Cameroun - Tchad. Niamey et N’Djamena consultent Yaoundé

MONDA BAKOA | Cameroon Tribune Jeudi le 16 Mai 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président Paul Biya a reçu, mercredi au palais de l’Unité, deux émissaires des présidents nigérien et tchadien. « Lorsque je regarde la carte de l’Afrique, j’ai l’impression d’être face à un miroir brisé ». Issoufou Issaka, ministre nigérien de l’Hydraulique et de l’Environnement, citait ainsi hier, au perron du palais de l’Unité, le président de son pays, Mahamadou Issoufou. Il se souvenait de ces propos en évoquant l’audience que venait de lui accorder le président Paul Biya. Celui-ci, a confié le ministre nigérien, regrettait la balkanisation subie par l’Afrique. Issoufou Issaka a remis à l’occasion au chef de l’Etat un pli fermé de son homologue nigérien ayant trait aux activités de la Commission du Bassin du Lac Tchad (Cblt), dont le président du Niger assume la charge de président en exercice. D’où une convergence de vues et une détermination commune à mutualiser les énergies, entre les deux chefs d’Etat, afin de mener des activités aux fins de la sauvegarde du bassin du Lac Tchad, a ajouté l’hôte du président Paul Biya.

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Les préoccupations sur ce dossier, selon l’émissaire nigérien, portent sur le dessèchement du Lac Tchad et sur la sécurité transfrontalière dans cet espace régional. Issoufou Issaka rappelle qu’en une cinquantaine d’années, la surface du lac s’est réduite de 90%, passant de 25 000 à 2 500 km². En plus, s’ajoutent des problèmes de sécurité. Le ministre nigérien évoque à titre d’illustration à ce propos, l’enlèvement récent d’Européens en territoire camerounais [la famille Moulin-Fournier], ayant heureusement connu une issue joyeuse.

L’une des mesures envisagées pour faire face à cette insécurité est selon l’hôte du chef de l’Etat, la création d’une force mixte à laquelle participera le Cameroun, avec un leadership au niveau de son commandement.

Niamey et N’Djamena consultent YaoundéLa Cblt, faudrait-il le rappeler, regroupe le Tchad, la Libye, le Niger, le Nigeria, la Rca et le Cameroun. Son secrétaire exécutif, Sanusi Imram Abdoullahi accompagnait le ministre nigérien de l’Hydraulique et de l’Environnement au cours de cette audience.

Une seconde occasion d’évoquer les problèmes de la sous-région s’offrait lors de la seconde audience de la journée du chef de l’Etat. Etait à l’honneur cette fois-là, le Premier ministre du Tchad, Joseph Djimrangar Dadnadji. Porteur d’un pli fermé du président Idriss Deby Itno à son homologue camerounais, il était accompagné d’une forte délégation dans laquelle se trouvaient notamment Jean Bernard Badaré, ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tchonaï Elimi Hassan, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mahmat Souleymane Djibrine, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Raymond Lakchobe Kanone, directeur adjoint du cabinet du Premier ministre, Yoossem-Kontou Noudjiamlao, ambassadeur du Tchad au Cameroun.

La taille de cette délégation et la durée de l’entretien (plus d’une heure) avec le chef de l’Etat témoignent de l’importance de cette audience. Le Premier ministre tchadien a déclaré qu’elle a été l’occasion de faire un tour d’horizon des relations « excellentes » liant le Cameroun et le Tchad.

 

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