Au montent où il plane comme une épée de Damoclès le spectre d'un remaniement ministériel, certaines personnalités mal intentionnées et en mal d'activisme veulent utiliser ces obsèques à d'autres fins.

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Depuis hier le frère aîné du Chef de l‘Etat, Benoit Mvondo Assam a entamé son dernier voyage sur terre. La levée du corps a mobilisé tout le gratin politique, administratif, militaire, et religieux. A ces moments là des honneurs d'homme d'Etat lui sont rendus. Et là le conseil national à la communication est muet comme une carpe.

En effet, depuis l'annonce du décès du frère aîné du chef de l’Etat c'est le branle-bas dans la plupart des ministères et des sociétés parapubliques que nous avons visités cette semaine à Yaoundé. Par petits groupes les hauts cadres de la République ne parlent que de la manière dont les obsèques seront organisées. Et chacun tient à se faire voir, à se faire remarquer par le président Paul Biya. Chacun veut être présent à Mvomeka'a, village du chef de l'Etat, à tout prix et par tous les moyens. Il y en a même qui ont reporté leur voyage à l'étranger ou suspendu certaines activités.

Comment les gens peuvent-il s'agiter alors que le principal concerné qu'est Paul Biya travaille normalement dans son bureau recevant les visiteurs étrangers sans désemparer signant des décrets réorganisant divers ministères procédant à des nominations. Ceux qui s'agitent autour de la dépouille mortelle du frère aîné du chef de l'Etat veulent-ils dire qu'ils sont plus affectés, plus touchés que lui?


Mensonges, hypocrisie.

Lors des obsèques de Jeanne Irène, la première épouse du chef de l'Etat, on avait vu des ministres éclater en sanglots à Mvomeka’a. Tout comme lors des obsèques de la mère de Paul Biya, Anastasie Eyenga quelques années plus tard. Avaient-ils besoin de faire tout ce cinéma? Dans quelques jours à Mvomeka'a on va assister à des scènes émouvantes venant de ministres ou d'autres personnalités de la République dont certains avaient ou non des liens avec le disparu?


Une affaire familiale, privée et non d'Etat

Dans l'avis de décès publie dans les journaux ces derniers jours, nulle part n'est mentionné le nom de Paul Biya comme président de le République. Chef de l‘Etat camerounais. Son nom figure bien loin dans la liste de ceux qui annoncent le deuil. Il s'est contenté de mentionner modestement «M. Paul Biya, Mme Chantal Biya et leurs enfants». Et de plus, le droit d'aînesse a été respecté dans cet avis de décès. Après le décès d'Assam Mvondo en bas âge, il restait deux aînés au président Paul Biya: Régine Ngonda Mvondo (mariée à Mengong et mère de Martin Bile Bidjang dit "petit Martin", Chirurgien-dentiste ayant travaillé à l'hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et aujourd'hui chargé de missions au cabinet civil de la présidence de la République) et Benoit Assam Mvondo (père de Bonaventure Assam Mvondo (Bonivan), députe Rdpc l'Assemblée nationale) qui vient de décéder. Le communiqué place Mme Ngonda Régime épouse Bidjang et ses enfants avant M. Paul Biya... C'est dire que le lien familial est très fort, présent chez le président de la République. Il respecte comme nous l'avons signalé plus haut le droit d'aînesse. Il aurait pu faire usage de ses prérogatives de Chef d'Etat pour faire figurer son nom en tête de liste, mais il ne l'a pas fait. Paul Biya aurait pu faire publier seul un avis de décès, mais il ne l'a pas fait. Une manière pour faire comprendre aux gens, à ceux qui entretiennent la confusion dans leur tête que c'est une affaire purement familiale.

Il y a donc toute une logique dans cet avis de décès: après le président Biya viennent, selon la date ou l'ordre de naissance. Mme Mekou Elisabeth et ses enfants. C'est elle la mère de Dieudonné Evou Mekou, le Directeur général de la Caisse autonome d'amortissement; Mme Eyinga Justine épouse Olle et ses enfants, ancienne maire de Sangmélima; Mme Mengue Mvondo Marie; M. Pierre Meba; Mme Meba et leurs enfants.

Le défunt n'ayant jamais eu des fonctions officielles dans un quelconque gouvernement, dans la haute administration, le chef de l‘Etat a donc estimé que tout doit se dérouler dans un cadre purement familial et non d'Etat.
 

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