obsèques officielles d’Augustin Frédéric Kodock, dans sa déclamation, salue la mémoire de celui qui a présidé aux destinées de l’Upc pendant deux décennies. «Nul n’est prophète en son pays comme dit l’adage biblique. Augustin Fréderic Kodock, tu as été une personnalité hautement controversée parmi les tiens. A cause de ta rigueur intellectuelle, ta clairvoyance, ton caractère carré, au moment où tu fermes tes yeux sur ce monde d’intrigues et de controverse pour les ouvrir à celui de la pérennité éternelle, ton peuple est fier de to».
Né le 1er mars 1933 à Môm II dans l’arrondissement de Makak dans le Nyong Et Kellé, Augustin Frédéric Kodock est titulaire d’un Doctorat en sciences économiques. A 78, il se targuait de sa carrière politique autant que de son activité gouvernementale. Il a été plusieurs fois ministre et a brigué trois mandats de députation successifs à l’Assemblée nationale du Cameroun. La grande faucheuse est venue l’enlever à la vie le 24 octobre 2011.

Jean De Dieu Bidias (Stagiaire)

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